Chapitre 23

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Suna s'était réveillé avant son ami.

Il repensait à leur soirée.
Les paroles d'Osamu.

...

Tu es parfait Suna.

...

Il se tourna vers le gris et replaça une de ses mèches derrière son oreille.
Puis, il se leva et alla voir son bureau.

Jamais, il n'aurait cru voir du vernis, des bijoux et du maquillage dans sa chambre.
Enfin, il regarda ses mains.
Avec son vernis et la signature d'Osamu.

Il se sentait léger...Si léger.
Cependant, il était nostalgique.

Il attrapa une vieille photo de lui et la fixa de longues minutes.

...

Kami : Allez chéri, ce n'est pas grave. Tu te feras des copains demain.
Suna : Mais ils ne m'aiment pas, maman...
Kami : Ne sois pas pessimiste ! Je suis sûr que tu trouveras pleins de copains !
Suna : Mais quand ?
Kami : Bientôt chéri...Bon, je vais faire les courses, je reviens vite ok ?
Suna : D'accord.

Yori : Pourquoi tu te plaignais ?
Suna : Je ne me plaignais pas...
Yori : Ah bon ?
Suna : Oui.
Yori : Personne ne veut de toi.
Suna : Quoi ?
Yori : C'est pour ça que tu te plains.
Suna : ...
Yori : Ne rêve pas, ça va continuer.
Suna : Mais mam-
Yori : Ta mère est trop optimiste.
Suna : ...
Yori : Si tu veux avoir des "amis", deviens connu.
Suna : ...Mais...
Yori : Tu crois encore aux contes de fée à ton âge ?
Suna : Si avoir des amis, c'est un conte de fée, oui, j'y crois encore.
Yori : Et tu penses aussi trouver un jour ta belle princesse, c'est ça ?
Suna : ...
Yori : Qu'un beau jour, elle arrivera, vous tomberez follement amoureux, elle sera là pour t'aider et t'aimer comme tu es ? C'est ça ?

...

Osamu : Tout va bien Suna ?

Ce dernier sursauta.

Suna : Tu es réveillé depuis quand ?
Osamu : Deux minutes, à peine.
Suna : Ok.
Osamu : Tu fixes cette photo depuis combien de temps ?
Suna : Je sais pas.
Osamu : Qu'est-ce que c'est ?
Suna : Rien, moi petit.
Osamu : Je peux voir ?

Il lui tendit.

Osamu : Tu étais adorable !
Suna :  Bof.
Osamu : Tu as gardé ton sourire !

Il plaça la photo, à côté de la tête de Suna.

Suna : Pff.

Suna la reprit et le posa sur son bureau.

Osamu : A quoi tu pensais ?
Suna : Rien d'important.
Osamu : Et si tu disais la vérité ?
Suna : ...
Osamu : Ok, c'est personnel.
Suna : Juste des souvenirs de gosses.
Osamu : D'accord.

Le gris ne savait pas quoi faire.
Laisser ce silence ?
Parler ?
Le prendre dans ses bras ?

Osamu : Je vais chercher le petit déjeuner.
Suna : Ok.

Il descendit.

Osamu : Bonjour.
Kami : Bonjour ! Désolée, je dois vite filer !

Elle embrassa son ex-mari et partit en vitesse.

Yori : Bonjour Osamu.

Ce dernier se dirigea vers la cuisine.

Yori : Rintaro ne descend pas ?
Osamu : Non, je vais lui amener son petit déjeuner.
Yori : Pourquoi ?
Osamu : Je pense que vous connaissez la réponse.
Yori : Ce n'est pas très poli de répondre comme ça.
Osamu : Excusez-moi, mais je me trouve plutôt poli avec vous.
Yori : Ah bon ?
Osamu : Je pourrais vous frapper, je n'aurai aucun mal à vous mettre à terre. Pourtant, je me tiens devant vous, à vous vouvoyer.
Yori : Tu as une dent contre moi.
Osamu : J'ai une dent envers toutes les personnes qui ont déjà blessé Suna.
Yori : Pourtant, vous vous connaissez depuis peu, non.
Osamu : Et alors ?
Yori : Être si protecteur pour un ami de quelques semaines.
Osamu : Je suis ami avec lui depuis peu, mais je le connais depuis longtemps.
Yori : Et ?
Osamu : Et maintenant, je sais que son isolement est la cause de merde comme vous.
Yori : Pardon ?!

Osamu soupira.
Il s'était laissé aller.
Mais c'était plus fort que lui.
De plus, il était sûr que l'absence de Suna devant la photo était à cause de lui.

Osamu : Pardon, je me suis emporté.
Yori : Tu ne devrais pas parler comme ça à un adulte, encore moins quand tu es sous son toit.
Osamu : Cette maison appartient à Kami, pas à vous.
Yori : C'est exactement là même chose.
Osamu : Non, maintenant si vous voulez bien m'excuser.

Il commença à partir.

Yori : Depuis sa naissance, je me le demande...Comment vous arrivez à voir le positif en lui ?
Osamu : Quoi ?
Yori : Je n'ai pas sa faute, mais il n'a rien pour lui.
Osamu : Je croyais que vous vouliez vous rattraper, pourquoi parler de lui comme ça.
Yori : Je me pose juste des questions.

Le gris voulut laisser tomber et montait.
Mais il aperçut Suna, en haut des escaliers, fixant ses pieds.
Depuis quand les écoutait-il ?

Yori : Pourquoi tu fixes les escaliers ?

L'adolescent se retourna et attrapa le père par le col de sa chemise.

Osamu : Encore une remarque sur lui, juste une seule et tu rejoins le ciel, c'est clair ?!

Il le poussa au sol et alla voir Suna.

Honnêtement, Osamu ne savait pas pourquoi il avait été si impulsif.
Il ne le regretta pas.
Mais s'énerver si vite sur quelqu'un autre de son frère ne lui ressemblait pas.

Il abandonna ses pensées et posa le petit déjeuner sur le bureau de Suna.

Osamu : Tu vas bien-

Rintaro le coupa et le prit dans ses bras.
Le gris se tut et resserra.

Suna : ...Merci.

Quand les yeux d'Osamu se posèrent sur Suna.
Il comprit.

Il comprit pourquoi il s'était tant énervé.


À suivre...

Osamu, le roi de cette fic ! Rien à voir mais réflexion du moment : Dites moi que je ne suis pas la seule à attendre de trouver l'amour naturellement alors que je ne sors jamais de chez moi.

Rassurez moi, je ne suis pas la seule à être paradoxale comme ça T-T

Oui, je l'aime... // OsasunaOù les histoires vivent. Découvrez maintenant