« Je me rappellerais toujours de ce jour de rentrée.Ce jour-là où j'ai immédiatement regretté d'avoir mis les pieds dans cet établissement après t'avoir rencontré dans les couloirs. Ce moment où tu m'as percutée et fixé intensément avec tes yeux gris transperçants ; juste avant de repartir comme-ci de rien était. Je ne connaissais encore personne et le seul visage familier était le tiens, lors des vacances d'été précédant la dernière année de lycée. Il y'avait de l'orage ce jour-là et la pluie était chaude. Notre première rencontre fut brève mais intense. Pas un instant je n'aurais imaginé te retrouver à nouveau et qui plus est dans la même classe. J'aurais certainement préféré m'enterrer et me cacher. Je ne pouvais pas savoir à quel point tu chamboulerais mon destin; tel un feu dévorant ,détruisant et emportant tout sur tout sur ton passage ... »
Il est 8h du matin et je me suis encore une fois réveillé en retard. Pas le temps de déjeuner. Je prends ma douche et je file avant qu'un éducateur me fasse une réflexion inutile. Depuis mon passif en raccord avec l'école buissonnière ils m'ont à la bonne et surveillent chaque entrée, sortie et horaires. L'année commence bien ...
Je me dépêchais afin de ne pas rater mon bus et arrivée à l'heure en classe. Par chance celui-ci avait 5 minutes de retard. J'ai poussé un soupire de soulagement et suis monté dans le bus, écouteurs dans les oreilles en m'installant sur une des places assises individuelles me laissant porter par la musique le temps du trajet. J'étais dans mes pensées, tête côté vitre lorsque je le vis ; le garçon aux cheveux ardents. Il monta dans le bus faisant signe de la tête au chauffeur pour lui dire bonjour. Il eut un bref regard à mon égard avant de s'installer au fond les mains dans les poches. Il avait une posture assurée. Ses vêtements et son look punk. Lorsqu'il passa devant moi il laissa échapper derrière lui une odeur de cigarette matinale des plus désagréables.
Lorsque j'étais plus jeune, ma mère m'avait toujours appris que fumer était mal, que dans tous les cas j'étais encore trop jeune pour cela, que les personnes qui en faisaient usage avait souvent des choses internes à régler, à compenser. Dans le foyer où je réside, les filles commençaient la cigarette et autres substances dès l'âge de 12 ans et avaient la mauvaise manie d'entraîner les autres, surtout les nouvelles, histoires d'assurer la survie de leur propre stock. Faute de ressources par manque d'argent certainement. Malgré ses airs nonchaland et sûres de lui j'avais l'impression qu'il cachait certaines blessures peut être plus profondes...
Annonce de l'arrêt du bus : « Lycée Sweet Armoris, arret Sweet Armoris, prochain arrêt... »
Je me précipitais à toute hâte vers la porte de sortie.
Cerys : « Mince ! La porte s'il vous plaît ! »
Tous le bus me regardait, j'étais contre la vitre et Castiel était dehors. Juste devant moi. Il me fixa d'un air à la fois blasé et exaspéré juste avant de s'en aller. Derrière lui se trouvait Ambre, la peste de ma classe. Elle ricanait avec ses deux copines Li et Charlotte. J'ai automatiquement détourné le regard. Mais quel boulet je peux être par moment ! La honte ...Je préférais à peine imaginer ma tête à cet instant précis.
Chauffeur du bus : « Trop tard ! La prochaine fois tu te réveilleras plus tôt, les jeunes d'aujourd'hui c'est plus ce que c'était ! »
Super, me voilà reparti pour un tour. Je suis officiellement en retard.
20 minutes plus tard.
Me voilà enfin arrivée en classe avec un billet de retard. Je pouvais entendre les ricanements à mon sujet et sentir les regards braqués sur moi. Je filais donc à toute hâte au fond de la salle, bureau du fond proche de la fenêtre mais non ! Ma place était occupée... J'étais restée plantée là comme une idiote, regardant furtivement où est-ce que je pourrais m'installer le plus rapidement ,sans me faire remarquer davantage.
Mr Faraize : « Bien Cerys qu'attendez-vous ? vous êtes déjà en retard ce n'est pas le moment de perdre davantage de temps, installez vous près de votre camarade à votre gauche. »
Je détournais timidement le regard vers...Castiel le garçon aux cheveux rouges. Je sentais ma gorge à la fois nouée et sèche avant de regarder à nouveau Mr Faraise avec un air de détresse. Je pouvais entendre la chaise là où je n'osais mettre les pieds, bouger et grincer contre le sol. Castiel l'avait poussé brusquement avec son pied.
Castiel : « Grouille toi boulet ! tu me fais perdre mon temps. Déjà que t'es restée bloquée comme une idiote dans ce fichu bus, faut maintenant que tu viennes me parasiter avec ton air de chien battue ! T'es vraiment assistée ma parole... » Il me regardait avec un air sévère, adossé contre le dos de sa chaise, les bras croisés contre lui.
La classe riait aux éclats laissant échapper des « Wouf ! wouf ! » sur mon passage. Je me dépêchais donc de prendre place rouge de honte, osant à peine regarder autour de moi. Habituellement je m'arrangeais toujours pour m'asseoir seule; là ou finalement je me sentais le plus à l'aise. Castiel finit par ignorer ma présence pendant le cours. Je suppose que c'était mieux ainsi. Une part de moi était à la fois intriguée par ce personnage aussi imposant que sans limite mais une autre commençait profondément à le haïr. Pourquoi il se comportait aussi brutalement avec moi et ce plus qu'avec les autres ? Était-ce parce que j'étais nouvelle ? Je n'étais pas d'humeur à me concentrer sur les cours. Je repensais donc à notre toute première rencontre devant le vintage's Bar cet été quelques semaines précédant la rentrée scolaire.
Il faisait une chaleur à ne plus en tenir, ce jour-là j'avais réussi à échapper à la sortie collective du foyer ; je m'étais dirigée vers une boutique de mangas non loin de mon lycée actuel. Il commençait à faire sombre dans le ciel, l'orage allait bientôt éclater et je n'avais pas de parapluie pour me protéger de la pluie qui s'avérait prometteuse mais je ne voulais pas rentrer. J'étais mieux dehors que dans cette jungle où je vivais. Il y'avait alors un bar assez stylé ambiance vintage et vieux rock. La musique était au beau fixe. Spontanément je décidais d'entrer pour m'abriter le temps que le torrent se calme dehors. Il y'avait très peu de monde, c'était idéal pour moi. Après tout si je ne consommais pas d'alcool , cela devrait aller pour moi je suppose. Je m'installais donc à une table et commandais un milkshake à la fraise tout en regardant autour de moi. Le décor était magnifique. Mon regard se posa ensuite sur la scène. Le son de la guitare était prenant et envoûtant. A cet instant, tous paraissait trouble autour de moi. J'étais comme hypnotisée par ce fameux guitariste. Il caressait ces cordes avec délicatesse, ses cheveux rouges effleuraient son visage, il était dans son monde. Mon cœur se serrait, j'étais comme prise au piège dans une spirale dirigée par cette mélodie sauvage et passionnée. Il releva la tête, son regard de braise et son air stoïque se dirigea alors vers ma direction avant de balayer le reste de la salle. Je pense que le terme exact qui expliquerait cela serait plus précisément le coup de foudre instantané. Il jouait merveilleusement bien, j'aurais tellement aimé savoir en faire autant. Castiel jouait incroyablement bien.
Il pleuvait encore dehors mais, si je ne partais pas maintenant j'allais arriver en retard. J'étais décidée à partir après le solo de Castiel, je n'avais pas vraiment le choix de toute manière. Malheureusement pour moi j'avais oublié mon porte-monnaie.J'étais alors confuse lorsque ce dernier m'a devancée et payé mon milkshake. Il paraissait si prévenant et assurée à ce moment et puis il est reparti avec un simple « Au revoir ». Je dois avouer que pour le coup, il m'a bien sauvé la mis; même cela était plûtot gênant et intimidant. Jen n'avais pas eu le temps de le remercier qu'il s'était déja éclipsé...Cette fois-là n'avait rien à voir avec notre seconde rencontre le jour de la rentrée. Je m'étais perdu dans les couloirs et par mégarde nous nous étions percutés. Il avait l'air troublé, son regard paraissait si indescriptible mais beaucoup plus doux que maintenant. Après ça il est reparti m'ignorant ou me méprisant le reste du temps. Il restera un mystère pour moi et de toute manière j'ai commencé par me faire une raison avec le temps.
Sonnerie de fin de cours 30 minutes plus tard.
Je sortis encore une fois de mes rêveries. Castiel avait déjà fait son sac enfin il ne l'avait même pas ouvert alors il est reparti aussi vite. Vivement la fin de journée...
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[Castiel] The Butterfly's Destiny
FanfictionDeux être unis par un seul fil rouge peut être invisible à l'œil nu mais c'est le lien qui unit ces deux personnes destinées comme âmes sœurs. Le destin de Cerys serait-il lié au fougueux Castiel ?