[Castiel] The Butterfly's Destiny

2 - Deux pour le prix d'un !

« Ce jour où tu m'as affiché devant toute la classe, Nathaniel était le seul à ne pas avoir réagi contrairement aux autres. Il paraissait si "lisse", si "élève modèle ". Je n'aurais jamais osé imaginer que derrière tant de perfection, résidait autant de cicatrices; toutes aussi profondes et uniques les unes que les autres. À cette époque je n'avais personne, j'étais encore très jeune et n'avais alors aucune confiance en moi. J'ignorais ce qu'était l'amour dans tous les sens du terme ; alors, il était très difficile pour moi de socialiser et encore plus ; de me défendre lorsque l'on s'en prenait à moi. Je n'osais pas me l'avouer mais, je ne devais qu'être qu'une victime trop préoccupée par ce que la vie lui a volé ; trop faible pour l'affronter seule et aller de l'avant. Il a été d'un soutien énorme et sans faille. Son sourire était si humble, si apaisant; qu'il avait réussi à me dissuader de sécher les cours par moment ».

Après la sonnerie du cours , une longue journée s'avérait prometteuse. Ambre et ses copines sortaient de la salle laissant paraître des regards médisant vers ma direction. Je pris une grande respiration profonde, me dépêchant de ranger mes affaires et de sortir en direction de la classe.

M. Faraize : « Mademoiselle Rose, tout va bien ? Cela va faire bientôt deux mois que vous êtes ici. Je dois vous avouer que votre comportement nous inquiète ; comment vous sentez-vous au sein de l'établissement ? »

« Et bien non. Je déteste ce lycée et cette classe aussi immature que médisante. Je ne me sens ni à l'aise, ni à ma place dans cette fichue école où; "barbie" écervelée et "fausse racaille" aussi rouge qu' une bouteille de ketchup ambulante s'amusent à perturber ceux qui se trouvent en position de faiblesse et en nombre inférieur ! (Pensais-je alors à ce moment-là).»

Cerys : « B...Bien merci » (Lui répondit-je timidement détournant le regard sur le côté).

M. Faraize : « N'hésitez surtout pas à vous diriger vers un corps enseignant où peut-être seriez-vous plus à l'aise avec un étudiant de l'enceinte. Je vous conseille vivement de vous diriger vers Nathaniel, votre délégué. Il est très à l'écoute et digne de confiance. Je suis certain qu'il saura vous mettre plus à l'aise que certains de vos camarades. Je vais lui en toucher deux mots » (dit-il d'un ton calme et empathique).

Et merde ! Qu'est-ce je vais bien pouvoir lui dire moi à ce Nathaniel si il vient me voir ! Il m'a déjà fait visiter le lycée à mon arrivée ; j'étais muette comme une tombe. Un moment très gênant. Castiel avait peut-être raison finalement; je suis vraiment qu'un boulet. (Dialoguant avec mon moi intérieur).Je fis signe de la tête à monsieur Faraize , acquiesçant sans broncher , juste avant de sortir de classe pour le prochain cours.

Une fois arrivée en salle B, j'ai pu "enfin" retrouver une place libre au fond de la salle , côté fenêtre; à l'abri des regards. Castiel se trouvait à deux tables de distance après moi. Je pouvais sentir un regard lourd et pesant sur moi. Au programme, cours d'anglais assez particulier.

Mme Evans : « Bien les enfants , j'espère que vous allez tous bien, que vous êtes tous présents et bien installés. Avant de commencer le cours, j'ai une petite annonce sur le devoir à réaliser après les vacances scolaires d'octobre. Après la pause, nous effectuerons un tirage au sort afin de savoir sur quel sujet ; chaque binôme va tomber. Comme vous le savez tous, je tiens à l'harmonie et la cohésion au sein de cet établissement; c'est donc un parfait compromis ! Ah et j'oubliais, les binômes se feront également par tirage au sort !» (dit-elle tout sourire)

Camarades de classe : « Oooooooh ... Mais madame vous pouvez pas nous faire ça ! » (soupires de déception).

Ambre : « Moi, tant que je me retrouves pas avec l'autre assistée incapable d'alligner trois mots à la suite ça me va ! Hahaha! »

(La classe riait aux éclats)

J'étais alors prise au dépourvus, lorsque ...

Nathaniel : « Ce n'est pas comme-si tu savais être tout à fait gérable non plus, Ambre. Cesse donc tes gamineries pour une fois au lieu de perturber le cours » (dit-il exaspéré).

Ambre le regardait avec un regard frustré et choqué juste avant de me fusiller du regard. De ce que j'ai pu comprendre, Nathaniel serait son frère et elle se permet certaines choses dû au statut de délégué de ce dernier. Je le sens mal cette fois. Castiel puis maintenant Ambre!

Mme Evans : « Bien ! Assez ! Silence les enfants! Nous allons continuer le cours , nous verrons cela après la récréation».

Madame Evans est une dame âgée mais très expressive. Elle apprécie sincèrement le contact et l'accompagnement des élèves. Elle sait se faire entendre lorsqu'il le faut et apprécie l'harmonie ainsi que la positivité. Le cours d'aujourd'hui porte sur l'histoire des Etats-unis. J'aime beaucoup cette matière mais pas les groupes ni binômes. Rien que d'y penser me donne la boule au ventre; et si je me retrouvais avec ambre ou Castiel ?!

Quelque temps plus tard , la sonnerie d'inter-cours retentit.

L'heure de la pause à sonné. Je me précipitais pour aller prendre l'air. Plus l'angoisse s'accumulait au fil du temps et plus je risquais d'avoir des brûlures d'estomac suivies de crises d'angoisse. J'avais besoin de prendre l'air. Je me dirigeais alors vers la cour de récréation lorsque ambre me bouscula par terre.

Ambre : Tiens ! Prends ça ! Que je ne te revois plus traîner auprès de Nathaniel ni de Castiel c'est bien clair ?! (Elle est repartie aussitôt).

Mais de quoi peut elle bien parler. Moi ? proche de Nathaniel et Castiel ? mais quelle mouche l' a piquée! Des larmes de rage commençaient à naître de mes yeux. Je me décidais à me relever lorsque je sentis une main ferme, me redresser en me soulevant par le sac à dos.

Castiel : « Bouge de là boulet ! Tu bouches le passage.»

La colère m'envahit. J'essuyais les quelques gouttes qui ruisselaient le long de mes joues avant de pousser violemment Castiel.

Cerys : « Mais c'est quoi votre foutue problème à la fin, ta blondasse et toi ?! »

Castiel fut sous le choc. Au moment où il commença à ouvrir la bouche pour s'exprimer, je partais en direction des toilettes pour m'y enfermer. Je prends de grandes inspirations et expirations; mais qu'est ce qui m'a pris ?! La sonnerie de fin de pause retentit, je vais me calmer et attendre que la cour se vide.

10 minutes plus tard

Je suis en retard.Tempis, la voie est libre au moins. Je sortis des toilettes;personne à l'horizon. J'avançais d'un pas déterminé jusque dans l'enceinte du lycée pour rejoindre ma classe, lorsque j'entendis quelqu'un m'interpeller dans le couloir.

Castiel : «Tu pensais sincèrement t'en tirer comme ça fillette ?! J'hallucine,t'es vraiment naïve.»

Castiel m'avait attrapé le bras avant de prononcer ces paroles. Je me suis retrouvée plaquée contre le casier.Je crois que mon heure à sonné...