Le chantage d'un milliardaire ( réédition )

Chapitre 14

Malgré l'anxiété que lui avait causé cette soirée Lina se glissa dans le lit plus apaisée. Néanmoins son cœur continuait de marteler contre sa poitrine et lorsqu'il émergea de la salle de bains torse nu, ce dernier fut pris d'un assaut incontrôlé. Son torse sillonné d'une toison viril était massif, impressionnant. Ses pectoraux, ses biceps lézardés de veines palpitantes, la courbure de ses larges épaules...

Un feu incendier s'empara d'elle, ses joues cramoisies témoignaient de l'effet que ce spectacle avait sur elle. Pendant plusieurs secondes elle s'imagina sous ce corps de viking et dut se faire violence pour s'arracher de cette image qui pourtant résistait à son désir d'y échapper.

- Le dîner t'a été agréable ? Tu ne m'as rien dit depuis notre retour.

Cette question la força à écarter le fantasme qui prenait d'assaut son esprit.

- C'était délicieux, j'ai adoré, répondit Lina après s'être raclée la gorge.

Il écarta les draps et sans le vouloir dévoila un partie de sa robe de nuit blanche. Mal à l'aise elle tenta de remonter les draps.

- Le meilleur a été notre danse, lui dit-il sans prêter un regard à ce qu'elle tentait de dissimuler.

La danse...

Comment oublier ce moment si fragile et intense. Ses yeux d'acier embrassant sa bouche sans se restreindre à lui cacher.

Minuit était désormais passé.

Maintenant les chaines qui retenaient ce secret n'étaient plus qu'un mirage. Demain, elle serait confronté à la réalité.

- Pour ce qui est de Mike Grivando, je ne veux plus que tu te fasses du soucis, déclara-t-il en se penchant de son côté, passant son bras musclé au-dessus de son ventre pour poser sa main sur le matelas. N'ayant d'autre choix que de faire fasse à son regard planté dans le sien, Lina déglutit en baissant les yeux sur sa bouche ombragé par cette barbe virile.

- Que comptes-tu faire ? Le tuer ?

- Oui, répondit-il avec un sérieux qui lui glaça le sang. J'ai déjà trouvé l'emplacement pour cacher son corps jusqu'à sa décomposition complète.

Lina cilla, alors qu'il se frottait la barbe songeur.

- Bien sûr je vais avoir besoin de aide pour déplacer le corps cela va de soi.

- Tu...tu...plaisante ? Bégaya-t-elle en cherchant son regard pour déterminer s'il était sérieux.

- Évidemment agápi mou, dit-il avec un sourire moqueur.

- Mon Dieu, souffla-t-elle la respiration légèrement erratique.

Il creusa l'espace qu'il lui restait pour respirer en se penchant un peu plus. Leurs visages étaient aussi proche que lors de cette danse sous le ciel étoilé.

- Si je devais tuer cet homme je le ferai sans t'en avertir et encore moins avec ton aide, chuchota l'homme le regard assombri.

Cette fois-ci il ne plaisantait pas, comprit-elle en voyant les ombres se former dans ses yeux.

- N'oublie pas cara, je suis le monstre dans cette histoire, et parfois il vaut mieux être son allié plutôt que son ennemi, ajouta-t-il en levant sa main pour balayer ses cheveux blonds rebelles.

Lina ferma les yeux brièvement à ce contact.

- Tu es à moi du moins pour les deux ans à venir, il je compte bien le faire savoir à quiconque veut le savoir.