Le chantage d'un milliardaire ( réédition )

Chapitre 24

Bonjour,

Il semble qu'il y ait un problème avec mon chapitre 24 posté hier soir. Je le reposte aujourd'hui en espérant que vous puissiez le voir et commenter. Je supprime l'ancienne version qui ne fonctionne pas et qui ne peut être visible.

Gros bisous.

Les yeux plongés sur la table qu'elle avait dressée pour le dîner, Lina demeurait encore sous le choc alors que des images plus précises de cette fameuse nuit lui revenaient en mémoire. Après une soirée désastreuse à la bibliothèque, la fatigue l'avait emportée dans une banlieue très dangereuse dans laquelle elle s'était perdue. Elle se souvenait maintenant de cette peur qui l'avait prise à la gorge dans ce froid et cette humidité glaçante. Et dans un élan d'absurdité la plus totale elle s'était retrouvée dans cette ruelle morte de peur après avoir fui les dealers qui jonchaient les trottoirs sombres. Dès lors que cette silhouette massive s'était dressée à quelques mètres d'elle, Lina s'était alors précipité vers cet inconnu pour regagner son chemin. Mais dans cet élan poussé par son instinct de survie il lui avait fallu plusieurs secondes avant de déceler l'arme.

Dans l'obscurité, le visage de cet inconnu s'était alors dévoilé telle une créature des ténèbres, celle que l'on pense imaginaire et seulement posée sur le papier d'auteurs de romans fantastiques ou des thrillers captivants.

Elle se souvenait aussi de son regard plus jeune à cette époque et la pénombre qui y régnait. Lina décrocha son regard de la nappe pour affronter les yeux perçants de l'italien en bout de table qui n'était autre que l'inconnu de la ruelle. Il n'était pas si différent, juste il était plus âgé et semblait encore plus fort que dans ses souvenirs.

Cette nuit-là, il lui avait laissé la vie sauve mais elle ignorait qu'en réalité c'est elle qui en avait sauvé une. Celle de sa mère, cette femme qui avait laissé mourir son enfant.

Damon Kyovasko avait déployé des moyens diaboliques pour parvenir à ses fins et désormais elle était à lui. Seulement Lina était presque certaine qu'elle ne parviendrait pas à dominer le mal qui résidait au plus profond de son âme. Tout simplement parce que cela faisait partie de lui.

- Dis-moi à quoi tu penses ? C'est insupportable de ne pas connaître le cheminement de tes pensées.

Sa voix autoritaire la fit frémir.

- Je pensais que je n'arriverai pas à faire triompher le bien comme tu l'espère parce que cela voudrait dire changer ce que tu es.

Sa réponse aiguisa sa curiosité.

- Développe mia cara, c'est un sujet très intéressant en soulevant son verre de vin.

- Ça fait partie de toi, tout ce qui émane de toi en est la preuve. Tu espères de moi que je te change mais c'est impossible cela ne fonctionne pas comme ça. Ton regard cruel, ton autorité naturelle, ton caractère, tout cela fait partie de toi.

Lina reposa sa fourchette dans l'assiette avec douceur en fuyant soigneusement son regard.

- C'est intéressant, dit-il simplement en continuant de manger. Tes talents culinaires m'impressionnent tesoro.

Incrédule devant cette réponse elle fronça légèrement des sourcils.

- C'est tout ce que tu as comme réponse ? Je croyais que tu voulais savoir mes pensées.

- Et voici les miennes, commença-t-il en essuyant sa bouche. Je pense que tu as raison, je ne changerais pas mais tu m'aides à m'apaiser, ta voix, tout en toi m'aide à me sentir mieux et je ne peux ni le contrôler ni l'expliquer. Aucune femme qui a un jour partagé ma vie privée ne pourrait en dire autant.