Le chantage d'un milliardaire ( réédition )

Chapitre 25

Subjuguée par l'éclat sombre du milliardaire Lina recula et faillit rater la marche. Elle aurait peut-être mieux fait de ne rien dire, songea-t-elle en se tenant à la rampe d'escalier. Les lèvres pincées en recula encore jusqu'à atteindre le sol solide en marbre.

- Alors ? Que proposes-tu ? Insista-t-il en levant un sourcil impatient.

Elle s'était littéralement piégée et devait à tout prix se sortir de là.

- En fin de compte on ferait mieux de monter nous reposer tu as raison. La journée a été riche en émotions.

- Tu es certaines mia cara ? Pas d'inquiétudes particulières à l'idée de dormir à côté d'un tueur ?

- Ça suffit ! Ce n'est pas drôle !

Un sourire diabolique borda sa bouche et elle rougit violemment en tournant les talons.

- J'ai le droit de me poser des questions, j'ai laissé supposer que tu pourrais en être un pas que tu l'étais.

- Le fait de le supposer est déjà pas mal, répliqua-t-il depuis l'escalier.

- Et tu m'as confirmé avoir déjà tué donc...

Un éclat sombre passa dans son regard alors qu'il descendait les marches avec une lenteur délibérée.

- Ni femme ni enfant, est-ce que cela te rassure.

- Ta mère est une femme, lui fit-elle remarquer.

Il grimaça légèrement.

- Une exception à la règle tesoro, se défendit l'homme d'affaires sur un ton désintéressé. Et tu remarqueras qu'elle est toujours en vie.

Lina se pinça les lèvres en passant ses bras derrière son dos pour croiser ses mains. Une chaleur nouvelle s'empara d'elle alors que ses yeux restèrent plantés dans les siens.

- Je crois que je vais faire un tour dans la piscine pour me détendre un peu, annonça-t-il en passant devant elle. Si tu as besoin de moi tu sais où me trouver.

Était-ce une proposition subtile pour qu'elle le rejoigne ?

Elle ne put s'empêcher de se retourner pour le regarder s'éloigner dans les profondeurs du salon immense pour mieux disparaître dehors, dans le spacieux jardin éclairés de lanternes.

Les minutes se mirent à défiler, des minutes dans lesquelles Lina avait prit soin de débarrasser la table tout en jetant parfois des regards vers l'extérieur. Une fois sa mission accomplie elle se retrouva seule dans la cuisine en réalisant que toute l'énergie déployée pour se changer les idées n'avait servi à rien.

Ses pensées étaient toujours aussi vives et troublantes. Dangereusement, elle s'approcha des baies vitrées qui donnaient sur le jardin. Elle pouvait entendre les brasses énergiques de l'homme d'affaires et quand elle descendit l'escalier en pierre elle se retrouva sur la terrasse éclairée d'une lumière tirant sur le bleu...comme les faisceaux de la lune pleine. La piscine éclairée par des lumières au fond du bassin lui donnaient le loisir de regarder sans difficulté l'italien en train de nager.

Cette fois-ci Lina décida de ne pas rester dans l'ombre craignant d'être accusée voyeurisme. Au lieu de ça elle s'avança les mains moites jusqu'au bassin le cœur battant à la chamade. C'était plus fort qu'elle, plus fort que la peur qui lui coupait le souffle. Unanimement son esprit et son corps ne faisaient plus qu'un et la lutte devenait de plus en plus difficile.