Ca s'en va et ça revient

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L'avortement ne se passe pas comme prévu des complications surviennent cela va prendre plus de temps que prévu, mais on fait face allez Candice j'aimerais tellement pouvoir te dire que t'arriveras à surmonter tout ça. 

Les déceptions n'en finissent plus, les problèmes non plus, la souffrance n'en parlons pas, rien ne fonctionne tout est noir. 

Et prise dans cette spirale infernale le pire va arriver. 

Je vois Maria et au cours d'une discussion Maria me dit : 

M : " Au fait le départ de Nahyl dans 15j à l'étranger pour une mission de 4 mois tu m'en parles pas ça va tu le vis comment ? "

Attend quoi ? Nahyl part à l'étranger ? Pourquoi il ne m'a rien dis ? Je suis tous les jours avec lui, je confie à Maria que je ne suis au courant de rien que c'est une erreur, qu'il m'en aurait parlé. 

Maria reste bien sûr de ce qu'elle avance et me conseille de lui en parler. 

Le soir-même Nahyl rentre et je lance la conversation : 

C : " Nahyl je dois te parler de quelque chose, Maria m'a dis qu'une info circulait comme quoi tu partais en mission à l'étranger pendant 4 mois c'est vrai ?"

N : " C'est faux, pas du tout, jamais de la vie arrête d'écouter les autres, on est ensembles tous les jours je t'en aurais parlé, écoute moi qu'à moi."

Honnêtement, honte à moi peut-être mais je l'ai cru, je me dis que ce n'est pas possible de mentir sur quelque chose d'aussi gros, qu'il sait très bien qu'à force je m'en rendrais compte donc je ne vois aucun intérêt de mentir, donc je le crois. 

J'envoie un message à Maria en disant que ce sont des fausses rumeurs qu'il ne part pas. 

L'avortement touche à sa fin, les choses commencent enfin à rentrer dans l'ordre, je décide alors de parler de nous deux à Nahyl. 

C : "Ces derniers-temps avec l'avortement on s'est pas souciés de nous deux, on en est où, on fait quoi?"

Je me souviens Nahyl est assis en face de moi et ne répond seulement : 

N : "Je n'ai pas envie d'arrêter"

Cette phrase me suffit. Comment a-t-elle pu me suffire ? 

Rien ne vous choque ? Parce que moi maintenant beaucoup de choses me choquent dans cette phrase. 

"Je" ? Encore une fois que lui n'existe, encore une fois je décide de suivre son affirmation, ses ordres, ses envies. 

Je me suis levée, je suis allée sur le canapé et je lui dis : 

C : "On met un film?"

4 mots sortent de ma bouche. 4 mots extérieurs, des milliers à l'intérieur. 

Encore heureux que tu n'ai pas envie d'arrêter, je fais tout. Je pardonne une tromperie, je pardonne des mensonges, des trahisons, du manque d'attention, du manque de respect, des gestes et propos violents, je prends soin de toi, je reste fidèle, aimante, généreuse envers toi, je n'existe que pour toi, tu m'étonnes que tu ne veuilles pas arrêter. 

Maintenant Candice en décidant de proposer un film après cette phrase, prend conscience que la tragédie tu ne vas pas seulement la regarder mais aussi la vivre. 

Meilleure leçon de vieDonde viven las historias. Descúbrelo ahora