Elle aurait tant aimé pouvoir leur conter cet étrange rêve..
Ils voyageaient depuis de longues heures à sourire, tout en errant loin de ce monde qu'ils voulaient fuir.
Ils arrivèrent tout près d'un pont qui surplombait ce fleuve, ils avançaient, il pleuvait.Et comme dans chaque cauchemar, le sol se déroba sous leurs pieds et elle glissa, elle était depuis longtemps trop près du bord.
Sa chute était étrangement lente et sourde. Elle ne voyait plus que l'abstrait du monde: la pluie, le brouillard... sa main.Suspendue dans le vide, et séparée d'une tragédie avec pour seul espoir la main qu'il lui avait tendu.
Et pourtant ils savaient éperdument qu'elle ne s'en sortirait point ; il n'y avait personne pour les aider, ce n'était plus qu'une question de temps.Lentement, les larmes et la pluie virent desserrer leur poigne autrefois si forte.
Et ce fut presque à bout de force, qu'il lui chuchota ces deux derniers mots avant de lâcher sa main:_ Pardonne-moi.
Elle senti alors son bras glisser le long de sa main et son corps entier s'abandonner à l'inconnu qui l'attendait.
Elle se réveilla.

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Décadence
Historia CortaUn recueil dans lequel les textes permettent aux maux d'être mot. //Les nouvelles qui suivent sont entièrement imaginées et rédigées par moi-même, merci de ne les reprendre sous aucune forme.//