- Sasha... tu étais une amie inoubliable qui m'a sauvée beaucoup de fois. Tu étais toujours là pour apporter de ma bonne humeur, de la joie et tu étais toujours prête à aller chiper de la nourriture dans les réserves. Je t'aimais pour ça. Il n'y en avait pas deux comme toi.
Ma voix tremble, les larmes me montent aux yeux au fur et à mesure que je prononce mon hommage à Sasha. Je fixe son cercueil, il est splendide. Un beau bois dans la même teinte que ses cheveux. Elle l'aurait adoré et se serait probablement cachée dedans pour échapper aux corvées ordonnées par le caporal Livaï. Mais elle n'en sortira plus jamais.
C'est moi qui me suit portée volontaire pour l'habiller. J'ai retiré sa combinaison et je lui ai mis la jupe longue sur laquelle j'avais brodé une pomme de terre. Je ne voulais pas que quelqu'un d'autre ne le fasse, même pas Conny ou Mikasa.
- Oui Sasha, tu étais comme une sœur pour moi. Je serais incapable de t'oublier, tu étais beaucoup à mes yeux. Je t'aime et tu me manques.
A ces derniers mots, ma voix se brise et je ne peux m'empêcher d'étouffer un sanglot qui me vient de la gorge. Jean se tient à côté de moi et se content de poser une main sur mon épaule pour me réconforter. C'est largement suffisant de sa part.
Armin à ma droit s'empare de ma main et la serre très fort. Il a été le premier à me sortir de mon chagrin en m'apportant le livre de son grand-père que nous avons lu et relu pendant ces dernières années. Nous ne nous sommes pas parlés, nous nous sommes contentés de tourner les pages les unes après les autres.
Je suis heureuse qu'il fasse parti de ma vie, il est là dans les moments difficiles et surtout, malgré quelques années à ne pas oser faire le moindre pas en sa direction, je l'aime toujours plus.
A la fin de l'enterrement de mademoiselle Sasha Braus, la plupart des personnes se retire. Pour ma part, je reste. Je dois rester. Il n'y a plus grand monde. Seuls Armin, Conny, Hansi, Jean, Livaï et Mikasa sont restés.
Je m'empare de ma guitare qui était dans le chariot, protégée par un tissu imperméable. Je me place devant la tombe de mon amie et commence à gratter tout en chantant.
Die Stühle liegen serh eng
Wir reden die ganze Nacht lang
Dieser niedrige Raum ist nicht schlecht
Wir können uns gut verstehen
So ist es immer, unser Licht ist nur das
Trinken und singen wir, begrüßen morgen
So ist es immer, unterm riesigen Himmel
Leben wir zusammen, die Nacht ist lang
Da die Sterne nicht leuchten
Kann der Mond auf diese Stadt nicht scheinen
Schauten wir das Licht selbst an
Singen wir unter dem Sternenmeer
A partir du refrain, je vois Jean prendre sa respiration et de sa voix grave, il se met à chanter lui aussi. C'était la chanson que nous chantions toujours en fin de mission autour du feu sur laquelle cuisant le gibier que Sasha avait attrapé. Tout le monde levait son gobelet remplit de bière, sauf celui du caporal Livaï et le mien qui comportait du thé.
J'avais un faible pour le thé ce qui déplaisait au caporal et en même temps lui faisait plaisir. Pour une fois que son escouade n'était pas composée d'alcooliques.
Je continue de pincer les cordes, je ne pense plus à rien, juste aux bons souvenirs avec mes amis même s'il manque Eren qui a passé sa journée en prison. Je n'ai pas encore trouvé le courage d'aller lui parler. Je ne sais pas comment faire, il faut que je trouve les mots à tout prix avant qu'il qu'il fasse une autre connerie. Je ne veux plus perdre quelqu'un.
Quand je termine la musique, les larmes roulent sur mes joues à nouveau, mon cœur est serré dans ma poitrine et du coin de l'œil, je vois Mikasa essuyer la peau autour de ses paupières. Mon attention n'était pas de rendre les gens tristes mais ça sera la dernière fois que nous pourrions pleurer et dire au revoir à Sasha.
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Petit creux
De TodoRecueil de bordel et de bêtises. Pour le concours chocolate, c'était par ici qu'il faut piocher 😉 Je raconte ma vie, des anecdotes, drôles en générale, et mes One shots destinés à tout le mooonde dans l'univers que vous voulez et que je suis suscep...