chapitre 59

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Le jour du rendez vous arrive rapidement. On avait décider, enfin, Livai n'était pas du tout d'accord au début, mais il a fini par accepter.

Il fallait faire une reconnaissance des lieux, avant de se lancer. Et pour cela, il fallait y entrer. J'avais proposé donc à Livai qu'il y aille, en se faisant passer pour un client, afin d'éviter d'attirer l'attention. Bien évidemment, il ne m'avait pas pris au sérieux.

Après plusieurs heures, vraiment des heures, il a accepté. Mais il m'a dit je cite "je toucherai pas à ce qu'il y a là dedans, même avec un bâton". J'avais ris.
Il y a été, j'ai attendu. Je me suis rapidement inquiété, est-ce que j'aurais pas du y aller avec lui ? Est-ce qu'il va bien ? Il est revenu très rapidement. Il m'a fait signe de pas lui parler. J'ai ris, en comprenant qu'il m'en voulait de l'avoir envoyé là-bas. Il a ensuite dessiner un plan du bâtiment avec une pierre sur un mur.
On a pris le temps d'analyser le bâtiment, afin de savoir où ne pas se quitter, les pièces à risque, etc.

Livai : Qu'est-ce que tu fais ?

Havoq: je revois le plan. Je commence un peu à stresser. Est-ce que c'est pas un piège, qu'est-ce qu'une personne des bas-fonds peut nous apprendre sur les titans ? Je ne vois pas. Les gens d'ici n'ont jamais vu de titan.

Livai vient s'accouder près de moi. Il réfléchit, en regardant le plan.

Livai: c'est sûr que c'est pas commun. On aura nos réponses ce soir.

Je hoche la tête, pensive. J'espère qu'on est pas descendu pour rien. Ça me ferait bien chier. On a besoin d'informations pour combattre ce titan. Je ramène mon pouce à ma bouche pour me ronger l'ongle. On ne sait même pas si elle est seule, qu'est-ce qu'on fera si elle n'est pas seule ? Livai et moi, on pourra sûrement s'occuper d'elle, mais si il y en a d'autres... même avec Eren.

Livai; tu penses à quoi ?

Havoq: Au fait que cet informateurs a intérêt à être excellent. Il faut absolument qu'il nous apporte des informations.

Livai: tu as hâte de remonter ?

Havoq: bien que j'adore passer du temps avec toi, ici je suis entouré de mes cauchemars. Je veux remonter au plus vite.

Livai; tu m'étonnes.

Je suis surprise qu'il ne me reprenne pas pour ma première phrase. Il est sûrement concentré. Je devrais également l'être. C'est dans quelque heures que nous devrons aller au rendez vous. Le stress monte.
Et encore, là je pense pas encore à la tenue dans laquelle on doit y aller. Je sens mes joues rougir. Je claque mes joues. Livai tourne un regard interrogatif sur moi.

Livai: Tout va bien ?

Havoq: Oui, ne t'inquiète pas. Tu n'as pas faim ?

Je n'attends pas de réponse et quitte la salle pour la seconde. Je prends le sac avec le reste de nos provisions. On ne manger que deux fois par jours pour être sûr de ne pas tomber à cours. Il restait donc pour ce soir et c'est tout, demain matin nous étions censés remonter à la surface.
Depuis que nous sommes arrivés, nous n'avons eu aucun problème, le gang qui nous avait suivi au début ne s'était plus du tout intéressé à nous. Bizarre. Les bas fonds n'ont jamais été aussi calme.
Je suis étonnée, je me demande qui dirige les bas-fonds aujourd'hui, ce n'était pas ce souvenir que j'avais quand j'étais petite.

Je reviens avec les provisions de ce soir. Je les pose sur la table, un vieux pain chacun et une pomme. On se la partagera.

Livai: tu veux manger maintenant ?

Havoq: autant le faire maintenant non? Il y aura sûrement des trucs à manger là-bas non ?

Livai: il vaut mieux ne pas manger leur nourriture, imagine qu'ils aient mis de la drogue ? Tout est possible ici.

On s'assoit ensemble, je lui tends son pain avant de prendre le mien. Je le fixe manger.

Havoq: D'ailleurs, tu trouves pas que c'est quand même vachement calme ? Je pensais pas qu'on serait autant en sécurité.

Livai: ne parle pas trop vite, et si on nous espionnait depuis le début, et attendait le meilleur moment ?

Je le regarde douteuse. On nous aurait déjà attaqué de la nuit si c'était le cas.
Malgré ça, il a raison, mieux vaut ne rien boire ou manger là-bas.

Havoq: tu dois t'habiller comment ? Je sais plus si Erwin l'avait dis ?

Livai: juste un peu plus classe que là.

Je sourie moqueuse, quel chanceux. Je mange à mon tour. Beurk, c'est vraiment sec.

Livai; Arrête de grimacer, demain on aura un bon repas chaud. Un lit, le retour du ciel bleu, ...

Havoq: J'ai hâte, ça me manque.

On termine de manger mais on reste à table, à discuter.

Livai: Une fois dedans, on reste ensemble.

Havoq: ça va être difficile si il y a beaucoup de monde...

Livai: Et si on se tient la main ?

J'ecarquille un peu les yeux, si je pensais un jour entendre cette phrase sortir de sa bouche !

Livai: On l'a déjà fait, ce sera encore pour notre sécurité à tout les deux.

Il panique. Il est chou. J'y réfléchis davantage

Havoq: Ça ne me dérange pas, c'est plus sur, ça assure aussi la possession.

Livai :.. la possession ?

Havoq: Bah oui, c'est un genre de club échangiste, donc si on reste ensemble, personne ne nous abordera.

Livai: Bien vu. Il est temps de se préparer.

Je déglutie difficilement. Il passe le premier dans la chambre pour se changer. Il en ressort. Ils lui avaient donné un costume troué et vieillot.

Livai: A ton tour. J'ai laissé une cape pour te couvrir pour le chemin jusque là.

Havoq: c'est si gentil.

C'était de l'ironie mais en mode panique. Je me retrouve seule dans la chambre, face à cette... chose. Il fait frisquet. Je me change rapidement et me couvre de la cape. Je sors de la chambre, gênée, honteuse, et je suis sûrement rouge tomate, et j'ai le regard qui fuit.

Livai: je reste avec toi, d'accord ?

Je hoche la tête doucement. Je le sens se rapprocher. Il mattrape le menton et me force à le regarder.

Livai: D'accord?

Havoq: D-D'accord. Allons-y.

On sort de cette planque, il glisse sa main autour de ma hanche pour me coller à lui, je ressens la cape.
Aller Eleo, respire.

Pourquoi ça me tombe dessus ?Où les histoires vivent. Découvrez maintenant