7- Neuf mois contre une seconde

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  Harry avait le regard vide d'émotion. Ça faisait bizarre de le voir comme ça.

  Il posa son regard sur moi et demanda :

- Je peux avoir un calin ?

- Un... Un calin ?

- Oui... J'en ai besoin, ma mère n'est pas là.

- Hum... Ok...

  J'étais totalement paniqué, d'un côté je voulais lui en faire un, mais de l'autre, je voulais m'enfuir loin en hurlant.

  Je finis par descendre du muret et me plaça devant Harry. Il me prit dans ses bras et j'enfouis mon visage contre son torse. C'était chaud, mais je le sentis frissoner. Harry eu un mouvement rapide et en un rien de temps, je me retrouvais sous son sweat, ma joue contre la peau de son torse. Mais genre... La peau ?! C'était trop doux ! Je sentis quelque chose contre mon front, quelque chose de pointu. C'était son collier en dent de requin, c'est vrai, je l'avais remarqué la première fois que je l'avais vu.

- C'est une vraie ?

- Quoi donc ?

- La dent de requin...

- Ah ça ! Oui, c'est une vraie... Je l'ai trouvée sur la plage, enfoncée dans le cadavre d'un énorme poisson. Du coup j'en ai fait un collier. C'est un peu mon porte bonheur...

- Pas très efficace si tu veux mon avis...

- Ça oui, j'avais bien remarqué, mais je ne suis pas superstitieux donc bon...

  Je soupirai.

- Dis moi... Tu crois que celui qui a mis le feu voulait te tuer ? Ou alors il voulait juste mettre le feu tel un pyromane ?

- Je ne sais pas... Je ne pense pas qu'il essayait de me tuer, sinon il aurait au moins vérifié que j'étais présent chez moi... Dire que j'aurais pu mourir...

- Quel inégalité... Neuf mois pour donner une vie, et une seconde pour la reprendre... C'est désiquilibré tout ça.

- C'est vrai. Je n'y avais jamais pensé...

  Je posais délicatement mes lèvres entre ses deux pectoraux et fis de léger mouvement.

- Ah non... Tu ne vas pas remettre ça... C'était gênant hier de devoir retourner chez moi en maillot de bain avec une érection...

  Je gloussais, mes lèvres toujours collées à son torse.

- Tu es retourné chez toi à pieds ?

- Oui, je n'habite pas très loin de la plage... Donc de chez toi du coup...

  Je rougissais un peu. C'est vrai, je n'habitais pas très loin d'ici. Si l'on continue quelques mètres, que l'on tourne à gauche, qu'on traverse la route, puis que l'on coupe par la petite rue, au final, on a des petits mètres à faire pour arriver à la plage publique, et après la lignée de rochers, la plage privée que mes parents avaient demandée à la famille de Cara de garder le temps que l'année scolaire se termine et que l'on emmenage à la maison. Ils ont quand même eu la plage pour eux tout seul pendant trois mois !

- Harry ?

- Hmm ?

- Tu voudras venir chez moi  ? Quand le feu sera éteint...

- Ouhh~ Chez toi ?

- T'enjaille pas trop, c'est juste pour dépanner.

- Tu es tellement pas romantique.

- Ah parce que tu l'es toi ? Fais pas genre que c'était romantique ce que t'avais en tête.

- Tu as pas tort...

  Nous rigolâmes tous les deux, moi le nez contre son torse.

  Je finis par m'enlever de son sweat et je le regardais dans les yeux. Puis, je ne sais pas ce qu'il m'a pris, mais j'ai déposé les lèvres contre les siennes. Au début il était choqué, mais il fini par se détendre et à mouvoir ses lèvres contre les miennes. Sa langue vint lécher ma lèvre inférieure et j'entrouvis la bouche, la langue chaude d'Harry vint trouver la mienne et elles échangèrent une magnifique valse, excitante. Nous finîmes par nous détacher à cause du manque d'air, seul un filet de salive nous reliait.

- On en parle à personne, ok ? 

- Ok..., murmura-t-il au creux de mon oreille.

  Je frissonais, j'aimais tout chez lui, même sa voix... Même ce côté immature, et ses imbécilités... Il me rendait complétement fou !

- Hum hum... Excusez moi...

  L'infirmière de tout à l'heure revint vers nous en tentant un briquet et un bidon vide.

- Nous avons trouvé ça devant la maison en arrivant... Le criminel les a surement utilisés pour mettre le feu au batiment.

  Harry se contenta d'acquiescer.

- Vous avez un endroit où vous pouvez vivre, le temps que la maison soit réparée ?

- Oui, répondis-je sèchement.

  Mon châtain me lança un regard d'incompréhension.

- Il pourra venir chez moi, il y a bien assez de place.

- Vos parents sont d'accord ? demanda la pouffiasse.

- Bien sûr.

  Ils n'étaient pas au courant, mais les connaissant ils seront ravis de l'accueillir, surtout si la maison à été brûlée !

- Vous pouvez disposez, nous recontacterons votre mère, sûrement. Anne Styles c'est bien ça ?

- Tout à fait.

- Elle est bien à l'hôpital de Mercy ?

- Oui, chambre 306 si cela vous intéresse.

- Très bien, merci jeune homme, bonne journée tout de même.

  Bitch, sa maison vient de brûler, sa mère est à l'hôpital et 'Bonne journée tout de même' ?!

  La femme en blanc repartit vers les pompiers en roulant du cul, c'te pute.

- Bon, on fait quoi ? demandais-je à Harry.

- On baise ?

- Je voulais dire : on va chez moi et on prévient les autres, ou on reste ici ?

- On va chez toi.

- Ok.

  Je le pris par la main et l'emmenai chez moi, je ne sais même pas pourquoi je fais ça puisqu'il sait très bien où j'habite, pas besoin de lui montrer. Je tentais de retirer ma main mais Harry la retint dans la sienne et la serra encore plus. Je rougissais de plus en plus, il est trop craquant mon brun !

  Nous tournâmes à gauche, puis nous traversâmes la route et enfin nous coupâmes par la ruelle. Nous arrivâmes à la plage publique, elle était blindé de monde !

  Harry me porta sur son dos et marcha le long de l'océan, les pieds se faisant lécher par les vaguelettes d'eau. Je passais mes bras autour de son cou et mes jambes autour de sa taille. Ce moment était magique ! J'aurais aimé qu'il dure pour toujours. 

  Seulement, une voix me tira de ma rêverie : 

- Ils font quoi, maman ? Pourquoi il porte ce garçon sur son dos ? Ils sont namoureux ?

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1055 mots.

Hi !

Dans le prochain chapitre il y aura des allusions à l'homophobie, car même en 2022, les homophobes, racistes et j'en passe existe. C'est important je trouve d'en parler car beaucoup de personnes sont victimes de ces personnes connes et ne dis rien. Parler ! Ça vous faira du bien ! 

xoxo

Beach - Larry StylinsonOù les histoires vivent. Découvrez maintenant