Partie 6

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Et voilà la sixième partie ! On se rapproche doucement mais sûrement de la fin. J espère que ça vous plaît toujours autant. On monte un peu en intensité 😉 bonne lecture !!

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Florence se leva assez tôt et pas vraiment remise de ses émotions de la nuit. En arrivant dans le salon elle remarqua le capitaine dans le canapé. Elle avait oublié qu'il avait dormit ici et s'en voulu de l'avoir dérangé. Son manque de discrétion avait eu raison du sommeil léger de Pascal qui se réveilla quelques temps plus tard.

- Excusez moi si je vous ai réveillé.

- Non, je dors jamais tard.

- J'vous offre le ptit dej' pour me faire pardonner ? Proposa-t-elle.

- J'avoue qu'un café me ferait pas de mal.

- Alors va pour un café.

Elle le lui prépara avec deux tartines de pain grillé en supplément et les lui servit à table. Roche la regardait s'affairer, c'était drôle de la voir comme ça. La dernière fois qu'ils avaient partagé un petit déjeuner tout les deux, c'était dans le cadre d'une enquête, mais aujourd'hui ce n'était pas un rôle qu'ils jouaient.

- Vous êtes remis de vos émotions de cette nuit capitaine ?

- C'est plutôt à vous qu'il faut poser la question.

- Ça va, sur le moment je faisais pas la fière mais c'est passé. Je voulais vous remercier d'avoir été là.

- Vous l'avez déjà fait.

- Je sais. Mais... Tout le monde se serait pas déplacé pour une folle qui a fait un cauchemar.

- Vous n'êtes pas folle je vous rassure.

- Ouf. Tenez un café bien chaud. Fit-elle en riant.

- Ça fait plaisir de vous voir rire.

- Je riais pas avant ?

- Oh si, mais ça faisait longtemps. Je peux vous posez une question ?

- Allez-y.

- Est-ce que vous avez vraiment envie de vous souvenir ?

- Pour être honnête ça dépend. Parfois je me dis que je vis bien sans tout ces souvenirs, que rien ne m'empêche de profiter de cette amnésie pour recommencer, vous l'avez dit. Mais... quand je vous vois tous sourire en repensant à des bons moments, les fous rires, les engueulades, les mariages ! Là, là ouais je donnerais tout ce que j'ai pour me rappeler. Et puis ça me permettrait de savoir un peu qui je suis.

- Vous n'avez pas besoin de vous rappelez pour le savoir.

- ... Mais et vous comment vous vivez la situation ? Tout le monde me demande à moi, mais j'aimerais avoir votre point de vue. Après tout ce n'est pas anodin de connaître quelqu'un qui a tout oublié.

- ... C'est sûr et si je peux moi aussi être honnête, je m'en serais passé. Commença-t-il en souriant. C'est difficile de se réveiller et d'apprendre que quelqu'un que vous connaissez depuis des années n'a aucun souvenir de vous. Donc ça a été dur. Je crois même que je vous en ai voulu au début. Mais aujourd'hui ça n'a plus d'importance. Je vais vous dire un truc. Ce que vous étiez, c'est toujours en vous. Cette force que vous aviez en vous, elle est toujours là, vous avez juste oublié les expériences qui vous ont rendu comme ça. Si vous êtes plus ou moins sensible à certaines choses, c'est parce que vous avez du recul par rapport à elles, et... si vous avez l'impression que y a un truc entre nous et que vous savez pas pourquoi, c'est parce que vous avez oublié qu'on a passé une nuit ensemble dans la montagne à essayer de ne pas mourir. Continua-t-il sur le ton de l'humour. Ce qui vous a construite vous vous en rappelez pas, mais ce que ça a fait de vous, ça c'est toujours là et ça changera jamais. Termina-t-il en lui prenant la main.

Cassandre : Une seconde d'inattentionOù les histoires vivent. Découvrez maintenant