Prologue

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Pov 1ère personne

De longs couloirs aux murs sombres, de nombreuses portes menant toutes aux bureaux des cadres de ce lieu impie et moi, me tenant toujours aux côtés de cet homme minable qui me tenait pratiquement en laisse.

Je n'ai jamais été le genre de femme à obéir à qui que ce soit, encore moins aux ordres d'un homme vulgaire. Depuis ma tendre enfance, on ne m'a jamais rien appris de bon à leur sujet alors naturellement... J'en suis venu à les haïr.

Tout comme ils ne voyaient les femmes bonnes qu'à les satisfaire, je les voyais bon qu'à ME satisfaire. Je dirigeais le peu de relations que j'avais eu autrefois, il était absolument hors de question que je ne laisse l'un d'eux prendre le dessus sur moi, pas une seconde fois.

J'étais ce que la plupart des hommes que j'avais eu la chance d'arnaquer appelaient une salope, une pute, une garce, une chienne, une voleuse, une arnaqueuse et j'en passe. Je ne comptais plus vraiment le nombre d'insultes que l'on avait proférées à mon égard.

J'avais l'habitude de m'en prendre au plus offrant, allant toujours de plus en plus loin jusqu'à ce que la merveilleuse idée de m'en prendre au Bonten me vienne. J'aimais vendre les informations que je récoltais en m'infiltrant d'une organisation à une autre tout en répétant inlassablement le processus.

Je ne m'étais jamais faite attrapée, échappant toujours de peu à l'épée de Damoclès perpétuellement située au-dessus de ma tête mais... Toutes les bonnes choses avaient une fin.

À force de vivre sur le fil du rasoir, j'avais fini par me couper. Le Bonten avait des membres intelligents mais... Un seul d'entre eux m'avait attrapé, Ran Haitani. Il était... Arrogant, dragueur comme pas de lendemain, fourbe et exécrable.

De toutes les personnes sur cette terre, il avait fallu que ce soit lui, l'homme qui m'enchaînerait. Il savait... Il savait qui j'étais mais également ce que j'avais fait, vendre leurs informations.

À cet instant précis, la première pensée qui m'était venue à l'esprit, c'est que j'étais foutue, j'allais me faire tuer par cet homme pourtant... Il ne m'avait pas ôté la vie, préférant m'entraver.

"Tu possèdes... Des talents qui pourraient être utiles au Bonten mais... Également à moi-même." M'avait-il dit.

Du chantage... Du putain de chantage ! Voilà ce à quoi j'en étais réduite. Il m'utilisait comme il le souhaitait mais... Il ne dépassait jamais les limites du raisonnable. J'étais restée en bas de l'échelle du Bonten, ne m'approchant jamais trop du soleil, reproduire la tragédie d'Icare n'était guère dans mes plans. À trop s'approcher du soleil, on finissait par se brûler les ailes. Je n'avais même pas eu à m'en approcher pour que je sois attrapée.

Il m'avait traîné à l'étage où étaient situés tous les hauts placés du Bonten, les hommes à craindre. Je m'étais retrouvée piégée, si j'étais la souris, l'aîné des Haitani était très certainement le chat jouant avec sa proie.

Je m'étais retrouvée dans la même pièce que tous ces hommes aussi dangereux que puissants. Ran m'avait fière désignée comme sienne, proclamant que je travaillerai désormais pour lui.

J'avais été tétanisée par le regard totalement vide de leur leader, Manjiro Sano. Je n'avais que vaguement entendu parler de lui mais, le voir en vrai était tout bonnement terrifiant. Son regard m'avait analysé de la tête au pied et c'était sans compter sur ceux des autres hommes présents dans la salle.

Ils me regardaient tous sans exception comme si je n'étais qu'un vulgaire bout de viande ou plutôt... Comme une chose, totalement déshumanisée, un simple objet bon à utiliser et à jeter lorsqu'il était cassé. Ran les avait pourtant fait arrêter d'un simple coup d'œil, me rapprochant de lui, dans quel merdier m'étais-je encore fourrée ?!

J'avais lancé un regard rempli de fureur au salop m'ayant amenée ici, le faisant me sourire d'amusement en réponse. Ma fougue semblait d'une manière ou d'une autre vraiment lui plaire Je ne savais absolument pas ce qu'il voulait de moi mais ce n'était sûrement rien de bon venant d'un homme comme lui.

"Cette femme ici présente sera désormais ma secrétaire ! Je ne tolérerai pas que vous lui manquiez de respect alors gardez vos mains pour vous ainsi que vos queues dans vos pantalons, Messieurs !"

Lui qui ne connaissait même pas encore mon nom, n'étant au courant que de mes magouilles, venait de me désigner comme tel. Ran Haitani... J'étais devenue sa secrétaire.

La Secretaria ; Ran x readerOù les histoires vivent. Découvrez maintenant