Chapitre 2

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Pov 1ère personne

CLAC !

J'ai ressenti une brûlure sur le côté de mon visage, faisant immédiatement s'ouvrir mes yeux. J'ai tenté de garder mon calme, prenant de grandes inspirations et prenant le temps d'analyser mon... Nouvel environnement.

Ma tête palpitait douloureusement, c'était très certainement dû au coup que j'avais reçu à l'arrière de la tête et qui m'avait mise à froid du premier coup. Le connard m'ayant frappé avait dû y aller fort pour que je m'évanouisse d'une traite.

Tant bien que mal, j'ai essayé de regarder un peu autour de moi mais, ma vision était toujours légèrement brouillée. L'ajout du manque de lumière filtrant dans la pièce ne me facilitait absolument pas la tâche malgré ça, je pouvais tout de même aisément sentir que mes mains étaient liées dans mon dos et que je me trouvais assise, sur une chaise pourrie à l'évidence.

Évidemment... Nous avons été pris en embuscade....

J'ai entendu un bas grognement à ma droite, me faisant immédiatement regarder dans cette direction. J'étais franchement partagée entre l'envie de pleurer et celle de rire ce que j'avais sous les yeux. Sanzu, Rindou et cet imbécile de Ran se trouvaient dans une position similaire à la mienne, ils me fixaient tous les trois, la gueule en sang.

Tac !

Tac !

Tac !

Une paire de chaussures luxueuses s'est plantée devant moi, me faisant lentement relever les yeux sur leur propriétaire.

"... Bonsoir..."

Un silence relativement gênant a suivi ma salutation. Le petit homme et moi nous sommes fixés dans le blanc des yeux durant de longues secondes sans rien dire. À ce stade, nous pouvions entendre les mouches voler.

"Vous pourriez répondre ? C'est gênant sinon..."

J'ai entendu Sanzu pouffer de rire alors je lui ai lancé un regard interrogateur, sa réponse m'a totalement mortifiée.

"Il est muet." Se moqua le rose.

Oh la bourde !

"... Je n'ai pas les mots..- Je veux dire, vous non plus... Oh merde ! Non ! Ce n'est pas ce que je voulais dire !! Je le jure ! Je n'ai rien contre les handicapés comme vous ! J'ai même une amie qui l'est, bon... Elle est morte maintenant mais ça compte !" J'ai parlé extrêmement vite, rendant mon baratin à peine compréhensible.

J'ai essayé... Oui, c'était le bon terme, j'ai essayé de désamorcer le malentendu qui s'était créé par inadvertance mais visiblement, je n'ai fait que de m'enfoncer davantage. J'étais ce genre de personne, celle qui se mettait accidentellement dans le bourbier et qui continuait de s'y engouffrer contre son gré.

"Tu ferais mieux de la fermer." Me conseilla un des hommes de main du nain. Son accent mexicain m'a tout de suite frappé, peut-être faisaient-ils tous partie d'un cartel.

"Oui bah désolé ! J'ai tendance à beaucoup déblatérer lorsque je suis en situation importante de stress comme maintenant ! En même temps, vous faites peur, hein ! Avec vos gros sourcils foncés- Aïe !" Le larbin number one m'a coupée en me frappant. "Non mais ça va pas la tête ?! Roooh, vous êtes complètement malade !! Bande de grands fous !!"

La Secretaria ; Ran x readerOù les histoires vivent. Découvrez maintenant