Chapitre 13

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Pov de Ran

En rentrant d'une de mes missions, lorsque je venais d'arriver dans le hall de mon bâtiment, le réceptionniste m'avait arrêté. Je l'employais et depuis que je faisais partie de la plus grande organisation criminelle du Japon, il avait pour ordre d'immédiatement me prévenir lorsqu'une personne inconnue ou suspecte passait par là.

Aujourd'hui, il semblerait que ce soit le cas. Un homme avec une grande carrure était venu livrer des fleurs à nulle autre que T/P elle-même. En tant normal je n'aurais rien dit cependant, ce type n'était pas un de mes livreurs, mon réceptionniste connaissait chacun des livreurs qui s'occupait des colis de ce bâtiment et celui-ci n'en faisait pas partie.

Ça m'a tout de suite mis sur mes gardes mais c'est la suite qui m'a poussé à courir jusqu'à l'étage où logeait T/P. Selon les caméras de surveillance, il était entré chez elle alors que personne n'était là pour lui ouvrir. Il y avait aussi la façon dont il m'avait décrit le comportement étrange que T/P avait montré.

Au-delà du fait que je l'évitais afin d'essayer de me détacher d'elle, je ne pouvais pas ignorer sa potentielle détresse. Je n'ai pas perdu plus de temps à discuter, j'ai appelé l'ascenseur et j'y suis entré dès que les portes se sont ouvertes. Elle était rentrée depuis une petites dizaines de minutes alors j'espérais ne pas arriver trop tard.

Mon pied a frappé le sol avec impatience, l'ascenseur montait trop lentement, il ne manquerait plus que quelqu'un d'autre l'ait appelé. Heureusement pour moi, ce ne fut pas le cas. Les portes se sont ouvertes juste à temps pour que j'entende un cri provenant de l'appartement qu'occupait T/P.

Mon cœur a loupé un battement, j'ai ignoré le mauvais présentiment que j'avais et j'ai foncé jusqu'à sa porte. Elle était verrouillée et après une longue prise de tête avec ma secrétaire, je n'avais pas eu d'autres choix que de lui remettre le double que je possédais, du moins l'un d'entre eux. J'en avais encore un sauf que je n'avais pas le temps de me rendre dans mon appartement pour aller le chercher alors, j'ai décidé d'enfoncer la porte.

J'ai frappé la porte de tout mon poids, sans succès J'ai réitéré mon action deux, trois, quatre fois... Je ne saurais refaire le compte exacte du nombre de fois où mon épaule avait rencontré le bois dur de cette putain de porte. Avec un dernier effort, j'ai finalement réussi à faire sauter la porte mais avant que je ne puisse réagir, un coup sourd a percé l'air et mon épaule s'est mise à me brûler.

Mes yeux se sont d'abord posés sur la silhouette tremblante de T/P. Elle était au sol, ses cheveux étaient ébouriffés, elle pleurait et me fixait avec horreur, les mains tenant de façon instable l'arme encore fumante avec laquelle elle venait de me tirer dessus. J'ai lentement laissé mes yeux dériver vers mon épaule, apercevant immédiatement le sang s'infiltrant à travers mon costume. T/P venait de me tirer dessus.

Je ne réalisais pas encore tout à fait ce qu'il venait de se passer mais s'il y avait bien une chose dont j'étais conscient, c'est que T/P était tout bonnement terrifiée, au point où elle ne semblait même pas me reconnaître. Je ne pensais pas qu'elle était capable d'être dans un tel état et c'est là que la question de savoir ce qu'il s'était passé pour en arriver là s'est posée.

J'ai ignoré la douleur qui pulsait dans le haut de mon corps et j'ai doucement commencé à avancer vers elle. Elle a émis un sanglot et elle s'est encore plus écrasée contre le mur si c'était même possible. Elle n'a pas baissé son arme, le doigt encore posé sur la détente et prête à appuyer dessus si nécessaire. J'ai fait un pas supplémentaire dans sa direction avant qu'elle ne m'arrête.

La Secretaria ; Ran x readerOù les histoires vivent. Découvrez maintenant