Bonjour OU bonsoir et si vous êtes en après-midi et bien voilà.
Sur ce, bonne lecture ~~
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PDV TON PRÉNOM :
En sortant de chez moi, je prend soin de fermer ma porte à clé. L'air frais qui parcours la ville me fait frissonner.
Je marche dans les ruelles sombres éclairées par les lampadaires, et m'empresse de rejoindre Mitsuya à la fontaine.Par chance, il a pu venir ce soir.
Je rejoins Mitsuya, assis sur un rebord de la fontaine.- C'est cool que t'ai pu venir, je dis.
Il ne répond pas. Je tourne la tête vers lui, il a la tête baissée.
- Ça va ? Je demande.
Il relève la tête et regarde devant lui, puis dit :
- Je veux plus qu'on se voit.
Ai-je mal entendu ? Je sens mon estomac se nouer, puis je répond :
- Pourquoi ?
- Les membres du gang ennemi ont touché la meuf d'un mec du Toman.
Je me pince les lèvres.
- C'est demain qu'on se bat, continue-t-il.
- Faut pas que t'y aille.
Je ne comprend plus. Enfin si, je comprend, mais la vérité est tellement dure à avouer que j'ai du mal à sortir de mon rêve.
Je savais bien qu'aimer Mitsuya était un risque. Je n'imaginais juste pas que ça puisse se reproduire.- Je voudrais te dire un truc, avant que ce soit trop tard.
Je le regarde, mais il ne dit rien. C'est un jeu pour lui de me faire peur ?
Je sent de nouveau mon estomac se tordre, mais un peu plus à chaque fois que je m'imagine un scénario différent.Mitsuya lève la tête vers les étoiles puis reste à les contempler de longues minutes, pendant que je ne le quitte pas des yeux.
Peut-être qu'il sait ce que ça me fait ressentir et qu'il s'amuse.
Mais il n'est pas comme ça.- C'est grave ? Je demande, brisant le silence.
- Non. Mais c'est important, pour moi.
Alors parle ! J'ai envie de lui dire.
Mais mon cœur préfère peut-être ne pas savoir. Et oui, pendant encore de longues minute, j'attend. Pendant de longues minutes je me mords l'intérieur de la joue en espérant que mon stress diminue.Je n'ose pas lui demander de me raconter ce qu'il a à dire, mais l'idée de rester encore longtemps sans savoir m'horrifie.
- Laisse tomber, finit-il par dire.
- Sérieusement ?
Il se lève d'où il était assis puis se place devant moi.
- Désolé de t'avoir fait perdre ton temps, continue-t-il.
Je me lève, face à lui. Il se tourne et commence à marcher, pour rentrer chez lui, je suppose.
- Mitsuya attends, je dis en me mettant à son niveau.
Il ne s'arrête pas, ne me regarde pas. Je sens mon nez me piquer et mes yeux s'innonder d'eau, mais je ne pleure pas.
- Attends, je dis de nouveau, ma voix se cassant.
Rien à faire, il part vraiment. Je reste sur place à regarder celui que j'aime partir. Je suis bête, me direz-vous, de le laisser partir et de ne pas le rattraper.
Mais s'il veut partir, pourquoi l'obliger a rester ?- Mitsuya, je dis une dernière fois, avec un espoir qu'il m'entende et se retourne, le regardant s'éloigner dans l'obscurité de la nuit.
D'un coup, je me met à courir dans la direction qu'il vient de prendre. C'est bête, je sais, j'aurai du le faire plus tôt.
Mais j'ai eu un de ses frissons que les filles ressentent dans les films.
Je cours à en perdre haleine et lorsque que je le vois, je ne me retient pas de crier son nom. Peu importe si les gens m'entende crier.
Mitsuya se retourne et je continue de courir vers lui. Au quelques mètres de lui je ralentis. Arrivée à sa hauteur je m'arrête complètement et posé mes mains sur mes genoux fléchis.
Je me met à rire, à en pleurer même, et à en entendre la voix de Mitsuya il ne comprend pas.
- Ça va ? Me demande-t-il en posant une main sur mon dos.
Je me redresse pour être face à lui.
Je ne sais quelle mouche m'a piquée, mais je prend de mes deux mains les joues de Mitsuya et approche mon visage du siens.
Je m'arrête à quelques centimètres, lorsque je viens de prendre conscience de ce que je fais.
C'est Mitsuya, finalement, qui brise tout. En seulement quelques secondes ses lèvres se retrouvent contre les miennes.
Mon estomac qui se nouait tout à l'heure semble exploser, et je sens mon cœur taper contre mes côtes.
Nous nous séparons, à cause du manque d'air, et nous regardons droit les yeux. Je ne peux empêcher d'afficher un sourire niais.
Mitsuya commence à rire légèrement, et je le rejoins. Pourquoi ? Sûrement l'absurdité de la situation dans laquelle nous nous trouvons.
Ce petit rire se transforme en un plus grand, et nous rions jusqu'à s'en faire les muscles.
Nous sommes obligés de nous arrêter que lorsqu'une vieille dame ouvre sa fenêtre avant de nous crier :
- C'est pas bientôt finit ce boucan !
Mitsuya et moi nous taisons et nous inclinons vers l'avant, histoire de nous excuser. La dame referme sa fenêtre et Mitsuya passe son bras au dessus de mon épaule, de manière à ce que je me retrouve contre lui.
Nous reprenons notre chemin, et ce soir je décide d'abandonner mon chez moi, suite à la demande de Mitsuya.
Appuyée contre le mur, les lèvres de Mitsuya et les miennes s'unissent, les mains du garçon sur mes hanches. C'est le peu de luminosité qui rend la scène différente.
Mitsuya se détache tranquillement de moi puis me dit :
- Je serais peut-être déjà partis demain, quand tu te lèveras. Je te donne le double des clés, dit-il en me tendant un trousseau.
J'avais oublié, qu'il y avait son combat.
Sous la couette chaude, je joue avec les doigts de Mitsuya, me laissant doucement emporter par le sommeil.
- Tu fumes, maintenant ? Je demande à Mitsuya, sur le balcon qui donne la vue sur le ciel étoilé.
- J'allais arrêter, de toute façon, répond Mitsuya.