Chapitre 4

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Ethan dévisagea la jeune femme. Elle avait l'air un peu perdue, médusée par la force du courant de sensualité et de désir qui les enveloppait tous deux. Elle hésita, et il sut exactement à quel moment elle comprit ce qu'il souhaitait. Alors, lentement, elle renversa la tête en arrière contre le tronc d'arbre, les yeux clos. L'espace d'un instant, il ne put s'empêcher de noter le caractère étrange de la situation. Qu'une femme de son âge, si belle, si sensuelle pût être à ce point ignorante des caresses d'un homme le sidérait. A croire que tous les hommes de la ville étaient aveugles !

Elle éleva lentement sa main droite, qu'il tenait toujours entre les siennes. Il ne la quittait pas des yeux, fasciné par tout ce qu'il pouvait lire sur le visage de la jeune femme : l'étonnement, la peur... le désir surtout. Les paupières papillonnantes, elle avait les lèvres légèrement entrouvertes, et sa poitrine se soulevait au rythme de sa respiration saccadée. Il mourrait d'envie de la plaquer contre lui, de la prendre tout de suite contre ce tronc d'arbre sans plus attendre. Il fallait avant tout qu'elle ne se sente pas menacée, qu'elle soit en confiance.

Au bout de ce qui lui parut être une éternité, elle guida lentement sa main et vint la poser sur son sein droit.

Il entendit son soupir d'aise faire écho au sien.

- C'est ici que tu veux que je te caresse, n'est-ce pas ? murmura-t-il alors, traçant du bout des doigts le galbe de son sein, avant d'en effleurer paresseusement la pointe avec son pouce.

Elle eut comme un hoquet de saisissement.

- Oui...

Alors, sans cesser de la caresser sensuellement, il entreprit de sa main libre de déboutonner son chemisier. A l'ombre de cet arbre, dans cette rue déserte, personne ne les verrait. Alors, délicatement, il écarta les pans du vêtement pour dévoiler son soutien-gorge de dentelle blanche.

- Mmm, exquis, chuchota-t-il. Sais-tu ce que j'ai envie de faire ?

- Qu... quoi ?

- T'embrasser, juste là.

Il prit ses seins en coupe, tandis qu'elle laissait échapper, du fond de sa gorge, ce doux son qu'il aimait tant. Larges, ses paumes recouvraient aisément les seins légers mais fermes de la jeune femme. Soudain, il la sentit se raidir.

Il se pencha, effleura ses lèvres d'un baiser.

- Tu es parfaite, chuchota-t-il, avant de laisser sa bouche s'égarer le long de sa mâchoire, puis sur son cou.

- Non, je ne le suis pas, lâcha-t-elle d'une voix étranglée. Je suis... plate.

Il ne put s'empêcher de sourire. Ne sentait-elle pas toute la force du désir qu'elle lui inspirait ? Lentement, il libéra ses deux seins de leur enveloppe de dentelle et objecta :

- Certainement pas.

Il fit pleuvoir une pluie de baisers sur le cou de la jeune femme, jusqu'à la naissance de ses seins.

- Gauche ou droite ? A toi de choisir.

- Tu parles d'un choix ! lâcha-t-elle avec un petit rire.

Sa voix, cependant, se brisa tandis qu'elle posait une main hésitante sur la joue droite du jeune homme pour le guider. Alors, de sa langue il traça le contour de son sein gauche, en cercles paresseux et réguliers, jusqu'à ce qu'il finisse enfin par refermer les lèvres sur son mamelon. Elle s'arqua contre lui, tandis qu'il taquinait, puis aspirait la délicate pointe. Ses mains s'agrippèrent à ses cheveux afin de l'attirer encore plus près.

Seigneur, comme il la désirait ! L'espace d'un fol instant, il envisagea de l'entraîner derrière l'épais tronc d'arbre. Heureusement cette seule pensée suffit à l'arrêter aussitôt dans son élan. La première fois de Lindy devait se produire dans un endroit tranquille où elle se sentirait à l'aise, là où elle pourrait se débarrasser de ses inhibitions. Car derrière cette façade de timidité et de réserve, se cachait une femme sensuelle et épanouie, il en était sûr. Il fallait juste lui donner confiance, la révéler à elle-même.

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