Chapitre 7

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Tout comme il s'y attendait, elle était fin prête lorsqu'il passa la chercher. Il vit son ombre se déplacer derrière les rideaux de la fenêtre de son salon lorsqu'elle se dirigea vers la porte, mais... lorsque celle-ci s'ouvrit, ce fut une étrangère qu'il découvrit sur le seuil.

Il en demeura bouche bée.

- Ethan ?

La vision leva une main, laquelle vint effleurer son bras.

- Est-ce que ça va ?

- Euh... oui, je... Très bien, balbutia-t-il en franchissant le seuil, mais... que t'est-il arrivé ?

Comme il était maladroit ! Il la vit se rembrunir, mal à l'aise tout à coup.

- Je... j'ai eu envie d'un peu de changement et... Mais si ça ne te plaît pas, je...

- Hé ! s'exclama-t-il, lui agrippant le coude comme elle se détournait. Navré, je me suis mal exprimé. Ça me plaît, mon cœur, crois-moi, ça me plaît beaucoup. C'est juste que, sur le coup, j'ai cru que quelqu'un avait kidnappé ma Lindy pour la remplacer par une pin-up !

Il la tint à bout de bras pour la contempler des pieds à la tête. Elle portait une robe. Et quelle robe ! Faite d'une ondoyante étoffe noire qui soulignait sa silhouette svelte, le bustier exposait ses épaules et la naissance de ses seins. Son décolleté était sans doute mis en valeur par un soutien-gorge à balconnet, mais qu'importe ! Il adorait !

Ses talons aiguilles lui faisaient des jambes interminables. Quant à son visage, délicatement maquillé, il était semblable à celui d'une innocente poupée de porcelaine. A l'exception de ses yeux, tellement mystérieux...

Il s'avisa tout à coup qu'elle ne portait pas ses lunettes, et s'étonna :

- Lentilles de contact ?

- Je me vois mal les porter toute une journée, mais pour quelques heures, je devrais pouvoir les supporter, confirma-t-elle avec un hochement de tête.

Ce mouvement fit rebondir ses cheveux sur ses épaules, et il se saisit d'une mèche. Comme par magie, l'ordinaire chevelure souple qui lui arrivait à la taille retombait à présent en vagues chatoyantes dotées d'une vie propre.

- Mon Dieu, lâcha-t-il avec une quasi-vénération. Tu es époustouflante. Tu mériterais que je te pare de diamants ou je ne sais pas...

Il n'acheva pas sa phrase, mais ce qu'il se promit intérieurement, c'est que si elle l'épousait, il la couvrirait de plus de bijoux qu'elle ne pourrait jamais l'imaginer.

Elle s'esclaffa avec gaieté et empoigna sur un guéridon un sac à main assorti.

- Je te pardonne pour cette fois !

Il l'escorta jusqu'à son coupé sport de location. Il ne conduisait jamais, à New York, ayant à sa disposition une limousine de fonction, mais venir jusqu'ici à bord d'un véhicule qu'il pouvait conduire lui-même avait été un pur plaisir.

Ils parlèrent peu pendant le court trajet jusqu'au club où devait avoir lieu la soirée mais, lorsqu'il l'aida dix minutes plus tard à sortir de la voiture et qu'elle le gratifia du plus lumineux des sourires, il ne put s'empêcher de déposer sur ses lèvres un ardent baiser.

- Si tu savais comme j'ai hâte de te dévêtir de cette robe !

- Et moi que tu le fasses ! susurra-t-elle en retour.

- Lindy, je... je dois repartir demain, se sentit-il alors obligé d'annoncer.

Soudain, il lui parut crucial d'en venir au fait, sans préambules, aussi s'empressa-t-il d'ajouter :

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