Miyoui Mina
Que la mort t'amène paix et sérénité. Nous chérissons ton âme partie trop tôt.
1888 - 1908Chaque vendredi soir, je relis ces affreuses écritures marquées sur un vulgaire bout de pierre qui te sert de tombe.
Ces mots dénués de sens, dénués d'amour...
Ils ont été écrits pour ne pas faire tâche au milieu de ce cimetière. Mais ils n'en pensent pas le moindre mot.
Chaque lettre gravée sur ce rocher ne fait que grimper la rage en moi.
Elle était seule, elle l'a toujours été.
Même sa famille l'a rejeté lorsqu'ils ont compris qu'elle n'aimait pas les hommes.
Son âme est partie trop tôt certe, mais ce n'est pas sa faute.
Chaque seconde passée à prendre soin de sa tombe, est une seconde de trop.
Ils l'ont poussé eux même au bord de ce gouffre qu'est la mort, et ils s'enjaillissent maintenant à construire sa tombe.
J'appelle ça de la provocation...
Il n'y a pas une seule trace d'humanité dans leur cœur, aucune trace à son égard du moins.
Ils chérissent sa tombe, n'en rigolant que plus fort de sa mort.
La tristesse ne coule pas le long de leurs joues...
Si ils auraient pu, ils auraient certainement marqué sur sa tombe
" Tu es contre-nature. "
Tout le monde t'as laissé tomber un par un, et je n'étais pas assez pour te faire sortir de cette eau toxique.
Les coups me tombaient aussi dessus, et je coulais tout en essayant de te pousser vers la surface.
Ton sourire a disparu au fil des jours, tandis que les blessures s'accumulaient.
Ton étreinte faiblissait chaque jour, alors je resserais la mienne.
Je refusais de te perdre.
Je te chuchotais les mots doux que ma mère me répétait autrefois.
Je caressais tes cheveux satins, réparant quelque peu tes blessures.
Je séchais tes larmes de mon pouce, mais elles étaient trop nombreuses pour qu'on puisse lutter.
Cette tâche d'eau salée sur ton oreiller en est la preuve.
Tes parents et tes amis t'ont battus et humiliés, alors tu pleurais en silence lorsque le destin t'en laissait l'occasion.
Nous étions deux âmes malheureuse, mais unis.
Tu m'avais moi, je t'avais toi.
Le ciel a décidé de t'enlever à mes bras, pour t'amener vers l'au-delà.
Qu'il te protège de ces bleus et de ces insultes...
Car je prendrais tout les coups à ta place, si cela me permettais de pouvoir entrevoir, ne serait-ce que ton ombre.
Je veux pleurer dans tes bras, mais tu n'es plus là.
Alors je laisse mes larmes déferler sur cette maudite tombe que je déteste tant...
Je pose cette rose blanche à tes pieds, avant de te chuchoter ces mots doux...
"ton sourire manque à ma vie Mina..."
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One, Two, Three, Dead.
Fanfiction" Ton sourire manque à ma vie Mina " - S. Chaeyoung - 1908