Chapitre 28

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Rio, Denver et moi suivons Palerme au sous-sol.

- Bogota à l'eau !

Il entre dans la chambre forte et y branche deux tuyaux.
Puis on passe au moins une heure à rassembler les billes d'or près de la cuve. Mattias nous filme comme un reporter.

- Messieurs ! Ce jour va rester dans les annales des plus grands braquages de Banque ! Allez les gars ! On va marquer l'histoire tous ensemble !

On continue à remplir la première pompe de pépites d'or jusqu'à qu'elle déborde.

- Connectez la deuxième pompe !

Il tourne la mollette et la pompe se met en marche. Bogota s'occupe de réguler la pression sous nos yeux ébahis et stressés.

- Ça devrait être arrivé, Benjamin ?
- Toujours rien.

Je croise son regard paniqué, un blanc s'installe.

- Je répète y'a toujours rien Palerme. C'est peut-être une erreur de calcul.

- Putain de merde !
- Le calcul est juste, on l'a revu une dizaine de fois, j'affirme.

Palerme s'approche de la machine et donne quelques coups dedans en marmonnant dans sa barbe.

- C'est bon ça a commencé à tomber, l'or est en train de sortir.

Explosion de joie générale, on hurle tous à plein poumon. On se félicite en se sautant dans les bras.

- Benjamin commencez à couler les lingots.

- Palerme je vais aller leur annoncer la bonne nouvelle là-haut.
- Pas de souci, mais redescend après, on a besoin de tes petits bras ici.

Je rigole et remonte dans l'ascenseur.

En arrivant dans le hall, la chirurgienne est en train de se disputer avec Helsinki et Lisbonne.

- Hé qu'est-ce qui se passe ?
- Elle veut me faire une anesthésie générale, se plaint Helsinki. C'est hors de question qu'on m'endorme.
- Docteure faites votre boulot.
- Je tiendrais le coup, proteste-t-il.
- Très bien. Si il insiste alors faites lui une épidurale.

Elle opine et attrape son matériel. Je vais m'installer derrière dans l'escalier avec Lisbonne et Manille.

- Il va finir estropié.
- Les gens ont toujours peur des estropiés, si on finit en prison ça sera pas trop mal pour lui si il fait peur.
- J'arrive même pas à m'imaginer comment c'est en prison, j'avoue.
- Être dans une cellule c'est une expérience horrible. Mais j'pense que le pire c'est pas de perdre sa liberté, c'est d'être privé d'affection. D'être sans contact physique: ne pas pouvoir faire de câlin à son enfant ou que notre mère ne puisse nous en faire un. Ne pas les avoir près de soi.

Lisbonne prend une profonde inspiration avant de reprendre ses explications.

- Pour moi maintenant il y a Sergio. J'ai enfin trouvé le vrai amour. 25 ans en prison loin l'un de l'autre ça dissout un amour. Aucune relation ne résiste à 25 ans d'absence.
- Ou sinon ça arrive aussi qu'on se persuade  qu'en 25 ans rien ne change, raconte Manille, et puis quand un jour on peut enfin être avec cette personne et l'embrasser on se rend compte que l'eau a coulé sous les ponts et qu'on a passé toutes ces années à idéaliser quelque chose qui n'existe pas, qui n'a jamais été et qui ne sera donc jamais.

Elle tourne son visage vers moi et plonge ses yeux dans les miens.

- Cette personne c'est Denver je veux que tu saches que je l'ai embrassé.

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⏰ Dernière mise à jour : Feb 13, 2022 ⏰

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Denver et Lima / Casa de PapelOù les histoires vivent. Découvrez maintenant