chapitre 25

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Nous sortons, Lisbonne, Tokyo et moi. Une vraie haie d'honneur nous entoure, les otages sont rangés en ligne, deux rangs qui forment un couloir pour nous laisser passer à visage découvert.

- Colonel Tamayo ! cri Lisbonne. On a un drapeau blanc !

Je lève le drapeau blanc en l'air.
Il a mit quelques minutes à arriver avec sa haie d'honneur à lui, constituée de militaires.

- Les trois graces sont sortis pour donner un petit côté amical à leur prise d'otage ?
- Si on est sortit sans masque c'est pour que tout le monde sache que je ne suis pas à l'audience nationale, ni en prison, ni sous la tente. explique Lisbonne.
- Alors qu'est-ce que vous voulez ?
- Gandia est blessé, je veux te montrer quelque chose.

Elle approche sa main de sa poche pour en sortir un téléphone mais les militaires braquent désormais toutes leurs armes sur elle.

- Il a des éclats de grenades entre les cervicales 3, 4 et 5.

Elle montre en même temps le dos de Gandia sur le téléphone.

- Un mauvais geste et il perd l'usage de son bras pour toujours, ou de ses poumons d'ailleurs, j'ajoute.
- Il lui faut d'urgence un neurochirurgien.
- Si je vous envoie un médecin je devrais attendre trois ou quatre heures avant de faire entrer l'armée, et tu sais très bien que c'est c'que j'vais faire c'est pour ça que vous jouez la dernière carte qu'il vous reste.
- Tu comptes laisser un homme qui vous a bien aidé devenir paralysé ?
- Libérez le, on le soignera.
- Mais ça ça ne nous rapporterai rien Tamayo.
- Bien sûr que si, et je vais te dire pourquoi. Si tu ne laisses pas Gandia sortir, on entre immédiatement. Mais si tu le libères je vous laisserai une petite heure. A toi de voir.
- Laisse moi une minute pour en discuter avec les autres.

Elle se tourne vers nous et nous formons un cercle fermé toutes les trois.

- Il faut le relâcher, une heure c'est pas négligeable.
- Qu'est-ce qu'aurait fait ton frère Lima ? me demande Lisbonne perdue.
- Ils n'ont pas le professeur.
- Hein ?
- Quoi ?
- Il est venu nous lancer un ultimatum mais il ne se sert pas de son atout. Quand on peut faire échec et mat en un seul coup et qu'on ne le fait pas...
- C'est qu'on ne sait pas qu'on peut gagner en un seul coup. termine Lisbonne.
- Exactement.
- Donc Siéra est en solo.

On se retourne vers Tamayo.

- On veut bien libérer Gandia. Mais avant on doit en discuter avec le professeur.
- Vas-y va lui demander la permission, tu as quatre minutes.
- Marché conclu.

Ils se serrent la main puis nous faisons demi tour et re rentrons dans la Banque suivis par les otages.
Sauf qu'en entrant on s'attendait à tout sauf à ça.

- Putain mais qu'est-ce qui vous prend !je hurle.
- Mais arrêtez ! Arrêtez !
- Laisse les.

Palerme m'attrape et me tient contre lui pour ne pas que je les arrête.

- Qu'est-ce que vous foutez les gars ? On se casse le cul à essayer de nous sortir de là et vous vous tapez dessus ?demande Tokyo énervée.
- Sépare les Palerme. La police n'a pas le professeur, Tamayo ne sait rien sur ce que fait Alicia. Putain on peut encore gagner.

Tokyo arrive à raisonner Bogota pour qu'il lâche Gandia. 

- Ça suffit maintenant !

Palerme tire deux coups en l'air pour calmer tout le monde.

- Lima recoud le.

J'attrape Gandia couvert de sang.

Denver et Lima / Casa de PapelOù les histoires vivent. Découvrez maintenant