Chapitre 7

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- Elle arrive !

L'inspectrice, Raquel Murillo entre dans la fabrique désarmée. Elle se fait fouiller, encore et encore pour être sûr qu'elle ne cache rien. Évidemment elle cache quelque chose, un micro. Rio le récupère pour le désactiver.

Elle s'assoit ensuite avec Berlin devant le grand escalier et Rio et Tokyo qui ont le visage découvert descendent les otages un à un.
J'attends en haut et prépare les otages à descendre. J'entends les petites pics de Berlin qui me font bien rire, il est insupportable.

Les otages défilent. C'est long, vraiment long. L'inspectrice s'impatiente et veut voir Alison. Elle passera en dernière histoire de la faire patienter.

- Je crois avoir vu tout le monde. A part Alison Parker, je crois que c'est son tour.
- Ou sinon quoi ? demande Tokyo insolente. Vous nous mettrez les menottes ?
- Hé je vous en prie mesdames, intervient Berlin, il est un peu tôt pour sortir la boue et les maillots de bains.
- Écoutez, depuis que je suis ici je vous ai entendu dire que des conneries. Je m'attendais à entendre quelque chose de plus substantiel de la part de quelqu'un à qui il reste quoi, 7 mois à vivre.
- C'est quoi ce bordel ?

Je tombe de haut, très haut. Depuis quand il ne lui reste que si peu de temps. Depuis quand il le sait. Et pourquoi il ne m'a rien dit putain.

- Il a la myopathie de Helmer, une maladie dégénérative extrêmement aggressive. Avec une espérance de vie très faible. Il est possible que ses muscles commencent à se raidirent, qu'il tremble de plus en plus. Vous n'avez pas remarqué qu'il était de plus en plus difficile de tenir votre arme ?

Le silence. Voilà ce qui accueille la fin de son petit monologue de merde.

- J'aurais pas dû en parler ? Je croyais que vous le saviez, qu'il n'y avait pas de secrets entre vous. Je veux voir Alison Parker maintenant.

Je cours loin des otages et les laisse avec Nairobi. Je ne veux plus entendre cette femme ou je vais lui coller une balle.

Je me laisse tomber dans un fauteuil de la salle de pause. Mon cerveau tourne à mille à l'heure et je n'arrive pas à me remettre les idées en place.

Les minutes passent et je sors de ma transe en entendant le téléphone sonner.

« - Allô ?
- Alison, elle est au deuxième étage bureau 17 à l'intérieur du coffre fort. »

Puis il raccroche. Je suis totalement perdue. Rio entre dans la pièce essoufflé.

- Lima appelle le professeur et demande lui où est cette pétasse d'Alison.
- Elle est dans le bureau 17 dans le coffre fort au deuxième étage.
- Putain !

Et il repart aussi vite qu'il est arrivé.

***

L'inspectrice est partie et nous nous retrouvons dans la salle de pause le soir même, seul Helsinki et Moscou manquent à l'appel car ils gardent les otages.

- Mes chers collègues, commence Berlin, après une intense réflexion je tenais à m'excuser de ne pas avoir été totalement honnête avec vous. D'abord pour Lima, puis pour ma maladie. J'ai une maladie dégénérative, un truc plutôt méchant et mes jours sont comptés cela dit je ne cherche pas à ce que vous soyez triste, et encore moins que vous me plaigniez.

Il sort une bouteille d'alcool et des verres pour tout le monde.

- Après tout c'est une maladie dont souffre une personne sur 100 000, ce qui fait de moi quelqu'un d'assez spécial. C'est pour quoi je vous invite à trinquer. Nous finirons tous par mourir. C'est à ça que je veux trinquer, parce que nous sommes en vie et parce que le plan fonctionne du tonnerre rigole-t-il. A la vie ! Et aussi au plan !

Denver et Lima / Casa de PapelOù les histoires vivent. Découvrez maintenant