Can you change me ? [Version française]

Chapitre 9

"Il ne dormira pas dans le grenier"

Cette phrase résonnait dans la tête de Violet. Elle se mît à imaginer milles choses, elle crut pendant un instant même que ce message venait du "spectre" qu'elle a vu dans cette pièce. Enfin, soyons lucides quelques instants, tout ça était tout bonnement impossible, les spectres ne peuvent pas écrire. Donc, ce message était-il de John ? Elle savait que son frère a un crush sur Tate, qu'il veut le garder près du lui mais enfin au point de ne pas vouloir qu'il dorme là-haut, c'est ridicule. Elle froisse cette maudite feuille de papier et décide d'aller faire un tour au grenier.

C'est une pièce sombre, triste, personne n'aime y aller, encore moins y dormir. Il n'y a que le stricte minimum : un matelas et une armoire. Tate a ramené une pille de livres presque aussi grande que Violet elle-même. Elle aperçoit un cendrier près du lit et décide d'allumer une cigarette puis s'allonge sur le lit. Cette clope lui fait tourner la tête. Violet n'a pas l'habitude de fumer mais quand elle le fait, cela lui procure une sensation de bonheur étrange, une impression de flotter au dessus du sol, d'être à un millier de kilomètres au dessus de tout le monde.

Crac.

Elle lève la tête et le haut de son corps d'un coup, en jetant la cigarette à l'autre bout de la pièce. Si c'est John qui monte et qu'il sent l'odeur de clope, je vais me faire virer de l'appart ... Mais rien. Personne ne monte, le bruit ne se fait plus entendre. Violet décide de rechercher la cigarette qu'elle a lancé. Ça devrait être plutôt simple, se dit-elle, j'ai juste à voir où ça fume. Mais avec toute la poussière qui s'est accumulée depuis des années, c'est pas évident. Manquerait plus que tout flambe à cause de moi ! Bon allez, elle est où cette cigarette, merde ?!

- C'est ça que tu cherches ?

Violet sursaute et pousse un cri presque muet.

- Putain, ta gueule. Évite de jeter tes mégots dans ma chambre, c'est pas vraiment cool.
- T'étais où ?
- En fait, j'étais en train de me branler et j'ai eu un peu peur quand tu es montée. Dit Tate avec un léger sourire.
- Très très drôle, Tate, vraiment. C'est fin, classe, à se pisser dessus de rire.
- Rabat joie. Il s'assoit sur le bord droit du lit, prend le cendrier dans une main et allume une clope de l'autre.
- Il dit rien John ? Dit-elle en désignant d'un signe de la tête, la main de Tate.
- Si au tout début. Puis je lui ai dis que j'habitais aussi ici, que je paye un loyer et que j'ai le droit de fumer si je le veux.
- Il a pas vraiment dut apprécier !
- Bien sûr que non !
- Pourquoi tu es là, caché ?
- J'avais besoin de le voir, de lui parler. J'ai tellement de choses à lui dire. Des choses qui vont le vexer aussi.
- Qui ?
- Tu l'as déjà vu.