.3.

13 1 0
                                    


La nuit fut assez agitée, entre les appels à répétition de Tim qui n'a pas oublié mon existence finalement et les différents rêves que j'ai pu faire... Je ne vais pas faire de dessin quoi, je me suis souvent réveillée en ayant chaud !

Il faut absolument que j'appelle ma mère pour lui raconter tout ça. J'ai besoin d'extérioriser. Au bout de la deuxième sonnerie elle me répond.

— Et bien alors ma fille, tes bien matinale !

Avec le décalage horaire c'est assez compliqué, de se joindre. En temps normal j'aime bien l'appeler le soir pour lui raconter ma journée ou même bavarder, mais avec les 5 heures de décalage, ils sont déjà endormis. La c'est 7 heures, je sais qu'elle ne dormira pas à midi chez elle quelque part en Écosse.

— Bonjour maman ! Moi aussi ça fait plaisir de t'entendre.

— Je n'ai juste pas l'habitude que tu me téléphones aussi tôt. Tout va bien ?

— Oui et non...

Je lui raconte toute la soirée d'hier. Elle connaît tous les détails de ma relation avec Tim et elle m'a déjà dit que je ne tiendrais pas six mois avec et je déteste quand elle a raison !

— Ma puce, Tim est parfait sur le papier, mais ce n'est pas quelqu'un pour toi. Il te faut quelqu'un qui te comprenne. Tu sais, ce qu'il s'est passé au Garden ce n'est peut-être pas un hasard. Ne te tue pas la santé pour une relation vouée à l'échec.

— Je l'aime bien quand même Tim. On passe des bons moments ensemble et...

— Non ce que tu aimes bien c'est ton confort, me coupa ma mère. Tu aimes bien le fait que dès que tu as besoin de Tim il est là et que tu n'as pas besoin de faire de nouvelles rencontres. Je te connais par cœur. Ne perds pas ton temps avec lui. Tu es belle, jeune et tuas New-York à tes pieds. Alors profite de ta vie ! Mais bon passons, alors, il était comment ce beau boxeur ? Il était sexy sur le ring ?

— Maman ! Je n'ai même pas regardé le combat, c'était trop brutal !

— Oh ma chérie, je sens que cet homme va te faire un sacré bien, et pas dans le sens olé olé... Quoi que...

— Maman ! M'horrifiais-je.


On est restées une bonne demi-heure à parler de tout et de rien et j'ai bien fait gaffe d'éviter le sujet Tony car ma mère est un peu trop enthousiaste à mon goût.

Mes parents ont quasiment vécu ensemble toutes leur vie. Ils se sont rencontrés à la fac puis ils se sont jamais lâchés. Ma mère a eu une maladie de l'utérus, l'adénomyose, et ils étaient dans l'obligation de passer par les fécondations in vitro pour avoir un enfant. Après plusieurs années d'échecs je suis arrivé comme une petite fleur, un miracle inespéré pour eux. Après ma naissance, ils ont décidé de lui faire une opération qui consiste à lui retirer tout l'utérus car les douleurs liés a cette maladie devenais trop insupportable, mais ma mère m'avait et c'est ce qu'il comptait le plus pour elle. J'étais son petit trésor, je le suis toujours d'ailleurs. On a toujours habité New-York. Bien sûr les appartements étaient de plus en plus grands après chaque déménagement. Puis à mes seize ans on est venu habité ici, dans le quartier de Tribeca. J'adore ce coin de la ville. Et depuis on y vit. Mes parents ont enfin pris leurs retraites bien méritées après des années de travail acharnées pour m'offrir le plus bel avenir possible. Mais malgré tout, je n'ai pas voulu partir à l'université après le lycée. J'ai préféré partir, voir un peu du monde. J'ai fait du bénévolat pendant deux bonnes années un peu partout dans les pays sous développé. Puis je suis rentré et j'ai trouvé un travail, pas aussi passionnant que je l'aurais voulue mais bon, je ne vais pas me plaindre. J'ai vingt-quatre ans, un appartement dans New-York, un travail avec un bon salaire et un petit ami gentil...

Les opposés s'attirent.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant