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— Mais voilà ce putain de connard de Reed ! Ça fait un moment que je t'ai plus vue enfoiré !

— Tu pourrais la fermer et être gentleman pour une fois !

— Juste toi qui me dis ça ! Tu as un sacré...

Tony fait un pas sur le côté et me fait passer devant lui.

— Oh ma petite, je te prie de m'excuser. Je ne t'avais pas vue derrière cette brute !

Je lui souris poliment. Le barman est moins massif que Tony mais il doit savoir imposer un certain respect. Il pose les verres qu'il avait et nous rejoint pour nous accueillir plus chaleureusement. Les deux hommes se prennent mutuellement dans leurs bras en ce donnant des tapes viril dans le dos puis il s'approche de moi, mais comme un système d'autodéfense je recule vivement. Il se stoppe et regarde Tony qu'il lui fait un signe de tête, lui faisant comprendre de ne pas faire gaffe et de retourner à ces affaires. D'un geste qu'il veut rassurant sûrement, il passe son bras autour de mes épaules et nous dirige vers deux tabourets contre le bar.

— Alors je vous serre quoi les amis ?

— Comme d'habitude pour moi. Et tu veux boire quoi ?

— Quelque chose de fort !

Les deux amis se toisent, je peux entendre les penser du barman « Elle n'est pas commode celle-là ». Et bien, je pourrais te surprendre.

— Quand j'étais petite, ma grand-mère faisait livrée des tas de bouteille d'alcool à mon père depuis l'Europe. Et quand ils organisent des repas ou des réunions d'affaires à la maison, je finissais tous les fonds de verre. Et petit à petit, ça, c'est transformer en tradition. On goûtait les alcools ensemble, même si je ne trempai que les lèvres. Bon sans que ma mère n'en sache un mot !

— Tien mademoiselle ! Tu m'en diras des nouvelles. Une petite nouveauté maison à la cerise.

Je me concentre sur mon verre, un liquide rosé presque violet. J'entends Tony râler car lui n'a jamais eu le droit de goutter à ce genre proposition.

Je vide le verre rapidement et tire la plus belle grimace de ma vie ce qui fait bien rire les deux gros bras. Cette chaleur qui efface toute ma souffrance est tellement satisfaisante ! Je pose le verre sur le comptoir et murmure un « encore ».

— Je l'aime bien cette petite !

Après avoir vu, non bu cinq, six... Beaucoup de verres je me sens tellement bien ! Tony m'a laissé boire tranquillement pendant qu'il discutait de je ne sais quoi avec Casey. Je l'aime beaucoup ce Casey barman, il m'a laissé la bouteille pour moi seule ! Il est plutôt mignon en plus.

— La seule chose qu'il ne va pas chez toi, c'est que tu es chauve ! Dommage.

Les deux amis se retournent vers moi, merde je crois que j'ai parlé à voix haute...

— Ah bon, et pourquoi ça n'irait pas ma petite ? Casey s'éloigne de Tony et vient poser ces bras devant moi en rapprochant son visage.

— Je préfère avec des cheveux, c'est plus pratique pour tenir la tête d'un homme pendant qu'elle est entre les jambes !

Vu la tête qu'il tire, je parie qu'il n'était pas près à ma réponse ! J'explose de rire !

— Quoi ? C'est tabou de parler de sexe maintenant ?

— Oh non ce qui est tabou c'est ce que je serais capable de faire si tu continues à parler comme ça, petite !

— J'ai touché un point sensible on dirait ! Soufflé-je sensuellement.

Les opposés s'attirent.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant