II

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Je me réveille, mon pire cauchemar. 

J'attache mes cheveux, je trouve des vêtements large et confortable pour la journée. Une fois arrivé au lycée, mon esprit se met en pause.

Le regard de ces inconnues qui me voit tous les jours, me transperce l'esprit.

Mais aucune envie d'y faire attention, alors simplement, je passe ma journée.

Une journée de vide.

J'étais là parce que je le devais. J'étais là parce que je n'ai pas le choix.

Un silence pesant et apaisant prend place au fond de moi et auprès des autres.

Le tissus de son jogging contre les rayures de son corps.

Elle pense que tout le monde le voit, alors elle n'est pas à l'aise aujourd'hui.

Cacher sa personne, aller au fond d'un trou est ce qu'elle rêverai de pouvoir faire.

La douleur de ce frottement lui fais exclamer des hurlements de détresse.

Simplement au fond d'elle.

Impossible de parler.

Une frustration de tristesse s'accumule en elle et les larmes sont toujours proches à faire vague, mais la rage fait barrage.

Je suis honnête avec les gens. Ils voient que je ne suis pas au meilleur de ma forme, mais sûrement doivent ils se dirent que l'on a tous des journées comme celle ci.

Le vide se fait de plus en plus grand.

Cette fille pleure. J'aimerai aller la voir et la prendre dans mes bras.

Mais l'impression que rien ne changera son malheur et mon vide m'empêche d'agir.

Je vais la voir, je n'arrive même pas à la regarder dans les yeux, elle ne me regarde même pas et je comprends que je suis inutile pour ce genre de situation dans mon état.

Ce vide commence à emménager.

Mon regard n'ose plus rencontrer celui de qui que ce soit.

Elle n'ose plus s'exprimer. Elle pense que si elle parle on ne l'écoutera pas.

Alors elle fait certainement passé des messages même de façon inconsciente.

Aujourd'hui, certaines personnes font des remarques désagréables sur elle.

Aujourd'hui, certaines personnes la pousse vers le haut.

Est ce qu'elle recherche un semblant de gentillesse ? Peu importe où il se trouve, elle veut s'y accrocher, une branche d'arbres parmi l'immensité d'une forêt.

Elle sait.

Elle sait qu'elle plonge. Du moins, qu'elle replonge.

Rentrer dans une eau froide est toujours apeurant, une fois habitué, on y reste.

Elle avait réussi a sortir de cette eau qui lui faisais tant de bien à ce moment, mais tant de mal à la vue de son corps frigorifié.

Quand la chaleur devient trop insupportable, elle retourne y tremper les pieds.

Cette fois ci, elle commence à ne plus avoir pied.

Elle ne sait pas nager.

J'ai l'impression de devoir aider ceux qui m'entourent alors que je n'arrive pas à m'aider moi même.

18h

Elle rentre chez elle. Va prendre une douche.

Devant son miroir, son corps reflète son esprit.

Un corps qui ne sait pas où se mettre. Un corps amaigri. Un corps fatigué et fragilisé. Un corps qui porte les traces de son passé.

Planté devant le miroir, réalisant l'acharnement porté sur ses cuisses quand elle en avait envie. Aucun souvenir.

La rage qu'elle veut hurler de ses tripes se rapporte au courbes de son corps qu'elle aime le plus.

Elle prend sa douche pour adoucir son esprit. L'eau qui perle sur les dessins de son corps lui fait ressentir encore plus de mépris envers elle même.

Un cercle vicieux il paraît.

La douleur de ces nombreuses brûlures quotidienne deviennent une routine.

Je ne sais pas si je l'aime ou si je la déteste.

C'est une belle personne à sa manière, qui essaie de faire de son mieux mais elle n'est pas irréprochable.

La beauté d'une rose et l'amour qu'elle représente, mais des épines bien trop douloureuse au fond d'elle qui l'empêche d'être aimer de tout son être.

Je ne peux pas arracher ses épines, je dois les accepter et les aimer.

Je suis dans mon lit, je regarde mon plafond et je ne sais pas à quoi je pense.

J'ai l'impression que ce soir, ça va.

Je rejette mon mal être, je ne veux pas l'accepter alors je réside dans l'irritabilité.

Un rien m'énerve, une envie de soudainement tout foutre en l'air, tout casser dans un fracas que ferai mon mur.


Tout ce que je risque de briser ce soir, c'est moi.

Tout ce qu'elle risque de noyer ce soir, c'est elle. 

La Rage d'un ZèbreOù les histoires vivent. Découvrez maintenant