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L'impression de ne plus être heureuse, de ne pas pouvoir vivre quelque chose qui me fera sentir bien. Je suis entrain de tout gâcher, mon esprit est trop encombré. Je me ferai pas de mal physiquement, je m'en suis trop fais. Mais ma tête explose. Envie de leur dire que je me déteste, que je n'aime rien, rien de ce que je suis ni de ce que je fais.

Leurs dire que je n'en peux plus, que j'ai 17 ans mais que je n'en peux plus de la vie et de tout ce que je supporte. Mais quels problèmes as-tu à 17 ans ? Tu ne sais rien, tu baigne dans l'ignorance. Tant de traumas enfouie au fond de moi, tant de faux sourire affichés qu'ils pensent être vrai. Nul ne connais la raison de mes coupures et de cette esprit désordonné. Ils peuvent le dire, que j'en fais trop, mais je fais trop tout le temps, pour tout le monde. Si ce n'était pas le cas, on me reprocherai de ne pas faire assez. Se réveiller chaque matin ne sachant pas de quoi on a envie, ne sachant plus qui on est. Même pas un regard à travers le miroir. Chaque fois que je croise mon regard, le dégoût s'éveille un peu plus.

Chaque fois que je parles de ce qui ne va pas, je ne sais pas de quoi je parles.

L'impression d'être envahissante et d'étouffer avec mes problèmes.

Je réalise de plus en plus de chose, mais mon esprit supprime chaque conclusion que j'en tire.

Aucun souvenir.

Je ne me rend pas compte que je vie certaine journée, certains moment, les oublies s'accumule et la répétition devient pesante.

Je réfléchis en continue, je stress en continue, je me remet en question en continue.

Essayer de tout faire pour ne porter atteinte à personne me fait devenir quelqu'un de vide. Peut être que c'est ce que je veux devenir ? Quelqu'un de vide, de presque irréprochable en société puisqu'elle ne parle pas, qu'elle n'a aucune personnalité, qu'elle est simplement là.

Devenir quelqu'un de vide est pire que mourir.

Une mort où tu deviens le propre spectateur de ta vie, de ce qui t'entoure.

Une grosse perte de contrôle m'envahis. L'envie de tout savoir, de tout contrôler, de tout bien faire est là depuis toujours.

Mon esprit sature.

Je ne fais qu'être dans mon lit, là avec de quoi manger, face à cette télé passant de nombreuse vidéo en boucle. Le sommeil arrive tard, mais il est profond.

Chaque réveil est un peu plus dur que le précédent. Pourquoi ?

Pourquoi suis-je obligée de me lever ? Je n'ai pas envie de ça, je n'ai pas envie de me réveiller chaque matin avec l'envie de me rendormir pour le restant de mes jours. Avec l'envie de pleurer, de me mettre tout en pleine gueule face au miroir, de me hurler dessus.

Me hurler que je me hais, que je suis laide, que je suis une merde, que je ne sais plus réfléchir, ni même penser, ou simplement parler.

Je ne prends plus soin de moi. Des cernes de plus en plus présente sans que je m'en rende compte. Des larmes qui ne sortent même plus. Une habitude à cette rencoeur est entrain de s'installer. Plus aucune envie. L'envie de s'habiller, de travailler, d'écouter, de s'aider, d'aider les autres, de passer du bon temps avec eux, de les aimer et de s'aimer.

Je me suis dis, faire semblant de s'aimer c'est se convaincre sois même que c'est le cas et on peut s'aimer de cette façon, par habitude.

Mais faire semblant de s'aimer, se mentir à sois même sur sa propre personne, c'est mentir à tout le monde. C'est mentir sur tout continuellement.

Je ne sais pas réellement ce qui est entrain de se passer. J'oublie mes journées, les unes après les autres. Ça fait plusieurs jours que je n'ai pas écris. Pas parce que je n'ai rien à dire, parce que je n'ai pas envie de les dires.

Plus aucune envie. Aucune.

Une déprime s'enfonçant dans la dépression.

Et pourtant, j'ai l'impression que très peu de gens me comprenne, ou du moins, pense que je n'exagère pas.

Je n'ai plus envie d'écrire ce livre. Je ne sais même pas pourquoi je continue, je pense que ça me permet d'évacuer. Parce que finalement, personne ne sait rien de moi.

Je ne parle jamais. Quand je parle, on ne me prends pas au sérieux.

Je ne me sens réellement plus vivre, je ne sais pas pourquoi je continue, je pense que je suis encore assez consciente pour me dire qu'il y a de bonne chose à vivre.

Mais ce boulet que je traîne depuis tant de temps prend en masse au fur et à mesure.

Si je ne m'en sors pas rapidement, ce boulet risque de m'écraser, et de m'achever.

Des envies d'hurler à l'aide auprès de n'importe qui, de personne qui ne me connaisse pas tant que ça.

Mon problème, je ne veux jamais m'en sortir avec de l'aide, je veux toujours tout faire seule. Mais l'aide est plus qu'importante à cette heure ci.

Ce texte écrit au fond de mon téléphone il y a quelque jours, aucun souvenir.

J'y ai dis que je ne ferai plus de mal à mon corps, depuis, plus aucune trace n'ai apparu.

L'impression d'essayer de remonter à la surface mais d'être attiré par le fond sans pouvoir s'en défaire. 

La Rage d'un ZèbreOù les histoires vivent. Découvrez maintenant