Pourquoi ma réponse à ce calcul est-elle encore fausse ? Pourtant j'ai bien suivi toute ma leçon, je perds espoir j'aimerais au moins en réussir un. Ça me remonterais sûrement le moral...
A peine rentrée chez moi, je n'ai même pas pu savourer le fait d'être en vacances. Ma mère m'est tombée dessus, m'a fait asseoir à mon bureau et m'a ordonné de faire des exercices de maths. La seule pause que j'ai eu, fut le dîner, puis je suis repartie à ma torture. Puis une certaine tension règne dans la maison désormais. Ce n'est même pas agréable de rentrer chez moi.
Ce n'est pas que je n'ai pas envie de progresser mais je trouve la méthode de mes parents légèrement excessive. Je suis déjà épuisée par l'apprentissage de mes cours et quand je suis au lycée je ne rêve que d'une chose c'est de rentrer chez moi me reposer. Mais désormais il n'y a plus une différence entre ma maison et l'école.
«Bzz, bzz,...»
La sonnerie de mon téléphone me fait sursauter. Tellement concentrée sur ma feuille d'exercices, je ne m'étais même pas rendue compte qu'il fait nuit noire dehors. Je me lève pour fermer mes volets puis regarde qui m'a appelé. Mon portable affiche que c'est un numéro inconnu, j'efface le message et retourne à mon travail. Ce numéro tente de me rappeler une seconde fois, je l'ignore. Une troisième fois, il commence vraiment à être agaçant. J'ai d'abord pensé que c'était de la publicité mais elle n'appelle plus à une heure si tardive. Puis j'ai deviné que ce devait être un petit malin qui appelle des gens pour faire des blagues. Il tente de me rappeler encore cinq fois et je décide d'agir à la sixième :
- Tu te crois drôle à appeler des gens si tard ? T'as vraiment rien d'autre à faire ?, dis-je d'un ton énervée.
- J'ai bien cru que tu ne décrocherai jamais.
Cette voix....c'est lui...Comment ? Je lui avais pourtant transmis un faux numéro. Est-ce que ce serait vraiment un psychopathe ? Je serre le poing dans lequel je ne tiens pas mon téléphone. Il ne me lâcheras donc jamais ?
- Y a quelqu'un au bout du fil ?
- Oui, oui je suis là...mais comment ?, je lui demande d'un ton légèrement tremblant.
- Comment quoi ?
- Mon...mon numéro ?
- Pas très compliqué de nos jours de trouver le numéro de quelqu'un mais c'est pas le sujet. Tu peux sortir je dois te parler.
- Est-ce que tu...tu es un détraqué ? Tu me veux du mal ?
- Mais qu'est-ce que tu racontes ? Bien sûre que non, je veux juste te parler. J'suis un gars normal, en aucun cas je ne te veux du mal. Bon sors maintenant, il caille dehors.
- Je peux pas. Mes parents dorment, et puis tu me fais un peu peur.
- Moi ? Je fais peur ? Arrête de dire des conneries, allez sors je suis devant chez toi. Ça ne prendras que cinq minutes.
Il m'inspire plus confiance au téléphone que quand je l'ai en face de moi. Une infime partie de moi le croit quand il dit qu'il veut juste me parler. Mais mon côté raisonnable m'indique qu'Hanma me veut du mal. Pourtant j'ai très envie de faire ce pari risqué. Hanma me colle aux basques et j'aimerai comprendre pourquoi. Mais la peur que mes parents me surprenne ne me quitte pas.
Et puis c'est la première fois que je tente quelque chose de si tendu . Pourtant dans ma tête un plan c'est déjà formé, ma chambre donne directement sur la rue et je suis au rez de chaussé donc il me suffit juste de sortir par ma fenêtre. Je tourne en rond en posant les pour et les contre. Hanma d'un côté qui me demande de sortir et puis mon côté sans risque qui me conjure de rester bien sagement à mon bureau et continuer mes exercices. Je ferme les yeux pour faire le vide et j'inspire. Et pourquoi pas ? Je raccroche et me dirige vers ma fenêtre. Le fait de mettre juste un pied dehors me fait sentir comme une délinquante et je suis même prête à rebrousser chemin mais je n'abandonne pas. Je fais attention à ouvrir délicatement mon portillon afin qu'il ne grince pas puis je cherche Hanma dans la rue. Il n'est pas difficile à repérer, il est grand et en plus il a laisser sa moto allumer en pleins phares.
- Éteins tes phares tu vas attirer l'attention.
- Enfin tu es là ! Je dois avouer que tu m'avais manqué !
Ce gars est vraiment étrange, je n'arrive pas à le cerner et cela commence à m'exaspérer. Son sourire se veut bienveillant mais ses yeux sont remplis de malice. Une cigarette à la main et appuyer contre sa moto, il fait vraiment bandit.
J'enroule mes bras autour de ma poitrine en espérant récupérer un peu de chaleur, quelle idée de sortir bras nus avec une nuit aussi fraîche. Puis je m'avance dans sa direction et lui demande ce qu'il veut.
- Ah oui ça....veux-tu faire partie du Valhalla ?
Je le regarde les yeux éberlués et il semble perturbé.
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