15. 罪 罰

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   Instinctivement mes mains partent sur ma bouche et j'écarquille les yeux. Ce n'est pas mon reflet dans le miroir, c'est une toute autre personne. Mais...cette autre personne me plaît, j'aime son regard et son allure sûre d'elle. Quels détails sont les plus surprenants ? Sûrement mes cheveux : mes longs cheveux brins sont devenus une coupe au carré noire avec sur le côté droit une mèche rouge. Ne plus avoir les cheveux longs me soulage, je me sens plus légère mais aussi je ne pourrais plus me cacher derrière cette touffe. Quand on descend, le premier détail c'est mes yeux : Shuji a parfaitement su faire ressortir le bleu en traçant un fin trait d'eyliner et en soulignant avec un crayon noir. Pour mon nez et mes joues, mise à part mettre un peu de poudre, il n'a pas travaillé sur ces parties là. Il s'est surtout concentré sur ma bouche : il a appliqué un rouge assez sombre, ce qui met de suite en valeur mes lèvres. Shuji est vraiment doué, de petite poupée je me suis transformée en méchante de films. J'adore cela, on fera attention à moi, enfin mon apparence va intimider les gens.

 - Shuji, t'es incroyable !

- Merci, merci ! Mais je ne peux nier que mon modèle était déjà jolie, je n'ai fait que la rendre plus belle. 

Je rougis à cette remarque, comment peut-il dire ce genre de propos sans gêne ? Il me tend le sac où se trouve le maquillage et commence à m'expliquer comment appliquer chacun des produits. Au moment où ma main touche le sac la panique me prends.

- (t/p) pourquoi tu trembles comme ça ? Tu fais une réaction allergique ?

- N...no...non. Mes...mes parents.

- Quoi tes parents ?

- Ils vont me disputer à mort. Jamais ils vont m'accepter comme ça !

- Calme toi, si t'es parents t'accepte pas comme tu es, t'en as rien à foutre. Ils sont censés te conseiller pas te dicter ta vie. Quand tu rentreras, fais comme si rien n'avait changé. Parce que c'est le cas, tu es toujours (t/p) mais la version améliorée, me dit-il en me faisant un clin d'œil. 

Les paroles de Shuji me rassurent et je ravalent mes larmes. Alarmée par l'heure je décide de rentrer chez moi.







  A peine ai-je franchi le seuil de ma porte que mon père me fait déjà une remarque :

- Tu as fait tous tes devoirs pour te permettre de rentrer à cette heure-là ?

- Oui j'ai tout fait, dis-je avec un ton assez bas.

- Fais voir. 

Pour rentrer dans ma chambre je suis obligée de passer par le salon, endroit où mon père est installé. Je passe devant et je sens son regard se poser sûr moi. En une fraction de secondes il m'attrape le bras et me mets face à lui. Son visage énervé observe un à un les changements qu'il y a eu sur ma tête.

- C'est une perruque ?

- Non, ce sont mes cheveux, peux-tu me lâcher tu me fais mal...

- Et ce pot de peinture que tu as sur la face, c'est un masque ? Tu peux l'enlever rien qu'en tirant dessus, dit-il avec colère en resserrant sa poigne.

- Non, c'est du maquillage.

Je tente de me dégager mais rien n'y fais, il a le pouvoir sur moi. Je ravale mes larmes naissantes, je dois paraître forte, parce que je le suis.

𝐔𝐧𝐞 𝐕𝐚𝐥𝐬𝐞 𝐀𝐯𝐞𝐜 𝐋𝐞 𝐃𝐢𝐚𝐛𝐥𝐞 || Hanma x Reader ||Où les histoires vivent. Découvrez maintenant