La pluie qui tambourinait contre la fenêtre. Son front posé sur la vitre froide.
Et le souvenir de ses mains chaudes qui attrapaient ses hanches, pressaient ses seins, avant d'enfouir son visage dans son cou, humer son parfum, mordiller sa chair.
Elle frissonna en se rappelant de cette chaleur, de sa bestialité quand il la retournait pour l'observer brièvement avant de l'embrasser sauvagement, forcer le barrage de ses lèvres pour aller jouer avec sa langue. Ses mains toujours avides de conquête qui allaient agripper ses fesses.
Elle déglutit. Passa doucement sa main gelée sur ses jambes nues.
Et la façon dont il la déshabillait sans perdre de temps, pour vite la contempler. Observer sa peau et la toucher sans être obstrué par le tissu. Quand il la faisait basculer sur le lit pour la voir alanguie, prête et demandeuse sous lui.
Elle ferma les yeux. Elle le voyait toujours distinctement. Avec ses cheveux poivre et sel, son air enfantin contrastant avec son regard sérieux. Elle sentait encore son souffle affamé contre son sexe. La chaleur de sa langue experte qui se promenait dans ses plis et lui arrachait des gémissements.
Plus fort. Plus haut. Ne t'arrête pas.
Elle se mordit la lèvre. Comment pourrait-elle oublier cette sensation ?
Puis il la retournait, frustrée et pantelante de ses caresses humides. L'obligeait à se cambrer, ventre contre le matelas.
Quel fessier. Tu me rends fou. Et elle le regardait toujours avec des yeux taquins, provocateurs, en se dandinant sous lui. Il semblait toujours hypnotisé par son postérieur qu'il allait mordre et claquer pour la calmer.
Tu me nargues. Je vais te baiser.
Et la pénétration. Délicieuse. Intense. Qui la faisait chavirer, tête dans les oreillers pour étouffer ses cris. Entendre au loin des gémissements, son souffle rauque, ses râles.
Accompagner ses mouvements du bassin, pour le sentir entièrement. Sentir sa main qui agrippait sa nuque. Ses cheveux rouges. Pour lui tirer la tête en arrière et l'embrasser violemment.
Elle revoyait la scène distinctement. Comment arrivait-elle à se souvenir de chaque détail ? C'était un mélange de nostalgie et de regret. Son ventre se nouait.
L'orgasme. Les cris. Les baisers tendres, les étreintes entre sueurs et épuisement.
Il ne lui restait que les souvenirs dorénavant. L'écho de leurs rires et de leurs mots crus. Une sensation fantôme sur la peau de ses caresses et ses baisers impatients.

VOUS LISEZ
Pensées Charnelles
Short StoryDes souvenirs sexy, des histoires de fantasmes, des lieux incongrus pour se laisser aller à la rêverie; Pensées Charnelles est un recueil de nouvelles érotiques écrites entre 2017 et 2019. Cette œuvre s'adresse à un public averti !