Je ne suis pas chez moi, mais je connais cet endroit, je suis dans un appartement, assise en tailleur sur un canapé en tissu gris foncé, aux murs des grandes étagères avec de nombreux livres. Orgueil et préjugés, les fleurs du mal, les liaisons dangereuses et j'en passe, des livres les plus incroyables les uns que les autres. Cet appartement fait au moins le double voir le triple du mien, l'odeur est agréable et l'appartement est très bien entretenu. Il n'y a pas un bruit sauf des pas qui proviennent de la pièce au fond du couloir, comme si quelqu'un faisait les cents pas. Je me lève du canapé et me dirige vers cette pièce, j'arrive devant la porte, colle mon oreille à la porte, mais appart les pas je n'entends rien d'autre, je décide d'ouvrir. Il est là devant moi, ses grands yeux noirs me regardent avec tellement de haine et de mépris, que cela en devient glaçant. Je connais ce regard, je veux quitter cette pièce avant qu'il ne commence à me frapper, je me retourne pour essayer d'ouvrir la porte, mais il s'appuie dessus en posant la main sur le haut de la porte, c'est trop tard je ne peux plus partir, je suis bloquée avec lui. Les larmes commencent à me monter aux yeux, il me regarde droit dans les yeux.
- Flora ?
- Oui...
Ma voix est tremblante, je suis apeurée, je veux quitter cette pièce avant qu'il me fasse du mal.
- Tu étais où aujourd'hui ?
- J'étais en cours tu sais bien que je dois aller à la fac.
- Et comment je peux être sûr que tu es vraiment aller là bas ? Peut être que t'es allée voir d'autres hommes pour te faire sauter.
- Je t'assure que nan, j'étais en cours, tu sais très bien que je t'aime et que je n'irais jamais voir d'autre homme.
- Je ne te crois pas Flora.
Depuis qu'il a changé il est possessif et a une jalousie maladive, s'il pouvait m'enfermer dans son appartement pour être sûr que je ne côtoie aucun autres hommes il le ferait.
- Tu me fais toujours le cou, des que je sors tu me poses la question de où j'étais , et peu importe ma réponse tu ne me fais pas confiance et tu penses que j'ai passé ma journée avec d'autres hommes !
- Tu rejettes réellement la faute sur moi Flora ?
- Non Charlie...
Il me pousse de la porte, j'atterris à genou en face de son lit, notre lit, je commence à pleurer toutes les larmes de mon corps, parce que je sais que je ne peux plus rien faire pour échapper à sa violence. Il prend ma queue de cheval dans sa main gauche, et me mets de cous de pieds dans les côtes.
J'ouvre les yeux, je regarde autour de moi, je suis dans mon lit, dans mon petit appartement, je suis chez moi, je ne suis plus chez lui, je tourne ma tête pour regarder mon réveil, il est 5h12, je sais qu'après ce rêve je n'arriverais pas à me rendormir. Je vais passer le reste de la nuit à tourner en rond, pour essayer sans grande conviction de me rendormir, six heures, sept heures, je décide de me lever et d'aller chercher un livre, un où je connais déjà la fin de l'histoire pour être sûr que je ne tombe pas sur une histoire d'amour qui ressemblerait à celle de mon rêve. Sans grande surprise je prends Orgueil et Préjugés, j'aimerais être comme Elizabeth, une femme forte qui s'en fous de ce que peuvent penser les autres, déjà à son époque elle faisait ses propres choix en tant que femme, ce personne m'impressionnera toujours, j'ai du lire presque une dizaine de fois ce livre, la façon dont Jane Austen écrit, c'est de l'art. Si je ne m'arrêtais pas je pourrais lire toute la journée sans boire ni manger, mais il est onze heures et j'avais promis que j'irais faire des courses, je ferme mon livre, sors de la couette, me dirige vers mon armoire et sors au hasard un jean noir, une chemise blanche et un énorme pull noir, j'enfile tout ça et fait ressortir le col de ma chemise par dessus mon pull, j'attache mes cheveux en chignon. J'ai toujours eu les cheveux blond depuis que je suis petite je n'ai jamais voulu les teindre par peur de ne jamais retrouver mon blond d'origine et j'ai toujours eu les cheveux long je ne rappelle pas les avoir eu a une autre longueur que celle au milieu du dos, je tiens cette chevelure de ma mère elle avait exactement la même, parc contre les yeux j'ai hérité de mon père, les yeux bleus clairs en amandes, c'est bien ceux de mon père. Après avoir finis de m'habiller et me coiffer, je ne fais pas l'effort de me maquiller j'enfile directement mes chaussures, bien sur mes basket blanches, et pars avec mes clés à la main oubliant de mettre un manteau, mais bon c'est bientôt le printemps alors cela me donne bonne conscience. Je sors de l'appartement, et y rentre directement parce je j'ai oublié mon sac à main avec mon porte feuille, je récupère donc tous ça et pars pour de bon cette fois. Je prends ma voiture pour me diriger vers le supermarché le plus proche, j'allume la radio, la chanson qui passe est Without me de Eminem, il adorait cette chanson il la mettait tout le temps et connaissait les paroles par cœur, il faisait même les bruits en arrières plans, avec lui je n'ai pas eu que des mauvais moments bien au contraire sinon je n'aurais jamais eu l'idée de me mettre avec lui, c'est au bout de quelques mois qu'il est devenue violent et possessif. Au début c'était un garçon gentil, qui ne n'aurais jamais levé la main dessus, il était attendrissant en vers moi, il faisait tout pour que je sois heureuse avec lui, il me faisait tellement rire, combien de fois j'ai pleuré de rire à cause de lui, la seul chose qu'il n'a pas perdu au fil de la relation c'est sa beauté, c'est yeux noirs si profonds, ses longs cils, ses cheveux noirs lissent et si doux, ses mains qui faisait trois fois la taille des miennes, ses muscles tracés... Mais la beauté ne fait pas tout c'est devenu un vrai connard, j'aurais aimé qu'il reste comme au début, mais sans savoir pourquoi au bout de 7 mois de relation il a commencé à me frapper au début c'était de temps en temps mais après c'était tous les jours. Sans m'en rendre compte je commence à pleurer dans ma voiture et commence à trembler, je change donc vite la chanson, cette fois c'est une chanson d'Orelsan, c'est Casseurs Flowters Infinity, c'est l'une de mes préférés de son dernier album. Mes larmes cessent de couler et je commence à chanter, je connais les paroles par cœur.
J'arrive au supermarché, je descends de ma voiture et me dirige a l'intérieur, il y a énormément de monde, cela m'angoisse, je n'aime pas trop toute cette foule, en plus je n'ai pas fait de liste de course, je ne sais même pas ce que je dois prendre. Au bout de quelques minutes à faire toutes les allés du magasin parce que je ne sais absolument où sont les produits que je veux, je reçois un message d'un numéro qui n'est pas enregistré dans mon téléphone, étonnée je lis le message. « Salut Flora, c'est Jim. Comment vas-tu ? ». C'est vrai j'ai donné mon numéro à Jim, je ne vais pas le laisser en vu comme ça, je prends donc le temps de répondre « Salut Jim, je vais très bien et toi ? ». Je me dépêche de trouver les produits dont j'ai besoin pour vite sortir d'ici et répondre aux futur messages de Jim. Au bout de 30 minutes je finis enfin les courses, cela peut paraître court, mais sachant que je n'ai pratiquement rien à acheté cela m'a paru une éternité, je passe à la caisse pour régler le peu d'article qu'il y a, un paquet de pâte, des lardons, de la viande hachée, de la crème, de la sauce tomates, des tomates, une boîte de cookie et encore deux trois trucs. Même si à premier vu on ne peut faire que deux plats et que cela ne va me durer qu'une journée, pour moi les deux repas vont me tenir au moins une semaine . Une fois les courses payer, je me dirige à ma voiture avec tous les produits dans mes bras parce que j'ai oublié un sac pour les mettre et que la caissière n'avait plus de sac à me vendre. Je rentre dans ma voiture, dépose mes courses sur les sièges de derrière et regarde mon téléphone. Jim a répondu « Je vais nickel ! Que dirais tu d'aller boire un verre ce soir ? », ce soir je travaille c'est dommage j'aurais aimé lui dire oui mais je ne peux pas ne pas aller au travaille j'ai besoin de cet argent, « Je suis désolé Jim mais je travaille ce soir au restaurant, je ne suis donc pas disponible ce soir, mais si tu as une autre date à me proposer je suis d'accord, juste dimanche soir je travaille également alors ça n'est pas possible.». Jim répond directement après que j'ai envoyé mon message, «Pas de soucis Flora ! Lundi soir tu peux ? », le lundi j'ai cours mais si je rejette à chaque fois je n'irais jamais boire un verre avec lui, «Lundi soir ? Ça marche, je suis dispo. », encore une fois il réponds directement « Super, à lundi alors ! ». Je pose mon téléphone sur le siège passager, démarre la voiture, et prends la route pour aller chez moi. Cela fait un moment que je n'ai pas eu de rendez-vous avec un homme, la dernière fois c'était avec Charlie, j'espère que tout va bien se passer, Jim a l'air d'être un homme gentil il n'y a pas de raison que le rendez-vous se passe mal.
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Soul
RomanceFlora une jeune étudiante en fac de langue à Paris, sort d'une relation extrêmement toxique avec son ancien petit ami. Chaque semaine elle se rend chez sa psy et un jour...