La rupture

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Quand je suis rentré, j'ai jeté le cookie qui était dans mon placard depuis des semaines, à la place j'ai ouvert celui que je viens d'acheter, un cookie, ça sera mon dîner. Je commence à manger ce bon repas quand je reçois un message de Clara, « Yo Flo ! Ça va ? Ça te dis de passer chez moi cette après midi et tu iras directement à ton travail après. » je suis contente que Clara propose ça, je ne savais pas quoi faire cette après midi, «Yo meuf, ça va nickel et toi ? Vas-y je prends ma voiture et j'arrive chez toi » à peine le message envoyé que je finis mon cookie renfile mes chaussures et pars. Je monte dans la voiture, Clara et moi habitons à 10 minutes en voiture l'une de l'autre, s'il n'y avait pas des places de parking privées je n'irais pas en voiture mais comme Clara en possède deux je vais toujours chez elle en voiture. Au bout de 10 minutes j'arrive chez elle, j'ai le pass pour rentrer dans son immeuble et les clés de son appartement alors je n'ai aucun problème pour rentrer, je rentre directement dans l'appartement sans frapper de toute façon elle sait que je devais arriver. Clara est posée sur son lit au bord de la fenêtre, une clope à la main, je l'ai vu hier et pourtant elle a déjà changé de couleur de cheveux.
- Tu as changé de couleur de cheveux.
- Ouais ça faisait un moment que je les avais bleu, je suis allée acheter une coloration violette hier soir et je l'ai faite ce matin.
Elle me parle tout en continuant de fumer.
- Ça va, ça te va bien même si je préférais le bleu.
- J'en referai la prochaine fois, ou du noir j'hésite.
- J'avoue que le noir te va bien aussi.
On parle pendant de très longues minutes et un moment elle me pose la question:
- T'as revu Jim ?
- Oui hier je l'ai percuté en sortant du restaurant.
- On se croirait dans un série netflix en mode cucu la praline.
- J'avoue que c'était ça, en plus avant de partir il m'a demandé mon numéro de téléphone.
- Nan ? Sérieux ? Le mec est chaud comme la braise.
- Arrête il n'a pas l'air d'être comme ça, il a l'air bienveillant, gentil et drôle.
- La dernière fois que tu m'as dit ça, ça ne t'as pas réussi.
- Au début il était comme ça, tu peux pas dire le contraire, il était gentil avec moi juste après j'étais trop amoureuse pour voir le mal qu'il me faisait.
- C'est bien pour ça que j'aime pas les relations je préfère avoir des plans culs, ça prend moins la tête, tu baises il y a aucun sentiment et tu kiffes juste.
- Tu me connais je finirai par m'attacher au bout d'un moment.
- Ça j'en doute pas. Mais Jim, il t'a envoyé un message où pas depuis hier ?
- Oui ce matin quand je faisais les courses. Il m'a invité à boire un verre lundi soir.
- Sérieux ?! Je te dis ce mec à vraiment la dalle.
- Je te dis qu'il est pas comme ça et en plus t'es pas la mieux placée pour dire ça.
Clara reprend un clope, continue de fumer en parlant.
- On en reparle lundi soir de ton rendez-vous, tu me diras si j'ai raison ou non.
- On verra bien, mais je suis sûr qu'il est pas comme ça, et puis c'est pas avec moi qui vais devenir son plan cul.
- Ça j'en doute pas.
Le temps passe, il est temps que j'aille au restaurant.
- J'y vais Clara, je dois aller bosser.
- Vas-y poulette, à lundi !
- Si tu viens.
- Ta gueule.
- Moi aussi je t'aime.
Je sors de son appartement et de son immeuble, me dirige vers ma voiture, rentre a l'intérieur et pars en direction du restaurant. Le service a était plus que pénible, je me suis fait dragué lourdement par un groupe de trois hommes, qui doivent avoir plus de 40 ans, et quand j'ai décliné leur invitation à coucher avec eux, je me suis faite traité de pute et de salope, les gens peuvent être de gros con. De plus il y avait un monde fou, même si on est samedi soir je n'ai jamais vue autant de gens dans le restaurant on a dû rajouter des tables, des fois j'aimerai passer mes samedi soir à faire autre chose que bosser. Je me dépêche de rentrer pour enfin dormir, quand je rentre chez moi, je jette mes chaussure, me déshabille pour enfiler mon tee shirt et mon short de pyjama et saute dans mon lit, j'adore passer du temps dans mon lit si je pouvais passer le restant de mes jours dans ce lit je le ferais. Il est 3h quand je commence à fermer les yeux pour dormir, je n'ai jamais eu de mal à m'endormir, c'est une fois que j'ai rêvé que cela devient compliqué. 5h je me réveille en pleure, j'ai encore rêvé de lui, pourquoi il me hante comme ça, même une fois partis il continue de me faire vivre un enfer, comment j'ai pu faire pour endurer un an et demi de relation avec lui même s'il a était un amour pendant 7 mois les 8 autres mois ont été les pires de toute ma vie, à chaque fois qu'il me tapait j'avais l'impression de mourir, à chaque fois qu'il me criait dessus mon cœur de brisé à chaque fois. J'ai du mal à médire que cette histoire est fini, j'ai l'impression qu'il est encore avec moi, d'ailleurs on peut dire qu'il l'est vu qu'il est toujours dans mes rêves, dans mes nuits. Je me rappelle du jour où il m'a quitté, on était dans son appartement, quand j'étais en couple avec lui je passais tout mon temps chez lui on vivais pratiquement ensemble. Le jour où il m'a quitté j'étais dans le lit assise entrain de lire le rouge et le noir de Stendhal, je ne lirais plus jamais ce livre, il est entré dans la chambre, les larmes au yeux, pourtant pendant un an et demi je ne l'ai jamais vu pleuré une seule fois, je n'ai jamais vu une seule larme couler le long de sa joue. Il est resté debout devant le lit à me regarder droit dans les yeux, au bout de quelques minutes j'ai réussi à lui poser une question
- Est ce que ça va mon chat ?
- Non.
Sa voix n'étais pas aussi imposante que quand il me criait dessus, sa voix était étrangement basse.
- Qu'est ce qui t'arrive ?
A ce moment là j'ai commencé à me lever pour aller le prendre dans mes bras.
- Reste assise Flora.
- D'accord, mais dis moi ce que tu as.
- Je ne veux plus continuer avec toi
A ce moment là j'étais si confuse, pourquoi lui, celui qui m'engueulait à cause de sa jalousie maladive, qui me battait, voulait rompre avec moi ? Si quelqu'un devait rompre c'était à moi de le faire. C'était moi la victime dans le couple pas lui. Bizarrement, les larmes ne me sont pas venues, j'étais juste en colère, en colère contre le fait que ce soit lui qui arrête la relation.
- Qu'est ce que tu racontes ? On est bien ensemble nan ?
J'ai réellement dis « on est bien ensemble » bien sûr qu'on était pas bien ensemble, Flora réveille toi il te faisait vivre un enfer comment cette phrase a pu sortir de ma bouche. A ce moment là sa voix à directement changer elle était forte, glaçante et sec, il a commencé à me crier :
- Flora, je ne t'aime pas, je t'ai jamais aimé, je ne veux plus de toi, je me suis bien amusé , mais j'en ai marre de toi.
- Je...
Aucun mot ne pouvait sortir de ma bouche à ce moment là, il ne m'avait jamais aimé, alors les sept premiers mois où il a été si affectif avec moi c'était du vent, de la comédie ? Je ne voulais pas y croire, je l'aimais alors qu'il était le pire homme avec moi et lui ne m'aimais pas, quand ces mots sont sortis de sa bouche, c'est comme si j'étais morte quelque minutes, je n'arrivais pas à respirer, à ce moment là mes larmes ont commencé à couler sans pourvoir s'arrêter. S'il savait à ce moment comment j'ai commencé à le haïr, je n'avais eu aucune haine en vers lui même quand il mettait des cous de pieds dans mes côtés, même quand il m'attrapait la tête et qu'il la cognait contre le mur, même quand il m'étranglait, même après toutes les blessures qu'il m'a infligé, mais là toute mon âme le détestait, après cette phrase mon âme ne pensait plus qu'à le haïr jusqu'à mon dernier souffle.
- Flora c'est terminé entre nous, je ne veux plus jamais revoir ta gueule, je veux que tu te casses et que tu ne remettes plus jamais les pieds dans cet appartement. C'est finis toi et moi il n'y a plus de nous.
Je n'ai pas réussi à dire un seul mot j'ai juste lâché mon livre, me suis levée du lit, ai baissé les yeux remplis de larmes vers le sol. Je me suis dirigé directement vers l'entrée, j'ai pris mes chaussure à la main et mon sac à main sur mon épaule, j'ai ouvert la porte, je suis parti et je n'ai plus jamais revu cet homme ni cet appartement. Je ne sais pas comment j'ai eu la force de bouger ce jour là, je pense que j'ai eu ce qu'on appelle l'instinct de survie, parce que je pense que si je restais une minute de plus dans cet appartement, il allait me tuer cette fois, pas simplement me battre, mais me tuer. Sa voix me faisait bien comprendre que je n'avais aucun mot à dire sur la décision qu'il venait de prendre, contrairement à Elizabeth moi je n'ai pas fait mes propre choix, à ce moment là c'est lui qui faisait mes choix, il contrôlait ma vie. Quand je suis sortie de l'appartement j'ai descendu les deux étage, ouvert la porte d'entrée de l'immeuble et je me suis effondré par terre en pleurant toute les larmes de mon corps. Je n'avais plus la force de marcher mais je savais que rester devant cette immeuble n'allait rien arranger, j'ai appelé Clara qui me directement répondu.
- Coucou Flo ! Comment ça se fait que tu m'appelles si tard ?
- J'ai besoin de toi...
- Tu pleures ?
Clara ne savait pas que Charlie me battait à ce moment, je lui ai toujours caché, je ne l'avais dit à personne, j'avais si honte, même si je pense qu'elle s'en doutait vu qu'elle avait remarqué plusieurs fois que j'avais des marques et des bleus sur le corps, même si je cachais très bien toutes les blessures, je pense donc qu'elle savait quand même que Charlie me faisait du mal.
- Flora réponds moi ?!
- Tu peux... tu peux venir me chercher ?
- C'est Charlie ?! qu'est ce qu'il t'a fait ?
C'était sur qu'elle aller se douter que c'était à cause de lui que je l'appelais en pleure. Chaque mot que je prononçais était hésitant et tremblant, je ne pouvais pas m'arrêter de pleurer.
- Viens... s'il te plaît.
- Tu es où ?
- Devant son immeuble...
- J'arrive tout de suite ne bouge surtout pas.
- Et si il arrive...s'il me voit...
- Tu rentres dans le premier bar que tu vois, il ne te fera rien si il y a du monde autour.
- D'accord...
- Attends moi je fais au plus vite Flora.
Clara habite à 20 minutes de chez Charlie pourtant je ne sais par quel moyen elle est arrivé en 10 minutes. Quand elle m'a vu elle s'est directement accroupie devant moi, m'a mis sa veste sur moi et m'a regardé droit dans les yeux.
- Flora, qu'est ce qu'il se passe ?
- Il m'a quitté...
En disant ces mots j'ai vu dans son regardé la haine qu'elle lui portait, déjà qu'elle ne l'aimait pas, ces mots n'ont fait qu'accentuer la haine qu'elle a pour lui. Je ne sais avec quelle force mais elle a réussi à me porter jusqu'à sa voiture et elle m'a raccompagné chez moi, cette nuit là elle a dormi chez moi, et je lui ai tout raconté, le fait qu'il me battait, qu'il a failli me tué plusieurs fois. Par fatigue et épuisement après lui avoir tout raconter je me suis endormie, elle a veillé toute la nuit sur moi. Plus tard j'ai appris que Charlie s'est fait arrêté pour trafique de drogue quelque jours après notre rupture, je pense que c'est à cause de ça qu'il m'a quitté, j'ai appris également que ça faisait huit mois qu'il était dans le trafique de drogue, huit mois, c'est donc à cause de ça qu'il est devenue violent, il était sûrement accro à ce qu'il vendait. Je ne sais pas pourquoi je repense à tous ça en me réveillant, la c'est sûr je n'arriverais jamais à me rendormir.

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