Je vous épargne ma journée de mercredi, j'ai passé ma journée à repenser à ma nuit et à me demander ce qui m'est arrivé, j'ai failli pleurer en plein cours en repensant à Charlie au bout de mon lit. Ma nuit a été plus que pénible je n'ai pas fermer l'œil de la nuit, pas une seule minute de sommeil, je voulais pas que cela se reproduise, j'avais trop peur, il faut absolument que je parle de ça à ma psy, je ne tiendrai pas longtemps sans sommeil. Je n'ai pas beaucoup parlé à Jim, j'étais beaucoup trop préoccupé à penser à ma nuit, je n'étais pas d'humeur à discuter tranquillement. Nous sommes donc jeudi, ma mâtiné à été plus que banale, je me suis levée,habillée, maquillée, je suis allée en cours bref vous commencez à connaître ma routine. Hier et ce matin je n'ai pas vu Clara, elle doit être malade, je vais quand même lui envoyé un message, « salut Clara, ça va ? Pourquoi t'es pas en cours ». J'éteins mon téléphone et retourne en cours, je m'assoie dans le fond de la salle, je veux parler à personne, à vrai dire j'ai juste envie de dormir, mais je peux pas, je ne veux pas le revoir, son regard me glace le sang. Les secondes me paraissent des minutes et les minutes des heures, ce cours est interminable, je veux savoir ce qui s'est passé, je veux voir ma psy. Mince j'ai complètement oublié, Jim sera là aussi, il va me voir dans cet état ? Des cernes qui font trois kilomètres, des yeux pratiquement fermés et tous rouges, qui peuvent à tout moment lâcher une larme, un sweat qui est trois fois trop grand pour moi, un jean simple noir, encore mes basket blanches, mes cheveux dans un état pas possible, et sans maquillage. Tant pis je n'ai ni la force ni le courage de me changer avant d'aller chez ma psy, il me verra comme ça c'est pas grave. Une fois les cours finis je vais dans ma voiture, pose mes affaires sur le siège passager et m'assoie. Je ne sais pas trop pourquoi ni comment une fois assise je commence à pleurer. Pourquoi même après six mois il me hante toujours autant? Pourquoi me fait il toujours vivre un enfer ? Je ne l'aime plus. Alors pourquoi j'ai l'impression que je ne pourrais jamais me détacher de lui, pourquoi est il présent dans chacune de mes nuits, de mes rêves. Qu'est ce que j'ai fais de mal pour mériter ça ? Des fois j'ai juste envie de partir et ne plus jamais revenir, ne plus jamais ressentir cette douleur que j'ai tous les jours à l'intérieur de moi. Va t'en Charlie, je ne veux plus te voir... je n'arrête pas de pleurer, mais je dois quand même aller voir madame Fontaine, je démarre la voiture et roule tout en continuant de pleurer. J'arrive au cabinet, je me gare toujours à la même place, je baisse le par soleil et me regarde dans le petit miroir. Mes yeux sont rouges, heureusement que je n'ai pas mis de mascara sinon j'en aurais partout sur tout le visage, je sors un mouchoir de mon sac, essuie les larmes qui sont sur mes joues, même en faisant ça on remarque que j'ai pleurer toutes les larmes que j'avais. Je sors de la voiture, je me dirige vers la salle d'attente. Jim est déjà la, il est assis sur une petit chaise noire, il a toujours son sac où on dirait qu'il n'y a rien à l'intérieur, cette fois il est vêtu d'un pantalon vert sapin avec une surchemise de la même couleur, un tee shirt blanc et des baskets blanches. Aller Flora tu peux rentrer ! J'ouvre la porte et lève les yeux du sol.
- Salut Flora !
- Salut Jim.
Il a directement remarqué mes yeux rouges.
- Ça va pas ?
- Si si je vais bien ne t'inquiète pas.
Je m'assoie sur une chaise juste à côté de lui.
- Tu me mens Flora.
- Je n'ai pas dormi de la nuit c'est tout.
- Et pourquoi ?
- Tu sais bien que j'ai des nuits compliquées.
- Oui je sais, mais d'habitude tu dors un peu quand même nan ?
- Oui c'est vrai.
- Alors qu'est ce qu'il s'est passé ?
J'ai hésité à lui raconter, mais après tout vu dans l'état dans lequel je suis, je n'ai plus rien à perdre. Je lui est donc raconté ma nuit mouvementée.
- J'en ai déjà eu.
- C'est vrai ?
- Oui je comprends pourquoi tu as peur, la première fois que ça arrive c'est assez choquant et troublant. Moi non plus je ne comprenais pas ce qui m'arrivé, quand j'en faisais je voyais Florian mort avec toute les blessures qu'il avait eu à cause de l'accident à côté de moi. Je ne pouvais pas bouger non plus, et moi j'avais l'impression de me noyer pas de m'étouffer comme toi.
- Et tu sais ce que c'est ?
- Oui c'est paralysie du sommeil, ta psy t'expliquera sûrement mieux que moi.
- Sûrement.
Madame Fontaine ouvre la porte de sa salle.
- Flora ?
- Oui ?
- C'est bon tu peux entrer.
- D'accord.
Je tourne la tête vers Jim.
- On s'attend après nos rendez-vous dans la salle d'attente ?
- D'accord, à tout de suite.
Je me retourne et me dirige vers madame Fontaine.
- Tu as fait connaissance avec Monsieur Watson à ce que je vois.
- Oui.
- Vous vous entendez bien ?
- Oui il est très gentil.
- Il a l'air.
- Ce n'est pas qu'une impression.
- Qu'est ce qui va pas Flora, tu as les yeux tous rouges, on a l'impression que tu as pleuré pendant des heures.
- C'est à peu près ça.
- Et pourquoi ?
Je raconte donc ma nuit encore une fois, bizarrement je ne me mets pas à pleurer, j'ai sûrement épuisé toutes mes larmes toute a l'heure dans la voiture. Je me sens vide, comme si mon âme était parti de mon corps.
- [...] Jim m'a dit que c'était sûrement des paralysies du sommeil, vous pensez aussi que c'est ça ?
- Il a raison, ce que tu as vécu s'appelle une paralysie du sommeil, c'est vrai que c'est assez choquant quand on se sait pas ce que c'est et qu'en plus c'est la première fois que ça nous arrive. Je te rassure cela n'est pas dangereux pour ta santé, ce que je vais dire est plus facile à dire qu'à faire, mais il faut pas que tu es peur de ça. C'est en ayant peur que tu vas en avoir des nouvelles, il ne faut pas les appréhender.
- Je confirme c'est plus facile à dire qu'à faire, pourquoi faut il qu'il me hante toujours, pourquoi faut il qui soit encore présent, qu'est ce que j'ai fait pour mériter ça ?
- Tu as des traumatismes Flora, tu n'as pas tourné la page et tant que tu ne l'auras pas tourné il restera dans tes cauchemars.
- Mais je veux tourner la page.
- La preuve que non.
- Mais je ne l'aime plus.
- C'est ce que tu dis mais tu es encore attaché à lui.
- Comment je pourrais après tout ce qu'il m'a fait.
- Tu sais le cœur à ses raison que la raison ne connaît point. Que tu veuilles l'accepter ou non tu es encore attaché à cet homme, tu n'a pas tourné la page, tu l'aimes encore.
- Je ne veux plus l'aimer, je veux qu'il s'en aille de mes pensées et qu'il ne revienne jamais.
- Je sais Flora.
- Comment on fait pour éviter les paralysies du sommeil ?
- Comme je t'ai dit ne pas en avoir peur et apparemment ne pas dormir sur le dos éviterais les paralysies. Tu peux toujours essayer.
On a passer de longues minutes à parler des paralysies du sommeil, au final apparement ça n'est pas dangereux, mais ça me fait toujours aussi peur. Je ne veux plus connaître ça, je veux dormir tranquillement je préfère même faire des cauchemars plutôt que de revivre cette nuit. Une fois notre rendez-vous finit, je paye et sors du bureau. Jim m'attend dans la salle d'attente, je suis heureuse qu'il m'ait réellement attendu.
- Merci de m'avoir attendu.
- C'est normal.
- Je suis désolé j'ai oublié ta veste.
- Ce n'est rien t'inquiète pas.
- Tu veux passer chez moi la chercher ?
- Heu... pourquoi pas.
- Allons y
Nous sortons tous les deux de la salle et nous retrouvons dehors.
- Tu avais raison c'est bien des paralysies du sommeil.
- Je m'en doutais un peu. Elle t'a expliqué comment les éviter ?
- Oui éviter de dormir sur le dos et ne pas en avoir peur.
- Plus simple a dire qu'à faire, je sais que au début ça fait vraiment peur.
- Je suis d'accord avec toi, j'en ai encore peur, je veux pas que ça se reproduise.
- Je peux pas te promettre que cela ne se reproduira pas.
- Je sais bien.
- On prend nos voitures respectives et on se rejoint chez toi ?
- Yess on fait ça !
Nous retournons tous les deux à nos voitures et nous dirigeons vers chez moi.
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Soul
RomanceFlora une jeune étudiante en fac de langue à Paris, sort d'une relation extrêmement toxique avec son ancien petit ami. Chaque semaine elle se rend chez sa psy et un jour...