LUI, cet inconnu !

Chapitre 13 : « Face à la réalité »

Je ne m'attendais pas à tout, sauf à cela. J'étais persuadée que Rone cherchait un moyen de se remettre avec moi.

Alassane :

Marie tu es toujours là ?

Awa prit mon téléphone pour essayer de comprendre ce qui se passait, compte tenu de ma réaction :

Awa

Alassane, c'est Awa. Ma sœur ne va pas très bien. Que se passe-t-il ?

Alassane

Je comprends et je suis sincèrement désolé pour elle. Arona se marie demain et je ne voulais pas qu'elle l'apprenne de la bouche de quelqu'un d'autre...

Awa

QUOI ? Ok, merci. Je vais gérer le reste.

Alassane

Oui, vas-y. Je la rappellerai.

Il raccrocha ensuite, gêné et dépassé par les événements.

Je fondis en larme. Pendant que je souffrais de son absence, lui était en couple et avait des projets de mariage avec une autre que MOI. Non, c'était IMPOSSIBLE. Je refusais de croire que cet homme avec qui j'étais à deux doigts de me marier, cet homme que j'aimais tant, cet homme que je ne connaissais que depuis quelques mois mais qui m'avait permis me rendre compte que c'était mon seul et unique amour, cet homme qui me faisait sentir exceptionnelle et irremplaçable, cet homme que j'avais si hâte d'épouser, cet homme que je ne considérais pas seulement comme mon amoureux, mais comme mon meilleur ami également...

Comment avait-il osé ?

Comment avait-il pu me faire une chose pareille ?

N'avait-il aucune conscience ?

Le mot M A R I A G E ne cessait de raisonner dans ma tête....

Il devra dormir aux côtés de sa femme, lui faire l'amour et des enfants. Mon Dieu ! Rien que d'y penser, me rendait malade.

Awa n'en revenait pas. Elle ne savait même pas quoi me dire. Je téléphonais à mes parents pour leur annoncer la mauvaise nouvelle. Mon père vint en premier dans ma chambre. Il me regarda puis dit :

Papa

Je sais que c'est dur mais dis-toi tu as vécu vingt-sept ans avant de le connaitre et tu te portais très bien. Donc tu survivras avec ou sans lui !

C'était tellement facile à dire ; Que faisait-il de nos souvenirs et mon amour pour lui ? Je ne pouvais pas les effacer en un claquement de doigt quand même.

Sur le coup, je ne compris absolument rien à sa logique. Ce n'est que des années plus tard que je me rendis compte de la pertinence et de l'importance de ses paroles.

Ma mère quant à elle, vint en pleurs. Elle adorait Arona et l'avait adopté. Elle le considérait comme son propre fils et avait une confiance aveugle en lui. Maman lui en voulait tout autant que moi.

Je garde un souvenir très amer de cette nuit, où je restai éveillée toute la nuit, à lire tous nos messages afin de détecter la moindre faille, mais rien. Je me mis à regarder nos photos, à réécouter nos messages vocaux, à relire nos échanges sur Facebook avant que nous ne soyons en couple.

Qu'avais-je fait de mal, au point qu'il ressente le besoin d'en épouser une autre ?

Je ressentais un énorme sentiment de culpabilité en plus d'une tristesse constante.