Chapitre 12 : « Une effroyable révélation »

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*New Jersey, quelques mois plus tard

Je ne rentrerai pas dans les détails peu intéressants de mon séjour, surtout que ce n'est pas ce qui nous intéresse.

Cependant, vous devez quand même savoir que j'étais très bien intégrée et très bien logée. Mon seul problème, était le froid. Je n'en étais pas à mon baptême de l'air, mais j'étais quelqu'un de naturellement frileuse.

Je stressais à chaque fois que je devais mettre les pieds dehors et j'essayais de sortir que lorsque c'était vraiment nécessaire. Mes cours se déroulaient bien et mes camarades de classe venaient des quatre coins du monde. Les professeurs étaient très sympathiques et professionnels. En gros, je dirai qu'une très bonne ambiance régnait au sein de l'institut ainsi qu'une bonne entente.

Tata Soumah et ses enfants m'avaient très bien accueillie et je m'y sentis comme chez moi. J'avais ma propre chambre ; Elle était spacieuse et le lit était hyper confortable. Je m'entendais très bien avec ses filles, surtout avec Aïssata...

Vous vous devez sans doute vous demander, si j'avais fini par avoir des nouvelles d'Arona, après tout ce temps ?

La réponse est oui. Mais ne vous réjouissez pas trop vite, car la discussion fut très brève. Je pensais qu'il me fournirait des explications claires, mais il n'en fit rien. C'était comme si nous nous connaissions à peine.

Quel était le but de son message ? Je n'en ai aucune idée.

Je fus partagée : devais-je répondre ou non ? Je finis par le faire finalement. Si je l'ignorais à mon tour, ce serait lui montrer que je souffre. Alors que le fait de répondre, pouvait suggérer que j'étais passée à autre chose ou que je m'en foutais ; Même si ce n'était pas du tout le cas. Je ne voulais surtout pas lui donner satisfaction en lui laissant entrevoir mon désespoir :

Arona

Hello, j'espère que tu vas bien ?

Moi

Je vais très bien et toi ?

Arona

Ça va aussi. Tu es rentrée ?

Moi

Non, je suis toujours aux USA.

Arona

Ah ok, j'espère que ça se passe bien ?

Moi

Oui, bien merci.

C'était tout. Je finis par me faire à l'idée qu'il ne me reviendrait jamais. Je commençai à beaucoup moins penser à lui, même si je l'aimais toujours et ravoir de ses nouvelles, rouvrit les blessures. C'est le fort de l'homme ça !

Ils ont le don de revenir dans nos vies au moment où nous essayons ou décidons fermement de tourner leur page, c'est un peu comme s'ils pouvaient le flairer.

Peut-être que Rone voulait qu'on se remette ensemble, mais qu'il n'osait pas me le dire ?

C'est ce qui vint directement à l'esprit. Si cela avait été le cas, je lui aurai redonné une autre chance. Ne me jugez pas. Je l'aimais et j'étais convaincu que lui aussi alors j'étais prête à passer l'éponge.

Il y avait des jours où je me détestais, savez-vous pourquoi ?

Parce que même après tout ce qu'il m'avait infligé, je continuais de penser à lui, à rêver de lui et à l'aimer profondément et sincèrement. Mais ce n'était pas cela le pire, le pire était qu'au fond de moi, j'espérais devenir un jour, sa femme...

LUI, cet inconnu !Où les histoires vivent. Découvrez maintenant