- Dépêche toi ! a ce rythme là tu vas rater ton train.
Ma mère me poussa moi et ma valise comme pressée de me voir partir. Je déménage aujourd'hui pour la bretagne. Le taxi nous attendait devant la grille de la petite résidence parisienne. Je me retourna pour embrasser une dernière fois ma mère qui me prit dans ces bras les larmes aux yeux, elle claqua deux grosses bizes sonores sur mes joues et s'écarta pour me laisser rentrer dans la voiture.
- Tu vas me manquer ma chérie.
- Toi aussi maman, dis je la voie tremblante d'émotion.
Je rentra dans la voiture sèchant du revers de la main une larme qui coulait le long de ma joue. Je claqua la portière et me retourna pour faire un dernier signe de la main a ma mère. Tout a commencé il y a cinq mois quand mon copain ma trompé avec la voisine du troisième, étonnamment je n'étais pas étonné cela expliquerai pourquoi son lavabo se bouchait tous les trois jours, deux options s'offraient alors à moi, soit elle avait une calvitie précoce soit elle se faisait mon copain, j'ai gardé mon sang-froid , en espérant qu'il ne regrettera pas trop sa télé. Puis il y a eu le décès de ma sœur, pourtant son mari l'a dit au procès, il ne la frappait pas si fort. Ce fut une continuité de mauvaise nouvelle, Tous ce que j'avais créé, tous mon univers c'est effondré, j'étais seule, j'étais comme une funambule qui avait perdu son balancier et j'ai perdu l'équilibre, je n'est même pas essayer de me rattraper je me suis laissé tomber persuadé de ne plus avoir rien à perdre et pourtant j'avais tout à perdre. La chute fût rude, brutale, douloureuse. Ma mère ne le comprenait pas, ma sœur était partie elle ne reviendra plus et pourtant la vie continue mais sans moi mais encore une fois ma mère ne le comprenait pas elle se voilait la face. Un soir alors que je pleurais assise sur le carlage de la salle de bain ma mère m'a rejointe et nous avons pu l'une comme l'autre faire notre deuil, l'une de sa fille l'autre de sa sœur. Puis j'ai vue une petite annonce dans le journal (la seule lecture intéressante au toilettes) un propriétaire cherchait un locataire pour un petit appartement dans Rennes (ce qui a achevé de me décidé c'est sa localisation,juste a coté de la rue de la soif ). Le taxi me déposa devant la gare Montparnasse, je pris ma valise et m'en alla, je m'arrêtais devant le grand panneau d'affichage attendant que le train en direction de ma nouvelle vie soit annoncée Je fit alors quelque chose que jamais je n'aurais fait avant, je regarda tout au tour de moi, à ma droite un homme costars cravate tapant du pied et remontant sa manche toute les trois secondes espérant que le temps passe plus vite ainsi, une jeune mère tentait désespérément de calmer son enfant qui ne cessait de pleurer mais rien n'y faisait je vis dans ces yeux un mélange entre une envie de meurtre et un immense amour et puis a ma gauche un couple s'embrassait main dans la main. Lorsque les trains furent annoncés chacun pris sa valise se marchant sur les pieds, un homme insulta une femme qui s'était arrêtée devant lui il la bouscula et parti je soupira désespéré par ces gens si pressé d'aller nul part. Je m'asseyais enfin à ma place après avoir joué des coudes pour caser mon pauvre sac de voyage entre deux valises.
Le train s'ébranla faisant défiler les immeubles parisiens. Je ferma les yeux mais les rouvrît quelques heures plus tard en sursaut, une image s'imposait en moi, ma sœur dans un bain de sang agonisant. Je ne savais plus où me mettre mes joues me brûlait et mes yeux me piquaient.- Pourquoi tu pleures madame, me demanda une petite voix fluette derrière moi.
je me retourna et tomba nez à nez avec avec une petite frimousse barbouillé de chocolat.
- J'ai fait un cauchemar.
- Mais t'est trop vieille pour faire des cauchemars, me répondît la petite fille.
- Il n'y a pas d'âge pour faire des cauchemars tu sais.
- C'était quoi ton cauchemars.
- un fantôme qui me hante et qui refuse de me laisser tranquille
-Sa existe pas les fantômes.
- Si tu savais
Elle se retourna et chercha je ne sais quoi dans son sac hello Kitty elle en sorti un petit bracelet en perle verte et bleu.
- Tiens tu pourras chasser le fantôme.
Je souris devant tant d'insouciance
- En espérant que la vie ne soit pas trop dure avec toi, dis-je avec tendresse.
- Pourquoi ?
- tu comprendras quand tu sera plus grande.
Elle se retourna et colla sa petite joue contre la vitre. Je fis rouler le petit bracelet dix fois trop petit pour mon poignet dans ma main me demandant bien ce que je pourrais en faire mon regard dériva vers le paysage qui défilait à toute vitesse sous mes yeux, ou peut-être que c'est moi qui refuse de la laisser partir .
Bien que je me sentes mieux mon angoisse et ma peur sont toujours là tapis dans un coin de ma tête à attendre le bon moment pour me faire flancher, j'ai tellement peur de ne pas pouvoir faire abstraction de tous ça ou de ne pas savoir comment faire si je finis par me perdre dans tant de réflexion. Mes pensées furent interrompu par une annonce.- Notre train en direction de Rennes vas bientôt entrer en gare merci de bien récupérer toutes vos affaires et de rien oublier...
Je récupéra mes affaires et me leva mon sac à l'épaule ma veste sur l'autre, je posa un pied sur le quais. Une drôle défervescence régnait dans la gare.
- Marie Gaurand
Je me retourna avec précipitation manquant de faire tomber mon sac.
- Oui
un petit homme trapue avec un pull-over bariolé et aux cheveux qui pourrait rivaliser avec ceux Einstein me faisait face.
- Bonjour je suis votre propriétaire Maurice Martin.
Je lui tendit une main qu'il me broya. Je réprima une grimace.
- suivez moi.
Sa y est ma nouvelle vie commence !
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Voilà pour mon premier chapitre
et vous quel est votre définition du deuil ?Sarang79
❤️
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La vie n'est pas un long fleuve tranquille
Narrativa generaleLorsque tous son monde s'effondre. Marie décide de s'éloigner de chez elle de quitter tous ce qui lui rappelle son passé, c'est là qu'elle fera la rencontre d'un jeune militaire au tempérament explosif et a l'humour enfantin autrement dis son opposé...