Chapitre 2

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Je marchais derrière lui ou plutôt je courrais lorsqu'il s'arrêtait devant une voiture, enfin une voiture, une épave. Il prit mon sac de voyage sans douceur et le balança dans le coffre, j'eu une petite pensée pour mon gel douche d'ont le bouchon était cassé et pour ma mère qui m'avait pourtant bien dit de mettre du scotch dessus. J'ouvris la portière qui grinça si fort que mes tympans me menacèrent de sauter et m'asseyais entre une pile de couverture et de cartons. Cela fait à peine dix minutes que nous sommes en voiture et je crois que je vais vomir, je ne sais pas où cet homme a appris à conduire, il devait être pilote de course dans une autre vie, je voulais m'accrocher à la poignée alors que Luis Hamilton effectuait un virage serré, mais celle ci me resta en main, je fit de gros yeux et la replaça l' air de rien. lorsque je posa un pied à terre se fut comme une libération.
Mon nouveau chez moi était un petit immeuble de quatre étages à la façade un peu défraichit, mon proprio me donna mon sac et commença à me présenter les locaux. Nous arrivâmes devant la porte, une vague d'excitation monta en moi, enfin j'y suis me disais-je, tu vas enfin pouvoir laisser tous ce qu'il s'est passé à Paris et vivre une nouvelle vie, la tienne.

- Alors l'appartement est presque entièrement meublé à part le bureau et votre chambre.

Il faisait sombre et je ne voyais rien, expliquait pourquoi mon éxitation fut vite remplacé par le doute, les volets sont fermés et pourquoi il n'allume pas la lumière. Je vis alors un couteau à beurre posé sur le plan de travail, si il tente quoi que se soit je le plante me repétais-je. Je guettais ces moindre fait et gestes prêtes à saisir mon couteau pour me défendre. Il pivota sur ces talons, je lui accorda mon plus beau sourire (quelque peut forcé).

-Alors comme votre colocataire n'est pas encore là je ne peux pas vous faire visiter la totalité de l'appartement.

Colocataire ? il n'a jamais été question de colocation dans l'annonce. Ma peur me quitte presque instantanément et puis je crois m'être fais trop de film il va falloir que j'arrête de regarder enquête criminelle. Je pris mon portable et chercha dans ma galerie la photo du journal. Je zooma sur l'annonce, enfaite, si, c'était bien écrit, j'ai encore une foie voulue allez trop vite, je soupira.

- J'ai mal lu votre annonce alors je pense que sa va être compliquée je pensais avoir un appartement juste pour moi vous voyez.

- Je comprends mais c'est trop tard dit il sans même me regarder trop occupés pianoter je ne sais quoi a je ne sais qui sur son portable
il se retourna et me tendit les clés.

- Votre colocataire n'est pas souvent à la maison, d'ailleurs je pense qu'il n'est pas là aujourd'hui non plus, alors voyez si vous arrivez à vivre avec, sinon vous pourrez toujours chercher une autre annonce.

- J'ai pas tellement le choix après tout, dis je résigné.

Je pris les clés qu'il me tendait.

- Je dois vous laisser j'ai un autre rendez-vous qui m'attend.

Je dis oui de la tête.

- N'allez pas vous mettre en retard à cause de moi

il se dirigea vers la sortie et claqua la porte mais la rouvrit quelques secondes plus tard

- Ha, j'ai failli oublier de vous dire il y a un problème de tuyauterie alors il n'y a pas d'eau chaude. Et au faite bienvenue !

Je lui offrit un sourire crispé.

Mon sac tomba de mon épaule, je resta là planté au milieu du salon regardant tout au tours de moi sans trop savoir quoi faire.

- Bonh allez au boulot

Je ramassa mes affaires et me rendis dans ma chambre. J'ouvris la porte, derrière, se trouvait une pièce baignée de lumière, une odeur de peinture fraîche y flottait. Le lit se trouvais juste en dessous de la fenêtre et un pauvre tabouret plein de peinture m'attendait dans un coin de la pièce, prise de pitié je le déplaça à côté du lit.

- Tient tu seras mieux là, dis je avec un petit sourire niais je me rendis vite compte du ridicule de la situation.

Je me laissa tomber à la renverse sur le matelas et ferma les yeux, tous se bousculait dans ma tête, des images, des souvenirs, des cris, des pleurs des fou rires, des disputes. Je crois que mon seul souvenir heureux de ma famille au complet remonte à il y a douze ans, je faisais ma rentrée en sixième, ma sœur au lycée et mon frère passait le BAC. Ce jour là ma mère avait tenté désespérément de nous prendre en photo, à chaque fois l'un fermait les yeux l'autre faisait la gueule en gros cela se résumait à être mission impossible. Mon frère a quitté la maison quand j'avais treize ans mon père ne concevait pas le fait qu'il aime les hommes et peut après mes parents se sont séparés. Lorsque j'ai revue mon frère, c'était pour l'enterrement de Laura, ma sœur. Il a longtemps pleuré dans mes bras s'excusant d' être parti sans nous avoir dit au revoir. Je me releva biens décidés à noyer tous ces sentiments désagréables dans un paquet de gâteaux. Je me dirigea vers la cuisine, J'ouvris le premier tiroir, vide, le frigo, vide, je leva les yeux au ciel et souffla.

- Rhaaa je dois aller faire des courses, dis je en basculant la tête en arrière.

Je rechaussa mes basket mis mes écouteurs et ferma la porte. L'immeuble se trouve dans une petite impasse bordée de gravillons d'ont la moitié d'entre eux se trouve d'ailleurs dans mes chaussures. Je dépassa le grand portail en fer forgé de la résidence et me rendis dans le centre de Rennes. Alors que j'étais absorbée par un dilemme, chips au fromage ou nature. Un jeune homme se mit devant moi. Je me mis alors à taper du pieds pensant qu'il me remarquerait et se décalerait, mais non.

- Dites, dis je en lui tapant l'épaule, au cas ou vous ne sériez pas au courant vous n'êtes pas invisibles.

il se retourna, une petite lueur de défi dans les yeux.

- Ha bonh, dit il l'air taquin, je croyais.

- Désolé de briser vos rêves mais vous pourriez bouger aussi se serrait bien.

- Hmm non dit il après avoir fait semblant de réfléchir.

Pourquoi non ? pensais-je et puis pourquoi il veut pas bouger mince, mes yeux me piquaient comme si que j'allais me mettre à pleurer.

- Tu vas bien, me dit il en voyant mon visage se décomposer.

Je me retourna et partie comme une furie je l'entendis m'interpeler plusieurs fois mais peux importe a cause de cet idiot je n'ai pas pu prendre mes chips. Je déposais ce que j'avais a acheter, marmonna un aurevoir à la caissière et me dirigea vers la sortie au pas de course. J'ai toujours été émotive mais alors là pleurer pour un paquet de chips la honte !!! pensais je intérieurement. J'arriva devant la porte de mon immeuble et me rappela que l'ascenseur est en panne et qu'il faudra donc prendre les escaliers. Je suis là depuis a peine trois heures et c'est déjà un calvaire je dois être maudite je ne vois pas d'autre raisons. La première marche - allé plus que trente-neuf marches tu peux le faire, la dixième marche - pour quoi il a fallut que je prenne la seule annonce ou l'ascenseur ne marchait pas et bien sur il faut que mon appart soit au troisième étage- vingtième marche - j'ai une crampe a l'orteil je crois que je vais mourir, trentième marche- si je me laisse mourir ici est ce que quelqu'un trouvera mon cadavre, quarantième marche- JE L'AI FAIT JE SUIS VIVANTE. Je déposa mes sacs de course et chercha mes clés mais j'avais beau fouiller mes poches je ne les trouvaient toujours pas, prise de panique je vida tous le contenue de mon sac sur le palier, encore une fois elles n'y étais pas. Je me laissa glisser le long de la porte complètement abattu, journée de merde pensais je. Je me mis alors a pleurer tous ce que j'avais retenue depuis ce matin. Des pas se firent entendre en bas puis une voix masculine se mit a râler.

- Il manquait plus que ça l'ascenseur est encore en panne, super je vais encore devoir prendre les escalier, pesta t il.

Je me mit a sourire entre deux sanglots et m'empressa de sécher mes larmes. Les pas se rapprochèrent et s'arrêtèrent devant moi.

- Tu campes devant chez moi.

Je releva la tête, l'idiot du supermarché se tenait là accroupit devant moi un sourire moqueur au lèvre, ces yeux vert me scrutait avec attention attendant une quelconque réaction de ma part. Pourquoi il a fallut que ce soit lui, vraiment une journée de merde et ce jusqu'au bout.

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Et voila pour ce deuxième chapitre suite au prochain épisode ^~^

Sarang79

La vie n'est pas un long fleuve tranquilleOù les histoires vivent. Découvrez maintenant