Stay in my heart

Chapitre 7

Ma robe est tout ce qui peut être de plus encombrant. Nous avons dû, dans la voiture, nous débrouiller comme nous pouvions pour ne pas abîmer le tissu mais aussi pour que toute cette masse rentre dans le véhicule. Direction le nord de Miami. Direction le gala, qui, je le sens, va être lourd en rebondissements. Et je vous le dis pour que vous soyez prévenu, mon instinct ne me trompe jamais...

- J'ai hâte mon dieu ! Voir comment peut-être un gala !

- Tu sais, à part le champagne et les amuses bouches, quand tu ne connais personne, il n'y a rien d'extraordinaire. Je lui avoue.

- Oui, c'est peut être vrai... mais j'ai hâte de voir tout de même comment sera la salle et les invités !

- Même Rosalind ? Je demande amusés connaissant d'hors et déjà sa réponse.

- M'en parles même pas. Celle-là elle ne vaut même pas mon attention !

- Et tu as bien raison !

Le soir est tombé depuis un bon petit moment, sans grand étonnement, nous avons un léger retard de vingt minutes. Mais comme on dit, une reine n'est jamais en retard, ce sont ses sujets qui sont en avances.

- Tu penses qu'ils nous ont attendus avant de commencer ?

- De manger des amuses bouches ? Ne t'inquiète pas, il en restera sûrement ! Je lui dis, me rappelant que dans la panique nous n'avions pas mangé.

Nous sortons de la grosse artère de circulation pour nous faufiler dans les sombres rues de North Miami. Arrivées dans le centre-ville, la voiture s'arrête devant un grand bâtiment moderne où le sigle « MoCa » figure en grand sur la bâtisse.

- Wouah ! C'est gigantesque ! Observe Élodie, le visage pendu à la façade. Moca, comme la boisson italienne ? Elle demande innocemment.

- Non, MoCa est le sigle pour « Museum of Contemporary Art ». Je lui réponds en rigolant face à son innocence. Le directeur de ce musée, c'est mon oncle, Franklin De Beaumont, l'homme que tu peux d'ailleurs apercevoir là-bas, près de la porte.

Mon index se dirige vers cet homme appuyé nonchalamment sur le mur.
Lorsqu'il nous voit, il se décolle du mur pour courir dans notre direction. Je fais de même, et nos corps se percutent dans une longue étreinte. Si je ne suis pas réellement proche de mes parents, il en est différent pour mon oncle et ma tante. Malgré la distance, ils m'ont toujours soutenus comme de réels parents.

- Tu m'as manqué Esperanza ! Il dit son menton se reposant sur le haut de ma tête.

- Toi aussi, tonton ! Je souffle la tête reposant sur son torse.

- Comment vont tes parents ? Je n'ai pas beaucoup de nouvelles ces temps-ci.

- Je crois qu'ils vont bien, papa avait une réunion importante qui pouvait le faire monter en échelon et maman, je ne sais pas vraiment, elle m'a appelé la dernière fois, simplement pour me dire que tu étais intéressé pour que je sois là ce soir.

- Mmh, comme d'habitude, très peu de nouvelles. Tu es magnifique Esperanza ! Ta robe te va à ravir ! Il me dit me poussant légèrement vers l'arrière pour qu'il distingue mieux ma tenue. Enchanté ! Je m'appelle Franklin De Beaumont, mais appelle moi Franklin, c'est pour les intimes. Il dit à Élodie, lui faisant un clin d'œil pour la mettre à l'aise.

- Élodie Houston, moi aussi je suis enchanté de vous rencontrer !

- Allez ! Il faut qu'on y aille, j'ai des invités à satisfaire ! Il nous pousse légèrement vers l'entrée du bâtiment.

L'intérieur est pareil à l'extérieur, lumineux, moderne. Un guichet se trouve à l'entrée du hall nous permettant de laisser nos sacs et nos vestes.