"Son mépris total du droit international a facilité la tâche à Hitler, tout comme son absence complète de scrupules et la passivité frileuse ou la naïveté de nombre de ses victimes. Ainsi, six de ces pays (Danemark, Norvège, Pays-Bas, Luxembourg, Belgique, Yougoslavie) sont des États neutres, attaqués par surprise, sans même la formalité d'une déclaration de guerre. Hitler a souvent exprimé à ses proches son sentiment selon lequel les traités diplomatiques ou de non-agression qu'il signait au nom de l'Allemagne n'étaient, pour lui, que des papiers sans réelle valeur, uniquement destinés à endormir la méfiance adverse. Au procès de Nuremberg, le Troisième Reich se verra reprocher la violation de 34 traités internationaux."Extrait de l'article Wikipédia sur Adolf Hitler.
L'ère de la post-vérité.
C'est ainsi que les philosophes nomment aujourd'hui cette drôle d'époque où la bêtise d'un youtubeur populaire a plus de valeur que la parole des scientifiques, où les intox partagées sur les réseaux sociaux sont plus légitimes que les faits journalistiques, où le complot est plus crédible que la réalité.
Poutine n'y fait pas exception, lui qui manipule à sa guise les faits.
L'Ukraine est un ancien État de l'URSS qui s'est émancipé de la botte soviétique au point de vouloir intégrer l'Union Européenne. Comme de nombreuses démocraties d'Europe de l'Est qui ont subi la tyrannie du Kremlin, l'Ukraine cherche à se soustraire à l'autorité russe en rejoignant l'OTAN et donc en intégrant l'alliance occidentale qui leur paraît préférable au joug soviétique qui ne veut pas mourir.
Vladimir Poutine est un ancien du KGB, un super espion de cette institution qui semait la terreur et qui régnait d'un poing de fer dans toute l'URSS. Pour lui, le meurtre et la manipulation sont des leviers comme les autres, car toute fin justifie les moyens.
Ce matin, il a accusé les Ukrainiens d'être des nazis commettant un génocide des Russes dans leur pays afin de justifier le bombardement des villes du pays. Une semaine plus tôt, il a déclaré reconnaître l'indépendance de deux régions de l'Ukraine, les assurant de leur soutien militaire si les séparatistes qui en ont pris le contrôle en faisaient la demande — séparatistes largement pilotés voire missionnés depuis le Kremlin et accompagnés de milices privées affiliées au pouvoir russe. Il y a quelques années, Poutine avait déjà annexé la Crimée, territoire Ukrainien. Le monde a fait les gros yeux puis accepté. Voilà notre courage.
Vladimir Poutine ment effrontément depuis toujours. Il est capable de dire qu'il veut la paix tout en expédiant des bombardiers, de pourchasser ses opposants politiques tout en assurant qu'il protège la liberté. Il a très bien compris que ce qui compte n'est pas la réalité mais bien la parole publique.
La population, à cet égard, est clairement considérée comme un troupeau de moutons facile à diriger, versatile et soumis. Et il n'a pas tort.
En Occident, cela fait des siècles que c'est la même chose, sauf qu'au lieu d'un Poutine, on a des capitaines d'industries et de banques qui spolient l'humanité pour leurs profits. Hormis quelques sursauts des laissés-pour-compte qui ont permis des avancées sociales comme la réduction du temps de travail, la création des congés payés ou des assurances santé, chômage et vieillesse, notre monde est et a toujours été gouverné par les plus riches, seuls capables d'exercer une pression permanente du fait de leur fortune quand tous les autres se débattent au quotidien pour simplement survivre.
Les politiciens, discrédités par les discours qu'ils professent en contradiction avec leur action, les médias qui bruissent de mille anecdotes et rumeurs au lieu de proposer des faits analysés et mis en perspective, notre société de consommation qui privilégie l'avoir maintenant plutôt que l'être présent et à venir, tout concourt à dessiner les contours d'un monde bouillonnant de violence, de résignation et de haine qui n'a qu'une hâte : obéir ou soumettre.
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Journal d'un militant.
RandomParce qu'à ceux qui se cachent derrière un "Tous pourris !" pour ne se battre pour rien je ne veux pas me contenter de répondre un méprisant "Tous navrants." ; et parce qu'à 7 milliards d'êtres humains qui souffrent à cause de quelques centaines de...