Mon frère revint dans la pièce, Steph se mit à nous servir quand soudainement Wendy débarqua sans même toquer à la porte. Elle présenta ses respects puis s'approcha de Stephan en disant :
- Bonjour Alpha Stephan.
- Bonjour Wendy, que puis-je pour toi ?
- Vous allez bien ? J'ai entendu la matriarche dire au roi que vous sembliez fatigué en ce moment, je vous donc apporté des vitamines d'Oreï, minauda-t-elle.
Elle posa un panier devant Steph qui la regardait toujours avec son expression sérieuse, il jeta un coup d'œil à ce qui se trouvait dans le panier puis marmonna :
- Merci.
- Vous avez besoin d'autre chose ?
- Non merci.
Wendy regarda autour d'elle et remarqua que nous étions en train de déjeuner, elle reprit sur un ton enjouée :
- Oh vous alliez déjeuner, je suis désolé de vous avoir dérangé...
Je me forçai à ne pas soupirer mais son petit jeu plus qu'évident était très agaçant. Heureusement le téléphone de Stephan vibra de nouveau, il regarda l'écran puis le rangea.
- Berhane est la soeur du prince Valentin, l'informa Lisa.
- Oh, je vois, dit Wendy en faisait un sourire qui me fit frissonner.
- Ma fée, l'interpella Valentin.
- Je sais, marmonna encore Stephan.
Il prit le panier et s'éloigna avec Wendy qui s'évertua à lui expliquer comment prendre chaque vitamine, cela dura dix bonnes minutes. Puis voyant que sa présence n'était plus utile, elle nous salua et s'en alla.
Stephan ne mangea pas du coup car il devait retourner au palais. Valentin lui donna une pomme en riant puis m'embrassa sur le front en me disant :
- Amuse-toi bien mon amour.
- Toi aussi mano.
- Bonne journée, nous dit Stephan.
Après ce déjeuner étrange, je retournai au QG. Les garçons furent adorables avec moi, comme on pouvait s'y attendre.
Wendy quand à elle fut encore plus gentille que ce matin, ce qui me mit assez mal à l'aise, je n'avais pas l'habitude d'avoir des copines.
Puis Lisa me déposa au Hara, l'endroit où les princesses passaient leurs journées en dehors de leur école. J'y entrai et fus surprise d'entendre des cris.
Je m'approchai de la pièce en question et vit Karen qui s'énervait sur une des princesses.
- Cesse de m'ignorer !
Quatre faisait un puzzle. Elle ne leva même pas les yeux vers elle, elle fut aussitôt fusillé du regard par Karen et toute sa cour. Pauvre enfant.
Elle n'en fut pas moins intimidé. Une des suivantes fit signe à Karen de ma présence, elle se reprit aussitôt et afficha un sourire hypocrite avant de quitter la pièce sans me saluer.
Je m'approchai de Quatre, elle continua à faire son puzzle sans rien dire, j'attendis donc qu'elle m'adresse la parole.
- Elle est partie ?
- Oui.
- Ne le dis pas à maman, m'ordonna-t-elle, je ne veux pas que papa se fâche !
J'hochai la tête. Elle me regarda enfin puis tendit la main vers moi, je la pris, elle m'emmena nous balader. Je lui demandai :
- Pourquoi n'es-tu pas avec tes sœurs ?
- J'avais mon cours de danse, j'ai réussit mes exercices, j'ai finit plus tôt. Viens avec moi, on va venir me chercher pour rentrer à la maison...
Je l'accompagnai donc jusqu'à l'entrée où je fus surprise de voir que la personne qui venait la chercher n'était autre que Stephan.
Une coïncidence bien étrange. Il sourit en voyant la princesse qui me lâcha et courut dans ses bras. Elle posa sa tête sur son épaule.
- Vous êtes fatiguée ?
- Oui, je faisais un puzzle, Bera m'a tenu compagnie...
L'alpha leva les yeux vers moi, j'arrêta de respirer. Littéralement. Chaque fois qu'il me regardait, j'avais l'impression que le ciel s'abattait sur moi.
Quatre se redressa, elle me regarda puis se tourna de nouveau vers Stephan. Ses yeux bleu lagons passèrent de nouveau de lui à moi puis elle remit son pouce dans la bouche avec un air amusé.
Je rougis. Est-ce que Quatre avait comprise que Stephan me plaisait ? Non c'était impossible, elle n'avait même pas trois ans.
Elle reposa sa tête sur l'épaule de l'alpha qui ouvrit la portière avant de sa voiture et me fit signe d'entrer.
Il installa Quatre à l'arrière puis prit le volant. Un silence plus que gênant envahit la voiture jusqu'à ce que Stephan demande à Quatre :
- Comment s'est passé votre journée ?
- Bien. Bera, comment s'est passé ta journée ?
Je rougis encore d'être de nouveau le centre de l'attention puis voyant que la princesse attendait une réponse, je lui contai brièvement ce que j'avais fait aujourd'hui. Stephan intervint en m'entendant dire que j'avais trouvé la première brèche.
- Peux-tu la refermer ?
- Oui mais c'est préférable que je les trouves toutes avant...
- Pourquoi ?
Je lui expliquai donc les bases du piratage informatique, et contrairement à ce que j'aurais pensé, il m'écouta avec attention, posant des questions parfois pour avoir plus de précision.
La conversation s'arrêta lorsqu'il se gara devant le palais blanc. Quatre nous quitta sans aucun mot. J'allais faire de même mais Stephan me saisit par le bras, ce qui me donna l'impression d'être comme légèrement électrocutée.
Mon cœur se mit à battre à la chamade. Il m'emmena vers son coffre où se trouvaient mes affaires, il me dit :
- Valentin a tout rangé, s'il manque quelque chose, dis-le à la reine...
- Merci alpha...
- Tu n'es pas une fée, tu peux m'appeler Steph.
- Merci Steph.
J'hésitai, il allait prendre mes bagages mais il se concentra de nouveau sur moi et me demanda :
- Autre chose ?
- Euh...pas vraiment, juste...je me suis dit que ça serait préférable que la princesse Quatre ne reste pas seule...ça peut-être dangereux...on ne sait jamais qui elle peut croiser là-bas...sans vouloir te manquer de respect...
- Je ne savais pas qu'elle finirait tôt mais je prends note, je ferais plus attention, répondit-il.
Je m'empressai d'entrer dans le palais avant de dire une bêtise. Il avait compris mon avertissement silencieux sans même que je n'entre dans les détails.
Je soupirai, il n'était pas seulement beau mais aussi intelligent. Ces vacances allaient être une torture finalement...
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KEMET [T3]
RomanceLe monde a subi une métamorphose. Les Clans, tels des phénix renaissants, s'engagent dans une danse complexe du pouvoir. Tous aspirent à régner, mais l'Empire, jadis inébranlable, semble avoir disparu dans les ombres. Sans couronne, le trône demeure...