DEBORAH

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Je n'avais pas dormi cette nuit. Et je n'avais pas du tout aimé ça. Bien qu'en général, personne n'aimait les insomnies pour des raison plus qu'évidentes, pour moi, elles étaient synonymes de drames.

La première fois que j'avais fait une nuit blanche, le lendemain, ma mère était morte. Elle avait été une victime collatéral d'une fusillade alors qu'elle rentrait de son amant. Ce qui était ironique. Je n'avais alors que trois ans.

Les prêtresses avaient senties mon énergie et étaient venus me chercher. L'un des trois prêtres suprêmes de l'époque avait choisi de s'occuper de moi, j'étais paru devant le plus puisant, Ethan, à l'époque âgé seulement de cinq ans.

C'était l'enfant le plus effrayant que j'avais vu à l'époque, autant de puissance dans une si petite personne m'avait impressionné mais aussi effrayé. Il avait confirmé que j'étais une futur prêtresse.

Papa avait anéanti que je les quitte mais il savait aussi que garder une jeune prêtresse était dangereux, autant pour eux que moi. A cause des attaques et du trafique qui tournait autour de nous. J'avais donc été élevé dans un des nombreux Temples.

La deuxième fois, ce fut juste avait que des solitaires débarquèrent dans notre Temple. Ils étaient encore pire que les alphas qui ne pouvaient lever la main sur des personnes sacrées tellement que nous.

Les solitaires eux, n'avaient aucune morale, aucune fois, des apostats. Ils avaient répandu une drogue dans l'air, ce qui avaient paralysé tout le monde. Aucune prêtresse ne put prier cette nuit-là, or sans la prière, le Ciel ne pouvait intervenir pour nous sauver.

Ils avaient violé et tué toutes les prêtresses. J'avais été cachée par la prêtresse suprême de mon Temple mais j'avais entendu les cris, les rires, les pleurs, c'était horrible. J'avais alors dix ans.

La troisième fois, c'était avant que l'homme de la famille d'accueil dans laquelle je fus placé par les humains, décide de se glisser dans ma chambre en plein milieu de la nuit.

Comme je commençais à comprendre comment fonctionnait mes pouvoirs, j'avais caché un couteau sous mon oreiller. Ce qui me sauva et mit un terme à la vie de ce prédateur. Le tuer me priva de mes pouvoirs pendant sept ans, à l'époque j'en avais douze.

La quatrième fois, ce fut le jour où je retrouvai mes pouvoirs. Je m'étais fondu dans le monde des humains et avait apprise à me battre afin de pouvoir me défendre, même sans pouvoirs. Je ne retournai pas chez mon père car je savais que ça allait le mettre en danger lui et mes soeurs.

Je n'avais déjà plus de pouvoirs, j'étais donc incapable de me défendre moi-même, je n'allais pas en plus mettre un cible sur ma famille. Je décidai donc de rester seule. Chez les humains.

J'avais sympathisé avec mon professeur d'art-martiaux qui était aussi mon voisin et qui s'avéra être un membre de la mafia locale. Il me séquestra toute une nuit lorsqu'il se rendit compte que ses sentiments n'étaient pas partagés.

Heureusement que je retrouvai mes pouvoirs au même moment. L'avantage d'être une prêtresse était qu'on était protégé par Dieu. Si quelqu'un tentait de s'en prendre à un prêtre et qu'il priait, le Ciel se fâchait, et si c'était un prophète, le Ciel descendait sur Terre.

La cinquième fois, ce fut pour ma soeur Nadia. Je ne compris pas tout de suite pourquoi je fus prise d'insomnie jusqu'à ce que je trouve un informaticien qui eût accès à des informations liés à Royal. Je découvris alors que Rita les avait trahis et que Nadia avait disparu.

Puis je sentis sa souffrance, parce que nous étions liées, je sentis chaque coup, chaque blessure, chaque viol comme si c'était moi qui le subissait. Je priai pour elle pendant des heures, sans manger ni boire, et Dieu merci, elle pu s'en sortir.

Avec tout ce qu'elle avait subit, quand je la voyais, j'étais toujours admirative que Nadia soit en vie, de voir qu'elle avait non seulement survécue, qu'elle s'était échappée mais aussi qu'elle avait sauvé d'autres personnes.

J'étais tellement reconnaissante envers Dieu de l'avoir sauvé mais aussi envers ma soeur, de ne pas avoir abandonné, d'avoir espéré jusqu'au bout.

La sixième fois, ce fut le jour de la mort de mon père. J'allai à Royal clandestinement dès que le lendemain, d'abord le voir lui puis ma soeur Nadia afin d'être sûre qu'ils allaient bien. Je n'oublierais jamais son visage, ses yeux écarquillés par la peur, quand j'avais trouvé son corps.

Cette nuit fut la septième fois. J'avais directement fait mes bagages car je savais que c'était lié aux enfants des rois Neithanel, Némésis et Ethan, ainsi que l'Empereur.

J'allai donc à Royal car c'était le plus proche de chez moi, et sûrement parce que j'étais très inquiète pour ces enfants, je ne me rendis pas compte que j'étais suivie.

Arrivée à la frontière, Berhane vint me chercher. Elle fut la seule que je réussis à joindre, ma soeur ne répondait pas et je n'avais malheureusement pas prit les coordonnées des autres.

Cela arriva au moment où elle m'aidait à transférer mes affaires dans son coffre. Je sentis comme un violent coup dans mon coeur et je cessai de respirer. Je tombai au sol, totalement paralysée mais toujours consciente.

Berhane me secoua, tentant de me réveiller mais je ne pouvais plus bouger. Puis la peur de ma soeur me frappa en plus, mes yeux se remplirent de larmes, quelque chose était en train de lui arriver.

Mes lèvres se mirent à trembler puis des mots commencèrent à sortir de ma bouche, sans que je ne puisse la contrôler. Des paroles de connaissance.

Les Célesta comme les prêtresses et les prophètes possédaient le Don des Langues, c'est-à-dire qu'ils parlaient les langues du Ciel, celles des anges et celle de Dieu.

La première ne pouvait être comprise que par les prêtre suprêmes de haut niveau comme Ethan ou un prophète de l'Eternel. C'étaient des personnes très rares.

La dernière, celle de Dieu, personne ne la comprenait, c'était un message caché seulement compris de Dieu, utilisé principalement lors des prières quand Dieu utilisait quelqu'un pour formuler une prière sur Terre.

J'avais donc eût le privilège d'avoir ce Don des langues et celui des Paroles de connaissances, des vérités cachées qui m'était révélées mais que je ne comprenais pas, car je n'arrivais pas à les interpréter.

Je m'enregistrais donc tout le temps et j'avais prévu de donner ces bandes à Ethan afin qu'il m'explique ce que j'y avais dit.

Berhane me regardait pendant que je continuai à parler, j'aurais tellement voulu pouvoir lui dire d'utiliser son téléphone pour m'enregistrer mais je ne contrôlais plus mon corps.

- Pourquoi tu dis que les enfants vont mourir dans une explosion ? me demanda-t-elle en fronçant les sourcils.

J'écarquillai les yeux en me rendant compte qu'elle me comprenait, elle savait ce que je disais. Elle tenta de nouveau de me faire bouger en protestant :

- Si tu penses qu'on peut les sauver alors lèves-toi ! Je t'en prie Diana, fais un effort...

Soudain, quelqu'un apparut derrière elle et avant même que Berhane ne puisse réagir, elle fut assumée. Je me raidis en voyant un visage que je pensais ne jamais revoir, mon ancien voisin psychopathe, Sebastien...

KEMET  [T3]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant