Je ne savais même pas pourquoi j'étais surprise, je parlais à un gars qui déplaçait leur cuisinier Olivier juste pour qu'il lui prépare le dîner.
- Ce sont des princes, je ne veux pas qu'ils prennent des habitudes de pauvres !
Évidemment. C'était logique et normal pour lui. Le petit-déjeuner se passa dans la tranquillité puis il fallait se préparer, je le laissai choisir sa tenue.
Sept choisit un tee-shirt Superman avec un jean et des Jordans, et pour faire plaisir à leur grand-père je pense, ils décidèrent de porter les trench Burberry qu'il leur avaient offert.
- Il est quelle heure ? demanda Sept qui était obsédé par la ponctualité.
- 8h, nous allons partir, répondit oncle John qui nous avait rejoint.
- Ta montre est belle, dit-elle en tendant les bras pour qu'il la porte.
Le trajet jusqu'à l'aéroport privé se fit dans le calme, le jet n'étant pas encore arrivé, on passa dans le Centre commercial en face pour aller à la pharmacie qui fut privatisé. Je devais prendre les allergènes et une nouvelle tétine pour Sept.
- Regarde avo, s'exclama Sept en montrant une magasin Yves Saint Laurent.
Avo signifiait grand-père en portugais, les 4N avaient établis des règles pour que nos enfants soient polyglottes. Je ris, de tous les magasins, elle avait évidemment visé le plus luxueux. John l'y accompagnai évidement. Je préférai rester à la pharmacie.
On paya puis on alla les rejoindre, toutes les vendeuses entouraient Sept qui réfléchissait, elles étaient complètement sous son charme. L'arrivée d'Eros ne fit qu'aggraver les choses, certaines faillirent s'évanouir carrément.
- Je veux celui-là, décida Sept en montrant un sac à bandoulière.
- Il est trop grand pour toi mon coeur, dit John.
Il fit une moue, je grimaçai, me préparant déjà à la voir faire un caprice. Mais il soupira juste bruyamment et tendit de nouveau les bras vers John qui le souleva. Eros lui avait parlé donc il mettait en pratique. Je soupirai, si ça avait été moi, il n'aura même pas daigné m'écouter.
Toujours dans l'optique de mettre en pratique ce que son père lui avait dit, il se tourna vers les vendeuses et leur fit son sourire charmeur qu'il réservait pour les grandes occasions quand il veut obtenir quelque chose.
- Merci beaucoup..., commença-t-elle puis elle réfléchit avant d'ajouter, mesdemoiselles !
Elles poussèrent toutes un cri strident, complètement sous le charme de Sept. John le serra contre lui puis on quitta le magasin par une sortie privée. Il était temps de partir.
Lorsque nous arrivâmes, je fus sous le choc. Voir l'aéroport de Paris complètement envahis juste à cause de mes enfants et moi me choquaient.
Les médias et les fans d'Eros avaient eût vent de notre arrivée, et depuis que ce dernier avait autorisé leur chargé de communication de parler de ses enfants pour éviter les amalgames, j'étais souvent suivi.
Mais là, à l'aéroport, c'était le pire. Il y avait au moins cinq cents personnes qui s'étaient déplacés juste pour voir mes enfants. Un qui nous avait rejoint et Sept se cachèrent, les flashs leur faisaient peur. Je me tournai vers l'hôtesse de l'air qui semblait aussi perdue que moi.
- Maman, j'ai peur, répliqua Un.
Sept avait déjà les larmes aux yeux, autant de monde autour d'eux les terrifiaient. Eros descendit avant de lancer un regard glacial au public qui devint silencieux. John descendit aussi, il n'était pas content mais il fut plus coopératif que son fils, il soupira avant de dire :
- Je comprends votre désir de voir les enfants mais votre comportement pourrait les traumatiser parce que vous n'arrêtez pas de les suivre partout dans le monde...
Je vis les fans afficher une mine triste et les journaliste un air coupable. John lança un bref regard à Eros, ils échangèrent quelques mots dans une langue que je ne connaissais pas puis il annonça :
- Vous pouvez les voir mais je vous prierais de ne pas faire de bruits, vous allez leur faire peur et dans ce cas, nous évacuerons l'aéroport !
Eros s'approcha des enfants qui se réfugièrent dans ses bras. Ils se mirent à parler, leur bonne humeur revint, ils riaient. Je fus surprise de voir une multitude de personnes regarder nos enfants dans les bras d'Eros, descendre de l'avion, dans un silence solennel.
- Il ne faut pas avoir peur des gens, leur expliqua Eros en souriant, ils veulent juste vous voir !
- Wae ? demandèrent-ils en même temps.
- Ils aiment beaucoup votre papa, répliqua Eros d'un air amusé.
- Il y a beaucoup de gens, remarqua Sept.
- Beaucoup de gens aiment papa Eros, ajouta Un.
- On va les saluer poliment, en anglais afin que tout le monde nous comprenne, arasso ?
Ils hochèrent la tête. Je me retins de sourire, ils devenaient si obéissants avec leur père que vraiment les filles et moi, on se posait des questions sur nous et notre façon de faire.
- Thank you, commença Un en leur faisant un signe de la main, for coming here...
- To see us, conclut Sept avant de se désintéresser d'eux.
Un accent très british, ils l'avaient depuis qu'ils avaient passé du temps avec Nate. Les fans se mirent à hurler de joie mais en silence, j'éclatai de rire. Ils étaient vraiment très mignons de tout faire pour ne pas traumatiser nos enfants.
- S'il vous plaît, n'harcelez pas les enfants, j'organiserais une rencontre officielle dès lors qu'ils seront habitués ! Merci !
Eros installa Sept et Un dans la voiture sous le regard de ses fans, je remarquai qu'en plus d'être silencieux, aucun ne prit de photo, même pas les journalistes. D'ailleurs mon mari le remarqua aussi car il ajouta :
- Merci pour tout. Une autre conférence de presse sera organisé !
Je saluai les fans et monta aussi dans la voiture. Eros avait raison de faire ça, il savait qu'il était préférable de donner aux gens ce qu'ils voulaient en les contrôlant car en leur refusant cela, ils étaient capables d'aller à des extrémités...
VOUS LISEZ
KEMET [T3]
RomanceLe monde a subi une métamorphose. Les Clans, tels des phénix renaissants, s'engagent dans une danse complexe du pouvoir. Tous aspirent à régner, mais l'Empire, jadis inébranlable, semble avoir disparu dans les ombres. Sans couronne, le trône demeure...