La plus belle ?

Chapitre 14

PDV T/P

Nous sommes donc montés sur la moto et sommes partis à la recherche d'un endroit où dormir. Keisuke conduisait (évidemment) pendant que moi, je regardais les écriteaux inscrits sur les pancartes des bâtiments.

Nous avons finalement trouvé un hôtel qui nous paraissait clean. Kei a garé la bécane et en est descendu, j'ai fait de même. Nous avancions vers l'auberge lorsqu'il s'arrêta d'un coup, me faisant percuter son dos.

- Reste ici, je reviens quand j'ai payé, m'interrompit-il.

- Hum...ok. À tout de suite, je suppose !

Je retrouve donc le bijoux de Kei et attends patiemment qu'il revienne me chercher. Je ne comprends pas bien pourquoi est-ce qu'il m'a demandé de patienter ici.

Malgré qu'il ai l'air propre, l'hôtel ne paraît pas très convoité, donc, ce n'est pas pour empêcher que le hall soit plein. J'ai beau réfléchir, je ne trouve rien, alors je pense à autre chose.

J'observe la bécane de plus près, monte dessus pour voir ce que cela fait d'en conduire une, enlève quelques crasses du bout de l'ongle, etc.

Après un moment, Keisuke revient. Il est tout sourire et me tend la main pour que je la prenne lorsque qu'il arrive à ma hauteur.

Je réponds à son incitation en entrelaçant nos doigts ensemble. On arrive à l'intérieur et monte jusqu'à nos deux chambres.

Arrivant devant une porte, Kei sort sa clé et ouvre son séjour. J'attends sur le pas de la porte qu'il me donne mon pass, mais il entre dans la pièce et s'installe.

Il s'affale sur le matelas et ne bouge plus. Je le regarde faire, persuadée qu'il fait exprès pour m'énerver.

- J'peux avoir mes clés, s'il te plaît ?

Il rit silencieusement avant de se lever du lit.

- Si je t'ai demandé de rester sur le parking, c'est parce que je savais que tu m'empêcherais de prendre une chambre pour deux.

- Ça veut dire que je vais devoir dormir avec toi ?

Il hoche énergiquement la tête.

- QUEOI ? Mais, pourquoi tu n'as pas pris deux chambres, tout simplement ?

Il me fait le signe de la main qui désigne l'argent puis se frotte l'arrière du crâne, embarrassé.

- Je croyais que tu en avais assez...

- J'en ai assez...mais pour une chambre !

Je soupire en rentrant dans la piaule et la parcours du regard. Mais quelques chose me tracasse... Même en ayant regardé plusieurs fois, je ne vois qu'un seul lit double, au milieu de la pièce.

- Kei ?

Il me regarde pour me faire comprendre que je peux continuer.

- Pourquoi il n'y a qu'un lit ?

- Parce que c'est un lit double...

Il insiste bien sur le mot « double », montrant que ma question lui semble stupide. Je souffle.

- Je le sais, ça ! Mais pourquoi il n'y en a qu'un seul, alors que nous sommes deux ?!

- Parce que le lit est double. Il est fait pour accueillir deux personnes alors nous tenons dedans.

- Tu veux qu'on dorme ensemble ? Dans la même chambre ? Dans le même lit ?

Il me refait le signe montrant qu'il n'a pas trouvé mieux dans ses prix.

- Si tu voulais dormir avec moi, tu aurais pu me le dire plus tôt, ce n'était pas la peine de m'emmener ici, payer un hôtel et tout...

- Oups, je suis fait grillé ! ironise-t-il.

On rigole en enchaînant les blagues de ce type pendant qu'on prépare le lit. Ensuite, je vais dans la salle de bain pour me changer avec les vêtements qui sont prêtés par l'auberge.

J'en ressors vêtue d'un bas de pyjama noir ainsi qu'un débardeur orange. Je me couche pendant que Kei prend ma place à la salle d'eau. Il arrive avec un t-shirt noir et un jogging orange.

- On est assortis ! T'as vu ?

- Je le sais, c'est moi qui ai choisi les couleurs à l'accueil...

Je le remercie et il se couche dans le lit, à mes côtés. J'éteins les lumières et m'enfonce dans la couette, dos à Keisuke. Quelques minutes après, je le senti se blottir contre moi, optant pour la position de la cuillère. Je suppose que c'est comme ça que nous nous sommes endormis...

Je suis réveillée par les rayons du soleil traversant les rideaux blancs de la chambre aux alentours de 9h00. J'essaye de bouger mais j'en suis incapable.

Couchée sur Keisuke qui me serre dans ses bras d'une étreinte puissante, je ne peux m'en dégager. Et comme si cela n'était pas assez, il dort à point fermé.

Je me débats dans tous les sens afin de le faire ouvrir les yeux ou desserrer son emprise de moi mais rien : il est tel un ours qui hiberne... Fatiguée, je me rendors sur lui.

PDV BAJI

À 11h00, je sors enfin de mon sommeil. T/p me tient comme les bébés koala avec leur daronne. Heureusement, j'ai les mains libres. Je les dirige vers ses cheveux et lui fais des papouilles pour la réveiller sans être trop brusque.

Elle marmonne un truc inaudible avant de se redresser et de me faire face. Elle se lève et va vers la salle de bain. Perso, je prends mon portable et regarde mes notifs et tout le tralala.

Après un quart d'heure, T/p revient habillée de ses vêtements de la veille, une brosse à la main.

- Tu t'es lavée ? la questionnais-je.

Elle hoche brièvement la tête.

- Tu peux t'asseoir, s'il te plaît ? demande-t-elle.

Je m'exécute. T/p vient derrière moi et y pose son cul, passant ses jambes de chaque côté de mon bassin. Elle commence ensuite à me démêler les cheveux.

Quand elle a terminé, elle écarte tous mes cheveux de la gauche de mon visage pour déposer un baiser sur mon épaule. Ensuite, elle replace ma chevelure de princesse et retourne poser la brosse en m'apportant mes habits d'hier en même temps. Je m'habille silencieusement pendant qu'elle attend en traînant sur mon téléphone.

PDV T/P

Une fois que Keisuke est prêt, on sort de la chambre et allons rendre les clés à la réceptionniste. Ensuite on se dirige vers la moto pour rentrer à la maison. Sur le chemin je me moque de lui :

- Tu verrais ta tête au réveil !

Il fait la grimace.

- C'est mieux comme ça ? ria-t-il.

Une fois sur le parking, Kei monte et je me place comme je l'avais fait samedi. Nous nous sommes équipés de nos casques, bien évidemment. Il a alors démarré et nous sommes rentrés. Le trajet a été mouvementé, cette fois : pluie, bouchons, vent... Mais malgré tout, c'était agréable quand même !

Quand nous sommes arrivés devant chez moi, il était 14h00. Je suis descendue de la moto et Kei m'a suivie. Je lui tend le casque, pensant qu'il voudrait le récupérer mais il ramène mes bras vers moi.

- Tu ne le récupères pas ?

- Je t'ai dit que c'était le tien, maintenant !

Je le regarde et souris gentiment.

- Merci, articulais-je.

- Méfie-toi : la prochaine fois, c'est une bague ! lança-t-il en me faisant son plus beau clin d'œil.

On rit puis il pose sa main sur ma nuque et m'embrasse tendrement. Le baiser prenant fin, il m'enlace.

- Je t'aime.

Son initiative me prend par surprise mais je réussi à énoncer quelque chose sans qu'il ne remarque à quel point j'étais contente qu'il m'adresse ses trois mots.

- Moi aussi, je t'aime, Kei !