Chapitre 1 : Londres

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La pluie ne cessait de tomber, les mains dans mes poches et ma capuche sur le haut de la tête, je ne ressentais pas le froid de l'automne. J'admirais la triste façade de mon immeuble, briques noires, fenêtres sobres, porte titanesque, rien d'inhabituel. Londres était une ville attirante, mais pouvait s'avérer très dangereuse pour le moral, à long terme. Quand il pleuvait c'était tout autre chose, l'eau ruisselait sans relâche et les courants froids venant du Nord étaient affligeants. Je remontais les escaliers tandis que j'observais les nouvelles annonces du journal. « Un homme tué alors qu'il était dans un bar entrain de boire, un chien disparu errant toujours en ville, et un cimetière entier profané près de Belgravia. »

J'avais encore perdu mes clés, mais rien ne m'échapper, j'avisais toujours un autre moyen d'ouvrir la porte de mon appartement. En rentrant, le noir absolu de la pièce, me figea. Un silence si doux et inaudible me rappelait le tragique destin de l'homme. Je réécoutais la cassette audio qu'avait laissé mon père avant sa mort, j'étais affalée sur la table. Il disait, en boucle, de sa voix rauque et monocorde :

« La pire des cruautés qui nous est infligée est la brutalité avec laquelle la vie se termine. Nous vieillissons, nous déclinons, nous mourons... Quelles traces laissons-nous derrière nous ? Des os, de la poussière ...Que devient notre âme ? Est-ce qu'elle quitte notre corps pour continuer à exister ? Je pense que c'est le cas. 

De nombreux mythes et légendes reposent sur une vérité toute simple pas une vérité scientifique, mais quelque chose de plus profond : le secret si bien gardé, de la vie éternelle.Je pense avoir découvert une nouvelle pièce du puzzle mais je ne suis pas le seul à poursuivre cette quête. Ils me suivent, ils épient chacun de mes pas. À présent je sais qui ils sont : les Trinitaires. Une ancienne secte aux méthodes violentes qui cherchent à contrôler le devenir de l'humanité. Je dois agir avec prudence pour protéger ma famille. Si par malheur quelque chose arrivait à Lara ou à Anna, jamais je ne pourrai me le pardonner. »

Pendant que je l'écoutais, je me rappelais, les années passées avec lui. Il n'était pas souvent là, très occupé par son travail et les problèmes qu'il rencontrait. J'étais petite, quand il décida de mettre fin à ses jours. Je regardais les affiches sur le mur de mon bureau, des dizaines de cartes, de livres, de multiples photos avec lui, moi et ma mère, morte aussi, d'une maladie incurable. Il y avait aussi toutes les traces de ses expéditions, en Amérique du Sud au Pérou ou en Asie du Nord en Mongolie.

J'eu tout à coup un peu froid, la fenêtre de ma chambre était ouverte. Mon écran d'ordinateur était allumé, je l'éteignais pourtant toujours. Des papiers étaient dispersés partout sur le sol. L'angoisse ne menait à rien de bon, mais je savais, que ce n'était pas normal, quelque chose d'anormal était entrain de se produire.

Quelqu'un tentait d'entrer dans mon appartement. Je me précipitai près de la porte et pris la seule arme à disposition que j'avais, mon piolet. La porte s'ouvrit brusquement. Je m'apprêtais à donner un coup qui mettrai hors de nuire l'assaillant, mais je me suis rapidement arrêtée. C'était Anna.

Rise of the Tomb Raider, le récitOù les histoires vivent. Découvrez maintenant