Isabelle : Princesse de Glaces

Le Voleur

Dans la forêt, Isabelle, Emma et David rejoignent le campement des Joyeux Compagnons.

David : La tente de Robin et Marianne est juste là. Alors, qu'est-ce qu'on cherche exactement ?

Isabelle : Si la personne qui a ensorcelé Marianne a les mêmes pouvoirs qu'Elsa, elle a peut-être laissé une piste.

David : Donc, on se sépare et on essaie de trouver quelque chose... De froid ?

Emma : Ouais.

David : Vous criez si jamais vous avez besoin d'aide.

Isabelle : Ouais, ouais, ok.

Isabelle s'avance.

Une fois à proximité, elle entend comme du grabuge à l'intérieur et se met sur la défensive.

Isabelle : Vous, là-dedans, sortez immédiatement !

Les mains bien en évidence au niveau de sa tête, c'est un homme qui se découvre.

Isabelle : Vous êtes qui ? Qu'est-ce que vous faites dans cette tente ?

Will : Ça dépend de qui veut savoir !

Isabelle : C'est la fille du Ténébreux et de la Méchante Reine qui veut le savoir.

Il acquiesce.

Will : En général, les Sorcières, je les aime pas beaucoup. Mais a priori, vous êtes plutôt réglo, pas du genre... À attaquer dans le dos d'un mec.

Il prend aussitôt la fuite à toutes jambes. Isabelle se lance alors à sa poursuite.

La course s'interrompt pour Isabelle quand elle se prend le pied sur un tronc en travers du chemin.

Le bandit est surpris et plaqué au sol par David.

David : Où est-ce que vous allez comme ça ?

Emma arrive.

Isabelle : J'allais l'avoir, mais j'ai trébuché.

David : Oh, c'est pas grave, c'est pour ça qu'il y a deux Shérifs.

Will : Deux Shérifs et une Sorcière ? C'est la meilleure. Franchement, c'est limite de la triche.

Emma : Qui êtes-vous ?

Will : D'accord. Je m'appelle Will Scarlet. J'étais un Joyeux Compagnon jusqu'à ce que Robin et moi, on ait une petite altercation.

Isabelle : Qu'est-ce que vous faites dans sa tente ?

Will : J'ai su ce qui était arrivé à Marianne, c'est dramatique. Mais j'ai des infos qui pourraient intéresser Robin.

Emma : Pour l'instant, il est pas là alors, racontez-nous.

Will : Moi, je suis un voleur. Je l'ai toujours été et je le serai toujours quoiqu'il arrive. Quand y a une panne de courant, comme l'autre soir, que fait un voleur ?

Emma : Il travaille.

Will : Ouais, exact. C'est pour ça que j'étais dans la rue commerçante de la ville. En me faufilant chez le glacier, j'ai vu quelque chose d'assez étonnant, il y avait plus de courant depuis des heures, mais les glaces n'avaient même pas commencé à fondre. Co... Comment vous expliquez un truc pareil ?

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Devant la glacerie, Isabelle ne remarque rien de suspect.

Isabelle : Je suis pas convaincue, tout à l'air normal.

Will : L'autre soir, il faisait sacrément froid là-dedans.

Isabelle : Chez un glacier, ça me choque pas.

Will : Durant une panne de courant ?

Isabelle : J'ai un peu de mal à croire un voleur.

Will : Je suis peut-être un voleur, mais pas un menteur. Et je compte bien vous le prouver.

Il s'attaque à la serrure pour la crocheter.

David : Vous croyez qu'entrer par effraction sous notre nez, ça va jouer en votre faveur ?

Will : Vous voulez bien arrêter de parler une minute ? Ce que j'essaie de faire demande de la concentration. Vous vous en rendez même pas compte. C'est hyper compliqué.

Isabelle : Laissez-moi faire.

Will lui laisse la place.

Isabelle ouvre la porte par magie.

Elle entre suivie de David, Emma et Will.

David : Je vois pas trop ce qu'il y a de...

Emma : Écoutez.

Will : J'entends rien du tout.

Emma : Justement. On devrait entendre le bruit du compresseur. Il a pas tout à fait tort. Il se passe un truc très bizarre ici.

Will : Allez voir en cuisine. Vous verrez si je raconte des bobards.

De l'autre côté de la porte, ce qu'ils découvrent a de quoi donner des sueurs froides, tout est intégralement recouvert de givre.

Emma : Vous avez vu ça ?

David : Je crois qu'on doit des excuses au petit malin.

La cloche de la porte sonne ce qui lui fait tourner la tête.

Isabelle : Oh, le sale petit...

Elle voit la porte ouverte et la caisse vidée dont elle s'approche d'un pas vif.

Isabelle : Il s'est tiré et pas les mains vides.

Elle referme vivement le tiroir de la caisse avant de sortir tout aussi vivement de derrière le comptoir, mais est arrêtée par David et Emma.

David : Non, c'est pas grave. C'est pas la priorité pour l'instant.

Isabelle : Quoi ? On le laisse partir ?

Emma : T'inquiète pas, on le retrouvera plus tard.

Isabelle : Qu'est-ce que t'en sais ?

Elle leur tourne le dos.

David : Qu'est-ce que tu as aujourd'hui ?

Elle se retourne.

Isabelle : C'est ma mère. Tout ce qu'elle a dit est vrai. Je n'arriverais pas à sauver un chat coincé dans un arbre. Je n'ai plus rien de la puissante Sorcière.

Emma : T'es dure avec toi-même. Ça arrive à tout le monde d'avoir un jour sans.

Isabelle : Peut-être, mais moi, je les accumule.

Emma : On comprend. Mais ça ne doit pas te faire perdre confiance en toi. Crois-moi.

Isabelle sort son téléphone et voit que Killian lui a laissé un message.

Killian : Pourquoi m'imposer cette breloque si tu ne réponds pas quand je m'en sers ? Nous avons trouvé la femme qui s'en est prise à Marianne. Rejoins-nous du côté Ouest de la forêt.