Chapitre 9

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Tout penaud à l'entrée de la boîte, nous nous regardons et explosons de rire lorsque l'on comprend que ni lui, ni moi, n'avons de moyens de locomotion. Il sort son téléphone pour appeler un taxi, et joueuse je coule vers lui pour l'embrasser dans le cou.

- Hum... oui bonsoir, il commence troublé, après s'être raclé la gorge.

Je jubile mais finis tout de même par reculer pour le laisser terminer cette conversation. Plus vite ça sera fait, plus vite on pourra passer aux choses sérieuses. Trop concentrée sur l'homme en face de moi, je ne vois pas José arriver.

- Alors ma puce, tu t'en vas déjà ? Il me questionne sans faire attention à celui qui m'accompagne.

- Oui, Liam est déjà parti, alors... on va y aller, je dis ne sachant pas vraiment comment introduire Ethan.

José se rend compte de sa présence. Il le toise de haut en bas, le sourcil droit légèrement relevé puis ses yeux s'ouvre en grand.

- Tu es ... il commence.

- Ethan monsieur, le coupe celui-ci.

José paraît décontenancé, et Ethan mal à l'aise. Pompette, et excité à l'idée de la nuit à venir, je choisis de ne pas m'attarder sur cette scène étrange, mais de la conserver néanmoins dans un coin de ma tête. Je décide de nous sortir de cette ambiance bizarre, et m'avance pour cela vers mon ami que j'enlace avec force.

- Je suis désolée d'être sortie sans te dire au revoir Jo, mais le taxi arrive alors on doit se dépêcher, je me justifie.

Je l'embrasse de façon sonore sur la joue et n'attend pas de réponse de sa part pour tourner les talons. J'attrape Ethan par la main et le traîne à ma suite vers l'entrée du parking.

- Excuse moi pour ce moment gênant, il est très protecteur avec moi, donc je suppose qu'il a été embarrassé de me voir partir avec toi.

C'est la seule explication que j'arrive à lui fournir mais je ne me convainc pas réellement moi même.

En général dès que j'ai un doute sur quelqu'un, mon côté parano prend le dessus et je me transforme en flic. J'ai beaucoup de mal à accorder ma confiance, alors dès que quelque chose, ou quelqu'un, me paraît louche, je me braque. Mais je n'ai pas envie de réfléchir à ça ce soir. En fait je n'ai pas envie de réfléchir du tout.

Ethan me regarde indécis, en se passant la main dans les cheveux, puis comble la distance nous séparant.

- T'inquiète pas. Je comprends qu'on ai envie de te protéger, il souffle près de mon oreille, une main posée sur ma nuque.

Nos tête ne sont qu'à quelques petits centimètres de distances. Son souffle s'abat délicieusement sur mes lèvres, et se mélange au mien. Je me sens comme une marionnette, entre ses mains. 

Les minis régisseurs dans ma tête cours partout, et tente de me faire reprendre mes esprits en soulevant de grosses pancartes qui indique : « alerte danger ! ». Mais tout le reste de mon corps ne demande qu'à s'abandonner sous ses caresses.

Il s'approche encore, et je ferme les yeux mais rien ne vient.

- Le taxi est là, il chuchote encore tout près de moi.

Un souffle de déception et de colère m'échappe. Normalement c'est moi qui mène la danse. En plus je devais avoir l'air vachement cruche, les yeux fermés et les lèvres tendues vers lui.

Un sourire en coin se fraye un passage sur son beau visage, mais il ne fait pas de réflexion. Dans le taxi, il pose sa main sur ma cuisse pour la caresser, et indique au chauffeur une adresse que je ne connais pas. Le trajet se fait en silence mais nos yeux en disent long.

Oublie ce que tu pensais savoir de l'amourOù les histoires vivent. Découvrez maintenant