Chapitre 2

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- Ina, bouge tes fesses !

- oui, ouiii c'est bon, c'est pas de ma faute si j'ai de petites jambes, elle souffle, alors qu'on marche en direction de notre arrêt de bus.

Quand je suis revenue chez elle tout à l'heure, j'ai bien cru qu'elle allait me laisser dehors, cette démone. Alors je me suis mise à hurler son prénom dans la rue. Gênée vis à vis de ses voisins, elle a finis par m'ouvrir, non sans me traiter de malade mentale.

Pendant que j'étais chez moi, elle nous a préparé des onigiris, qu'on a mangé dès mon retour, et putain c'était vachement bon. C'est aussi quelque chose que j'adore chez elle. Aux antipodes l'une de l'autre sur ce point, Ina adore faire la cuisine, et elle le fait bien.

Le ventre plein, on a passé l'heure suivante à se maquiller, se coiffer, s'habiller et à prendre des photos et des vidéos complètement barrées. Ina a bouclé ses long cheveux noir et s'est habillée dans un style décontracté mais sexy. Elle porte un pantalon noir moulant, des chaussures noires à grosses semelles et un tee-shirt noir assez simple, qui met bien en valeur sa poitrine, en dessous d'une veste à carreaux verte et blanche. Personnellement, j'ai opté pour un look un peu plus grunge. Mon carré teint en auburn est coiffés sur le côté et légèrement ondulés. Je me suis habillée d'un short en jean que je porte sur des collants en résilles noir. Et mon top est rouge et bien décolleté. Le tout avec mes doc Martens aux pieds. Mes bébés d'amour.

À 19h, on était fin prête.

- pffff, j'ai chaud, se plaint Ina.

- ah ba tu vois, il fait beau finalem... ATCHOUMM, j'éternue de façon assez sonore, ce qui la fait sursauter. J'ai l'impression d'être enrhumée, c'est nul, on est en juin merde.

- hum, Abigaelle, si je peux me permettre, t'aurais peut être pas du te sécher les cheveux avec le ventilateur aussi... elle me répond l'air un peu désespérée.

- oui et bin si tu avais un sèche cheveux, j'aurais pas eu à utiliser le ventilo, je boude.

- ça va être de ma faute maintenant.

On continu à se chamailler un peu sur le reste du trajet. La soirée à laquelle nous allons se passe sur les quais. C'est organisé par l'école de design de Camille, une très bonne amie à nous.

Elle est mon alcoolite. Peu importe le projet proposé par l'une de nous, l'autre suit, surtout si ça implique de l'alcool, et je ne rate jamais les soirées de son école, au point que j'ai presque l'impression d'en faire partie parfois.

À la base, Ina et Camille étaient ensemble au collège. En seconde, cette dernière s'est retrouvée dans mon lycée. C'est grâce à elle que, pendant la soirée organisé pour son anniversaire, j'ai rencontré l'autre cinglée. En discutant ce soir là, on a rapidement compris qu'on était voisine, Inaya et moi. La coïncidence était incroyable, et on s'est tout de suite bien entendue.

Maintenant on forme un trio inséparable.

Pour rejoindre la fête, on descend du métro au terminus. De là, il nous reste environ 15 minutes de marche. Ces soirées sont toujours organisées au même endroit, alors je ne me pose pas de question sur la destination et commence à avancer.

- eh ! Pas si vite, s'écrie Ina dans mon dos.

Je m'arrête pour qu'elle puisse me rattraper et ce boulet passe son bras droit autour de mes épaules pour que je la traîne. On aura tout vu. Plus amusée qu'autre chose, je finis par agripper sa taille de mon bras gauche et on se met à chanter et ensuite, à marcher sur le rythme de la musique.

- With a taste of your lips I'm on a riiiide, you're toxic I'm slippin' under ! With a taste of a poinson paradiiise, I'm addicted to you, don't you know that your toxiiiiic !

Oublie ce que tu pensais savoir de l'amourOù les histoires vivent. Découvrez maintenant