J'observe avec attention le levé du jour. De ma chambre, je peux parfaitement apercevoir les champs de fleurs et plus loin les montagnes. Debout devant l'encadrement de la fenêtre, je contemple ce paysage dont je ne me lasse jamais. Que mon pays est beau...- Alizia, debout mademoiselle !
Je me tourne vivement vers la voix qui vient de faire irruption dans ma chambre et mon regard croise celui de Paola. En me voyant hors du lit, ses points se posent sur sa taille avec un air sévère. Mais au sourire que je lui fais et en voyant Livio dans mes bras, cet air disparaît dans la seconde et elle finit par rire doucement.
- Le petit s'est déjà réveillé ?
- Oui, il y a environ 20 minutes.
- Voulez-vous que je m'occupe de lui ? Demande-t-elle en approchant d'un pas.
- Non, ça ira, je m'en occupe.
Je pose Livio dans son berceau le temps d'enfiler ma robe de chambre. Je reprends mon fils et descends, Paola sur mes talons. Nous allons dans la salle à manger, et je vois que mon petit déjeuner est déjà servi, un biberon pour Livio sur la table à côté de mon jus.
Je m'installe, Livio dans mes bras, et le nourris. Une fois son repas finit, j'attaque le mien. Toujours sur mes genoux, il joue avec un de ses jouets que lui a donné Paola. Je discute d'ailleurs avec celle-ci de la journée qui m'attend.
Je remonte dans ma chambre, le petit dans mes bras en train de s'endormir doucement. Je le pose dans son berceau et le surveille jusqu'à ce que ses yeux se ferment complètement.
Je fais une rapide toilette et m'habille. Paola me coiffe et une fois prête, je m'occupe de Livio. Je confie mon garçon à ma dame de compagnie et traverse la demeure familiale pour me rendre dans le bureau de mon grand-père. Je toque à la porte et entre quand celui-ci m'autorise à rentrer.
- Alizia. Mia piccola principessa, dit-il en me voyant. Assis sur son fauteuil, derrière le grand bureau, mon grand-père me sourit.
- Buongiorno, nonno ! Souris-je en m'avançant vers lui. Je fais le tour du bureau en bois et me place à ses côtés.
- Comment vas-tu ?
- Bien, bien. Et vous ? Le réveil n'a pas été trop dur ?
- Oh tu sais, je n'ai pas dormi de la nuit. Mais chut, il ne faut rien dire à nonna, d'accord ? Il me tend son petit doigt alors je scelle cette promesse avec le mien.
- Promis, nonno.
- Qu'as-tu prévu aujourd'hui ?
- Aujourd'hui, je dois me rendre à Bologne pour essayer une robe et voir Giuliana. Ensuite, je rentre à la maison pour mon cours. Puis cet après-midi, j'assiste avec vous à la réunion sur les courses de Formule 1. Et enfin ce soir, nous avons le repas en famille.
Tu prends mon petit garçon avec toi ?
- Oui, bien sûr.
- D'accord, d'accord. Tu as un emploi du temps chargé, ne te retarde pas.
- À tout à l'heure, nonno.
- À tout à l'heure, principessa. J'embrasse sa joue et sort du bureau.
Je me rends dans le hall d'entrée où m'attends Paola, Livio dans ses bras, et Tino, le voiturier. Je salue Tino et monte dans la voiture une fois qu'il nous a ouvert la portière. Paola attache mon fils, elle monte devant et nous partons pour Bologne.
Nous en avons pour une petite heure de route, donc pendant le trajet Paola en profite pour me faire rappeler mon emploi du temps de la semaine, ainsi que le déroulement de l'exposition.
- Mademoiselle, nous sommes arrivés.
Je me hisse hors de la voiture, détache mon fils et suis Paola à l'intérieur de la boutique. L'événement de l'année pour ma famille a lieu dans une dizaine de jours, et j'y suis convié aux côtés de mon grand-père ainsi que ma petite sœur.
Après de nombreux essayages, quelques larmes de Livio et les précieux conseils de Paola, Tino revient nous chercher.
Arrivé au centre-ville, je sors de la voiture avec mon garçon et souris en voyant Giuliana assise à une table, lunette de soleil sur le nez. Paola me dit qu'on se retrouve après mon déjeuner, ce que je confirme avant de pousser la poussette que Tino a sorti du coffre.
Je rejoins ma meilleure amie. Elle se lève en nous voyant et tend ses bras pour que je lui donne Livio, chose que je fais.
- Ahhh ! Mon filleul !! Elle embrasse doucement sa joue et nous nous asseyons. Alors, tu leur as dit ? Demande-t-elle.
- Non, pas encore, dis-je en regardant la carte.
- Tu comptes les prévenir au moins ?
- Oui, bien sûr ! D'ailleurs, ce soir, nous avons un dîner tous ensemble. Donc ça sera le bon moment.
- Si ça ne va pas, s'il y a un problème, tu as mon adresse.
- Merci, Giu... j'espère que ça se passera bien...
Elle attrape ma main et la serre fort. Je sens que ce soir ça va être la fête... Nous commandons et déjeunons en discutant tranquillement. Je lui parle de l'exposition et donc de mon apparition devant des centaines de milliers de personnes. N'ayant clairement pas l'habitude d'être autant exposé, je commence sérieusement à angoisser ; ce qui fait rire ma meilleure amie.
- Mais ne t'inquiète pas, tout se passera bien, me dit-elle à deux doigts de repartir dans un fou rire.
- Giu, je suis sérieuse.
Je pose ma fourchette assez fortement sur la table et celle-ci cogne contre l'assiette, faisant du bruit. Ça réveille Livio qui s'était endormi dans sa poussette. Il bouge un peu avant de se mettre à pleurer. Je me lève et le prend dans mes bras pour le calmer en le calant comme d'habitude, sa tête sur ma poitrine. Je marche un peu devant la table, heureusement que Giuliana a choisi une table en terrasse...
- C'est fini mon grand... chuchotai-je en embrassant son front.
Il se calme doucement et j'en profite pour lui donner son repas que Giu a demandé de réchauffer à un serveur. Je le repose dans sa poussette et il joue un peu avec son doudou avant de s'endormir, sa main serrant contre lui mon doigt.
- C'est fou comme tu arrives à le calmer si facilement, dit-elle en souriant, attendrit par la scène devant elle. Je lui souris en retour puis je préviens Paola que mon déjeuner est fini.
5 minutes plus tard, la voiture s'arrête à côté du restaurant. J'embrasse ma meilleure amie et rejoins Paola et Tino qui m'attendent à côté de la berline noir. Définitivement une de mes voitures préférées, une Classe S 350 d Limousine AMG Line. Mes parents ne l'utilisaient plus, donc lorsque Livio est né, ils me l'ont donné pour mes déplacements.
Je mets Livio dans son siège auto et monte de l'autre côté. Tino s'occupe de la poussette et une fois dans le coffre, il monte en même temps que Paola. Nous rentrons en direction de Modène.
Une fois rentré, Paola conduit Livio dans ma chambre pendant que je me rends à mon cours de gestion. Je reste avec le professeur durant 2h avant de rejoindre mon grand-père, mon père ainsi que leurs conseillés dans la salle de réunion.
- Bonsoir à tous. Excusez mon retard, j'étais en plein cours de gestion, m'annonçai-je.
- Ce n'est pas grave, nous t'attendions pour commencer. Dit mon père alors que je m'installe à table.
- Bien, maintenant que tout le monde est là, nous allons pouvoir commencer cette réunion sur les dernières dépenses de Ferrari, avant de continuer sur la Scuderia.
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Ereditá
Fiksi PenggemarLorsque vous êtes l'héritière de l'un des plus grands empires automobiles du monde, votre vie n'est pas la même qu'une personne "normale". Je n'ai manqué de rien, vivant une enfance plus que merveilleuse, et entourée de beaucoup de personnes je sui...