𝓦𝓱𝓲𝓼𝓹𝓮𝓻

Chapitre 15

Lorsque Zoro arriva sur les lieux, il n'y trouva ni Robin ni Tashigi.

Il demanda à son capitaine ce qu'il s'était passé.

Luffy portait un air sérieux qui lui était rare, et il se mit à soupirer.

- J'aimerais bien savoir. Elle nous à remercier et elle est partie.

Zoro se tut et le silence fut brisé par Sanji, qui, une cigarette à la main, se mit à agiter un morceau de papier devant le vert.

- Qu'est ce que tu fous ? Tu veux te battre ?

- Ferme là et prends ça tant que je suis gentil. C'est pour toi. Elle à dit que tu comprendrais.

L'épéiste saisit la feuille, pliée en deux, avant de l'ouvrir.

"C'était pas moi, les pétales."

Il soupira. Elle avait trouvée une façon subtile de lui dire de rentrer. Il n'en n'avait pas l'envie, mais il se souvint d'une chose. Lorsque Robin était partie, elle lui avait promis de revenir, et de lui raconter tout ce qu'il ne savait pas sur elle, probablement ce que Kaku sous-entendait.

Alors il ne lui restait plus qu'à attendre encore un peu, avant de pouvoir enfin comprendre ce qu'il pouvait bien se passer.

Une explosion se fit entendre à nouveau.

- Eh c'est pas que je vous aime pas mais je crois que j'ai le syndrome de jepeuxpasrestersurcetteîleoujevaiscrever ! Vous attendez qu'on se fasse attaquer ou quoi ?!

Zoro attrapa l'oreillette d'Ussop, qui ne manqua pas de se plaindre, avant de parler avec Nami.

- Nami, tu m'entends ?

- Bah voyons, tu m'appelle par mon prénom maintenant ?

- On se casse. Dis aux autres de rappliquer.

- Quoi ? Et Robin ?

- Elle se débrouille.

- Pourquoi être venu ici alors ?!

- Je pensais que les imbéciles du CP9 se servaient d'elle pour m'attirer là. Mais de ce que j'ai compris, c'est plutôt de moi dont veulent se servir pour l'attirer. On s'en va, à part gêner on servira pas à grand chose.

Nami finit par avertir les autres, qui quittèrent les lieux peu convaincus de cette décision. Il était alors vrai qu'ils n'avaient jamais eus l'occasion de discuter réellement avec Robin, mais leur envie de l'aider était pure et sincère.

"Les amis des mes amis sont mes amis". Voilà le dicton que Luffy, chef d'équipe, se chargeait de respecter à la lettre. Le chapeau de paille savait bien que Zoro ne s'accrochait pas autant à n'importe qui, et que lorsqu'il mettait autant d'efforts à aider quelqu'un, cela relevait d'un jugement d'autant plus réfléchi.

Le vert n'avait auparavant eu de cesse que de répéter constamment que les personnes qui refusaient de l'aide ne méritaient pas d'être aidées. Mais maintenant qu'il avait muri, et qu'il avait fait la rencontre de Robin, il avait fini par comprendre que refuser de l'aide n'était pas un acte de fierté mais seulement une prévention. En refusant de l'aide, on protégeait l'autre de ce que l'on craignait, c'est ce que Robin avait toujours fait, au final.

Maintenant, la situation était différente. Elle avait refusée son intervention. Il était intervenu. Elle avait de nouveau refusé. Cela s'arrêtait là. Il n'avait aucune envie de lui forcer la main et il n'avait plus qu'à espérer qu'elle revienne sauve, sans quoi il se sentirait plus que coupable.