Prologue

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Lumière. Vie. Paix.

Au même moment, Ombre. Mort. Guerre.

Quand l'un est, l'autre suit.

Car comme on dit, les opposés s'attirent.

Ma vision périphérique était floue, toute mon attention allant à mon adversaire

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Ma vision périphérique était floue, toute mon attention allant à mon adversaire. J'étais une bête sauvage, féroce, impitoyable.

Avec une vitesse que je ne me soupçonnais pas de posséder, je bondis sur mon ennemi. Comme l'animal que j'étais, je mordis son épaule. Le goût du sang dans ma bouche était le plus doux des nectars.

Son poing me cueillit à l'estomac, et je gémis. Je lâchai la dernière bride de contrôle que j'avais encore.

 Je lâchai la dernière bride de contrôle que j'avais encore

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Et si... j'essayai ? Je pris une respiration calme et j'eu une sensation étrange que je ne saurai expliquer. Comme si j'avais jusque-là économisé ma force, sans jamais explorer son plein potentiel. Comme si je l'avais calée dans un creux de mon esprit. Mes mains se mirent à trembler et dans un effort surhumain, je la libérai. J'eu l'impression que ma tête explosait. Mon souffle peinait à reprendre un rythme normal, quant à mon cœur... Il battait si vite que je l'entendait à peine. Contrairement à ce que je pensais, je ne m'évanouis pas.

 Contrairement à ce que je pensais, je ne m'évanouis pas

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Attentif au moindre bruit, je me figeai. J'analysai mon environnent, cherchant le piège sous le piège. Mes yeux ouverts ne me servaient à rien dans le noir absolu, mais je refusai de les fermer. La peur m'entourait, susurrant des promesses de morts lentes et douloureuses, dressant mes cheveux sur ma tête, faisant courir des frissons glacés le long de mon échine. C'était stupide. Immature. Inutile. Futile. Pourtant, je ne pouvais me passer de mes yeux. Combien de fois mon père m'avait-il dit d'arrêter de tant me reposer sur un seul sens ? Il était bien trop tard pour nourrir des regrets.

 Combien de fois mon père m'avait-il dit d'arrêter de tant me reposer sur un seul sens ? Il était bien trop tard pour nourrir des regrets

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C'était cruel. La bile me monta à la bouche et je failli vomir le peu de nourriture que j'avais avalé le matin même. Je couru donc, parce que j'étais obligée, parce qu'il fallait bien échapper à l'ennemi, à la mort. Mais où donc se trouvait l'ennemi ? Était-t-il plus dangereux à l'extérieur ou venait-t-il du même endroit que moi ? Toujours en courant, ces questions me venaient à l'esprit. Et avant même de m'en rendre compte, j'étais arrivée dans un lieu assez isolé. Je m'arrêtai un instant, haletante, et observai mon entourage. J'entendais les cris, le feu, le vent, les éléments et les hommes déchainés, le sang qui giclait, l'agonie des blessés et la tristesse. Lentement, j'abaissai ma garde.

Je ne savais pas quoi faire. Tuer ou être tuée. On m'avait forcé à venir ici. Je n'avais pas eu voix au chapitre. Je n'avais aucune envie de tuer. Encore moins d'être tuée. Et pourtant... La deuxième proposition me paraissait presque plus alléchante comparée à la première. Que choisir ?

Soudain, je sentis quelque chose me toucher le bras.

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